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Par Zazimuth le 27 Janvier 2011 à 10:01
J'ai pu lire ce roman grâce à Sabine alias Plouf le loup qui l'a fait voyager pour permettre à d'autres de le découvrir.
C'est l'histoire de William et de sa rencontre avec Madeleine lors de l'enterrement d'un ami commun. William est un personnage assez torturé, qui doute et pose un regard cynique sur la société. Il a fait de la prison dans sa jeunesse et même s'il a été relâché sur un non-lieu, cela laisse des traces. Madeleine quant à elle, tient un restaurant à Annecy où elle est mariée à un homme plus âgé qui boit. De simple confident, William va se laisser séduire par cette femme au caractère plus affirmé qu'il ne l'aurait cru.
J'ai bien aimé ce récit avec un bémol toutefois sur le style très imagé que j'ai trouvé trop chargé lorsqu'il s'invite dans les dialogues des personnages. Ce sont certes de belles répliques, poétiques ou théâtrales mais qui mettent à distance de la réalité et empêchent de complètement adhérer aux personnages. Je n'ai pas trouvé les personnages principaux totalement sympathiques au départ mais je m'y suis attachée malgré tout.
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Par Zazimuth le 25 Janvier 2011 à 10:12
Il s'agit d'une bande dessinée offerte par P'tite fée Nougat pour mon anniversaire.
Il existe apparemment plusieurs titres relatant des légendes de la région du Quercy, ici l'origine du Gouffre de Padirac.
Saint Martin se promenant sur le dos de son âne croise la route du Diable et de trois de ses serviteurs : la luxure, l'avarice et la curiosité. Ceux-ci transportent de pleins sacs d'âmes damnées que Saint Martin va chercher à libérer. Pour ce faire il devra répondre à trois défis, résister à la tentation, résoudre une énigme et avoir un peu de chance. Mais le Diable furieux de cette chance décide de dresser un obstacle infranchissable devant les pas de l'âne...
Je ne connaissais pas cette histoire qui est bien racontée avec des dessins colorés.
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Par Zazimuth le 23 Janvier 2011 à 10:07
J'aime beaucoup les romans pour ados de cet auteur publiés à l'Ecole des Loisirs.
Ici une belle histoire d'amitié pleine d'humour et de tendresse.
Sandra, la narratrice, est lycéenne et fait partie d'une bande d'amis soudés depuis la maternelle : Allison, Fleur et Etienne rebaptisé « Mon Commandant ». Ils ont leurs codes, leurs blagues, leur solidarité... jusqu'au jour où la plus belle fille du monde arrive dans leur classe.
Liouba Gogol est non seulement belle mais intelligente, drôle et sympathique. Insidieusement, Sandra sent que quelque chose change dans le comportement de ses camarades et dans le sien aussi.
J'ai dévoré ce livre dont j'ai aimé le caractère un peu torturé de la narratrice, elle se pose plein de questions existentielles qui embarrassent sa mère qui l'élève seule. Elle fait aussi des digressions sur l'écriture, le langage, a un regard sur la société intéressant, bref je me suis bien attachée à elle.
Un roman que je vous recommande sans hésiter, à partir de 13 ans.
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Par Zazimuth le 21 Janvier 2011 à 10:17
Je m'étais inscrite sur le blog de Mo'la Fée pour recevoir cette bande dessinée en livre voyageur. Le thème m'intéressait et le dessin en noir et blanc me fait penser à « Blankets ».
C'est un témoignage puisque Patrice Guillon a proposé à sa fille Emilie (représentée par l'héroïne Camille) d'évoquer les premières années de sa bipolarité déclenchée par une séparation amoureuse.
Le livre alterne des planches où l'on voit le scénariste dialoguer avec sa fille sur la réalisation du projet et les planches de témoignage proprement dites (un peu le même principe que dans Maus).
Camille en rentrant de vacances du Québec a du mal à rompre avec Julien alors que cette relation à distance lui « met la pression ». Elle prépare ses examens de fac de droit mais n'a pas confiance en elle malgré le soutien de sa soeur Chloé et de ses amis. Elle sombre petit à petit dans la dépression et va finir par être hospitalisée une première fois qui va ouvrir sa vie de bipolaire.
Ce livre m'a aidé à comprendre le fonctionnement de cette maladie psychologique à partir du témoignage de Camille/Emilie mais j'aurais aimé savoir si sa situation s'était améliorée et si elle avait réussi à « accepter » après avoir entamé le suivi psychologique évoqué à la fin du livre.
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Par Zazimuth le 19 Janvier 2011 à 10:12
J'avais déjà lu un titre de cet auteur, La citadelle du vertige, qui mêle habilement moyen-âge et science-fiction. Ici il s'agit de pure science-fiction avec vaisseaux spatiaux et guerre entre planètes à une ère future où la technologie prend le pas sur le papier...
Le récit débute par une attaque dans l'espace qui nous apprend que les pilotes de la Sécession se battent contre ceux de l'Empire. Ça m'a fortement fait penser à Hypérion par les termes employés et tout ce qui se rapporte à l'hyperespace et les moyens de communication entre les différentes planètes. Shadi est un jeune pilote de 17 ans et, en poursuivant un vaisseau qui tente de s'échapper, il se trouve pris au piège sur une planète ennemie et se cache dans un entrepôt. Voyant que des containers sont embarqués par une porte distran, il décide de se glisser dans l'un d'eux... et atterrit sur la planète bibliothèque Libelia.
L'idée de cette planète bibliothèque labyrinthique m'a énormément plu mais il semblerait qu'elle existe également dans la suite d'Hypérion que je n'ai pas encore lue...
Le thème de la conservation des livres face à la numérisation et aux nouvelles technologies, celui de la paix entre des peuples différents ne m'ont pas non plus laissé insensible. J'ai de plus trouvé les personnages d 'Angus et celui de Basilio très intéressants.
Bref une bonne lecture jeunesse comme je les aime que je conseille à partir de 12 ans.
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Par Zazimuth le 17 Janvier 2011 à 10:20
J'avais lu beaucoup d'éloges sur le dernier Baru mais je restais sur une vieille impression que je n'aimais pas le dessin de cet auteur. Et puis mon frère a eu cette BD pour Noël et j'ai eu l'occasion de la lire. Eh bien elle est super !
Une histoire de mafiosi lorrains (?), c'est aussi un peu les Vieux de la Vieille avec en fil rouge l'histoire d'un immigré clandestin, Slimane, un as du football qui rêve de venir en France.
Lorsque Zinedine sort de prison, il va tout de suite chez Paul, rangé des affaires depuis vingt ans, pour monter un gros coup et braquer un fourgon de transport de fonds. Mais dans cette équipe, Paul et ses vieux potes n'ont pas les mêmes intérêts que Zinedine et les siens...
J'ai trouvé cette lecture distrayante et humaine (bien que je ne sois pas fan d'armes à feu et de règlement de compte) parce que je crois que le message qui passe est dans les relations humaines et la solidarité autour de Slimane qui va croiser la route des mafiosi bien plus que dans l'histoire du braquage en lui-même.
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Par Zazimuth le 15 Janvier 2011 à 10:15
J'ai dévoré le dernier roman de Marie-Aude Murail emprunté dans les nouveautés de la médiathèque ! Un polar dans la veine des Nils Hazard, bien ficelé, avec des personnages complexes et un vrai supsense. Sur fond de nouvelles technologies.
Ruth est la fille du Dr Cassel, médecin-anesthésiste qui élève seul ses deux filles depuis la mort de sa femme. Une baby-sitter s'occupe de Ruth (14 ans) et sa petite soeur Bethsabée (6 ans je crois) le soir en attendant que leur père ne rentre (parfois après 21h). Un jour d'ennui, avec sa copine Deborah, Ruth fouille dans les affaires de son père à la recherche d'une photo de sa mère. Elle découvre alors une photo de classe de terminale sur laquelle figure non seulement son père et sa mère mais également la soeur jumelle de sa mère. Un détail intrigue les adolescentes : pourquoi Martin Cassel tient-il la main de la jumelle et non de la mère des fillettes ? Par jeu, Deborah incite son amie à s'inscrire sur le site « perdu-de-vue » pour retrouver ses copains de classe en se faisant passer pour son père et publie la photo de classe en inversant les prénoms des jumelles pour vérifier.
De ce départ d'intrigue va s'ensuivre une série de malentendus mais également de révélations qui va mener Ruth à découvrir son histoire familiale et notamment le passé de son père.
A-t-il assassiné la soeur jumelle de sa mère ?
Je ne veux pas en révéler plus pour vous laisser le bonheur de la lecture mais c'est vraiment un excellent polar qui peut tout à fait être lu par un adulte qui n'y boudera pas son plaisir.
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Par Zazimuth le 13 Janvier 2011 à 10:10
Ce manga de Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa me tentait beaucoup après en avoir entendu parler sur les blogs alors quand je l'ai trouvé à la médiathèque la dernière fois je me suis jetée dessus !
Akihiro est un petit garçon de 10 ans qui vit à Hiroshima dans les années 50 avec son grand frère et sa mère qui les élève seule depuis la mort de leur père. La vie est dure et cette maman peine à subvenir aux besoins de la famille. Elle décide alors de confier Akihiro à sa grand-mère qui vit à la campagne. La séparation (assez brutale) se fait dans les larmes et c'est une nouvelle vie qui commence pour l'enfant. A Saga, Akihiro découvre comment sa Mamie se débrouille pour trouver à manger (l'épicerie magique de la rivière qui charrie les légumes que les maraîchers y ont jeté... mais aussi plein d'autres objets), récupérer la ferraille qu'elle revend, repriser les vêtements avec des tissus publicitaires, tout en travaillant comme femme de ménage à l'université voisine. Certains jours il n'y a que du riz à manger... mais Akihiro découvre aussi quelle personne sage et généreuse est sa sacrée mamie.
Tome 2
Dans le second tome, cela fait un an et demi qu'Akihiro vit chez sa grand-mère et même si sa maman lui manque il est très attaché à sa nouvelle vie. Il y a aussi son meilleur ami, Nanri, le petit-fils de « Tome-aux-oreilles-infernales », une terrible ancêtre qui était sage-femme et que tous les gens craignent et respectent. L'amitié est définitivement le deuxième grand thème de cette série après la relation grand-mère petit-fils et comment vivre heureux en étant pauvre bien sûr.
Chaque volume est divisé en une demi-douzaine de chapitres qui sont autant d'histoires au fil des saisons. Ici la rencontre avec le grand garçon pacifique m'a beaucoup émue et aussi le chapitre où la grand-mère tombe malade.
Tome 3
C'est une série à la fois tendre et drôle parce que ce sont des histoires d'enfant avec des mots d'enfant et des bêtises d'enfant. Dans ce troisième volume, Akihiro est confronté à un autre garçon lors d'une course à pieds mais une fois encore c'est l'amitié et la solidarité qui vont triompher. Il y a aussi une belle surprise d'anniversaire et la découverte d'un petit chien.
Tome 4
Je ne sais pas s'il s'agit du dernier volume mais c'est le dernier que j'ai trouvé à la médiathèque. Akihiro s'y fait de nouveaux amis et il y a notamment un épisode avec une troupe de théâtre ambulant dont le chapiteau a brûlé qui mobilise les bonnes volontés du village.
Akihiro grandit et fait les expériences de la vie. Le livre s'achève sur l'histoire de Papy Kondo, bienfaiteur de Saga qui va offrir quelques leçons de sagesse aux enfants.
J'ai adoré ce manga que j'ai littéralement dévoré, tant le propos, le dessin que les personnages. Cette grand-mère est quelqu'un d'incroyable qui sous de premiers abords bougons est attachée à son petit-fils à qui elle souhaite transmettre de vraies valeurs simples et humaines. C'est une histoire de survie bien sûr mais aussi de solidarité et d'amour réciproque entre cette grand-mère et son petit-fils.
C'est vraiment un gros coup de coeur !!! Deux pouces levés au moins d'après la signalétique de Mo' la fée.
P.S. : J'ai vu qu'il y avait une dizaine de tomes... du bonheur de lecture en perspective !!!
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Par Zazimuth le 11 Janvier 2011 à 10:12
J'ai emprunté ce roman de la collection Médium à l'Ecole des Loisirs dans les nouveautés de la médiathèque. Je l'ai lu en une soirée !
Au début du roman, on voit Lou, 14 ans, et sa soeur Salomé, 17 ans et demi, sur une barque en train de poser des lignes de pêche dans une rivière. Elles ont l'air d'être des pros de la pêche et ce qui m'a un peu étonnée c'est qu'elles semblaient pêcher pendant la saison froide. Et puis très rapidement on s'aperçoit que si elles pêchent c'est pour survivre : manger d'une part et vendre leurs prises d'autres part pour pouvoir acheter des produits de première nécessité. Elles vivent seules, dans une cabane sur pilotis cachée dans un petit bois à l'écart de la ville. Salomé part travailler tous les matins, clandestinement, bonne à tout faire dans un entrepôt où elle nettoie des palettes, balaie, range et trime pour trois francs six sous mais c'est la seule solution...
Je ne révèle pas un bien grand secret (dont on ne saura pas beaucoup plus de détails) en disant qu'elles ont fui le domicile familial et surtout le beau-père qui a fait du mal à la plus jeune. Cela fait plusieurs mois qu'elles survivent avec la peur d'être découvertes, dénoncées... séparées.
Voilà un roman très fort, dense, concret. Une situation qui semble impossible, et pourtant. Le thème m'a fait penser à « L'ombre du loup » de Frédérique Lorient dans laquelle une fratrie fuyait dans la forêt de la même manière mais ici ce n'est pas juste un épisode mais plutôt un nouveau quotidien réinventé.
Les dialogues entre les deux soeurs sont parcourus d'un humour, l'humour du désespoir, qui fait mouche. On ne peut qu'admirer le courage de ces deux jeunes filles et leur volonté de s'en sortir coûte que coûte.
Le mystérieux « homme-pierre » va bientôt jouer leur ange gardien mais je n'en dis pas plus...
Un gros coup de coeur pour ce livre qui va me marquer un petit moment.
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Par Zazimuth le 9 Janvier 2011 à 10:14
J'ai emprunté cette bande dessinée des éditions Vents d'Ouest à la médiathèque la dernière fois.
De petites tranches de la vie d'une adolescente, planche par planche avec des fils conducteurs : famille, amies, amoureux...
Patricia est la cadette d'une famille de trois enfants, trois filles, avec une soeur aînée jolie et superflue et une petite soeur-bébé. Sa mère s'évertue à leur faire manger du céleri, des algues et du soja et son père est ingénieur en informatique, décalé mais très sympathique.
Patricia est surnommée « fayotte » par ses camarades de classe simplement parce qu'elle est bonne élève, souffre en silence au collège où on la plaisante sur son look ringard et notamment un éternel pull rayé jaune et noir. Elle a néanmoins une meilleure amie, Sophie, et elle est amoureuse de Ludo qu'elle n'ose pas aborder.
Voilà la toile de fond de cette BD qui m'a bien plu pour sa fraîcheur. La relation de complicité de Patrica avec son père est attendrissante et sonne vrai. Je pense que c'est un très honnête portrait d'adolescente et je vous recommande cette lecture qui sans être extraordinaire est tout à fait plaisante.
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