J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque « pour voir »... et c'est une bonne découverte.

Mila est une petite fille qui vit avec son père tenancier de l'unique bistrot d'une région désertique de type « Far West ». Sa vie va être bouleversée par l'arrivée de « la caravane ». Des « monstres », des êtres bizarres, différents, marginaux, qui installent en périphérie des villes leur commerce pour quelques jours. Les villageois ne les aiment pas et suite à une rixe au cours de laquelle son père prend la défense des caravaniers, Mila se retrouve orpheline. Ayant choisi sa famille d'adoption dans la caravane, une nouvelle vie s'ouvre à elle...

J'ai bien aimé le graphisme de cette BD et le thème de la marginalité. Le personnage de Mila est très attachant avec sa tolérance et son acceptation de la différence qui va assez loin. Pour le reste, on retrouve malheureusement les tendances du genre humain à exclure et même tuer ceux qui ne lui ressemblent pas.

Ce mois-ci, Yaneck a légèrement modifié les modalités de classement des bandes dessinées chroniquées par les blogueurs. Désormais, les titres en série ne feront plus l'objet que d'une seule note moyenne quel que soit le nombre de volumes chroniqués.

 

 

1- (-) Maus, Art Spiegelman, Flammarion 18.78

2- (-) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt 18.71

3- (=) Watchmen, Alan Moore, Dave Gibbons, Panini Comics 18.5

4- (S) Universal War One, Denis Bajram, Soleil 18.42

Tome 1, Tome 2

5- (-) Le Grand pouvoir du Chninkel, Jean Van Hamme, Gregorz Rosinski, Casterman 18.4

6- (=) Je mourrai pas gibier, Alfred, Delcourt   18

7- (S) Couleur de peau miel, Jung, Quadrants 17.8

Tome 1, Tome 2

8- (S) Il était une fois en France, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat 17.78

Tome 1, Tome 2, Tome 3

9- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.75

10- (=) Le signe de la lune, Enrique Bonet, José Luis Munuera, Dargaud 17.73

11- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman 17.67

12- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux 17.67

13- (=) Pyongyang, Guy Delisle, L'Association, 17.67

14- (=) L'âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt 17.67

15- (=) Undercurrent, Tetsuya Toyoda, Kana 17.67

16- (S) DE CAPE ET DE CROC, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt 17.64

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9

17- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis 17.5

18- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman 17.5

19- (=) Trois ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt 17.43

20- ( =) Rides, Pablo Roca, Delcourt 17.33

21- (=) Batman Guerre au crime, Paul Dini, Alex Ross, Soleil 17.33

22- (S) Death Note, Tsugumu Ohba, Takeshi Obata, Kana 17.33

23- (S) Les gouttes de Dieu, Tadashi Agi, Shu Ogimoto, Glénat 17.25

24- (=) Ayako tome 1, Osamu Tezuka, Delcourt, 17.17

25- (=) Batman the killing Joke, Alan Moore, Brian Bolland, Panini Comics 17.17

26- (S) Blacksad, Juan Diaz Canales, Juanjo Guarnido, Dargaud 17.15

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4

27- (N) Kick-Ass, Mark Millar, John Romita Jr, Panini Comics 17.13

Tome 1, Tome 2

28- (=) Petit Pierrot tome 1, Alberto Varanda, Soleil 17

29- (=) Jéronimus tome 1, Christophe Dabitch, Jean-Denis Pendanx, Futuropolis 17

30- (S) Martha Jane Cannary, Christian Perrissin, Matthieu Blanchin, Futuropolis 17

Tome 1, Tome 2

31- (S) L'orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan 16.88

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4

32- (S) Ikigami, Motorô Mase, Editions Asuka 16.8

33- (S) Magasin Général, Jean-Louis Tripp, Régis Loisel, Casterman 16.76

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5

34- (S) Garulfo, Alain Ayroles, Bruno Maïorana, Delcourt 16.75

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6

35- ( N) Happy tome 1, Naoki Urasawa, Panini Manga 16.75

36- (N) Rébétiko (la mauvaise herbe), David Prudhomme, Futuropolis 16.75

37- (S) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman 16.67

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5

38- (N) Blast tome 1, Manu Larcenet, Dargaud 16.5

39- (S) Le Sursis, Jean-Pierre Gibrat, Dupuis 16.5

Tome 1, Tome 2

40- (S) Où le regard ne porte pas, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud 16.5

Tome 1, Tome 2

41- (S) Le tueur, Matz, Luc Jacamon, Casterman 16.43

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8

42- (-) Terre-Neuvas, Christophe Chabouté, Vents d'Ouest 16.4

43- (S) Long John Silver, Xavier Dorison, Matthieu Lauffray, Dargaud 16.34

Tome 1, Tome 2, Tome 3

44- (S) La guerre d'Alan, Emmanuel Guibert, L'Association 16.33

Tome 1, Tome 2, Tome 3

45- (S) Kaboul Disco, Nicolas Wild, La boîte à bulle 16.33

Tome 1, Tome 2

46- (S) Lulu femme nue, Etienne Davodeau, Futuropolis 16.27

Tome 1, Tome 2

47- (N) Le chat du Kimono, Nancy Peña, La boîte à bulle 16.25

48- (N) Pico Bogue, Dominique Roques, Alexis Dormal, Dargaud 16.11

Tome 1, Tome 2, Tome 3

49- (S) Le retour à la Terre, Jean-Yves Ferri, Manu Larcenet, Dargaud 16.1

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5

50- (S) Fables, Bill Willingham, collectif, Panini Comics 16.09

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Hors-série

Je repasse toujours en rouge ceux que j'ai lus mais vous pouvez cliquer sur les liens pour découvrir l'avis d'autres blogueurs.

J'ai emprunté ce roman de la collection DoAdo à la médiathèque, attirée par l'ours polaire de la couverture. Et puis il faisait partie de la sélection mise en valeur par les bibliothécaires qui sont souvent de bon conseil.

L'histoire débute au Groenland avec la naissance d'un petit garçon esquimau mais aussi la mort de sa mère en couches. C'est sa grande soeur qui va le protéger bien que ce soit sa tante, jeune maman par ailleurs qui l'allaite. Or cette grande soeur est muette et considérée un peu comme une sorcière par la tribu d'autant plus qu'elle parle dans son sommeil... il ne peut s'agir que des voix des morts !

Et puis le rythme du récit s'accélère, le petit garçon et sa soeur ont grandi, nourrissant une tendre complicité. Oukiok, le garçon, a décidé de noter dans un cahier ce que sa soeur raconte la nuit mais n'arrive pas à en tirer de sens. Après la mort de leur père, tué par un ours polaire qui, bizarrement, portait un chapeau, les enfants vont projeter un voyage en traîneau pour partir à la recherche du véritable propriétaire du chapeau dont les initiales figurent à l'intérieur du couvre-chef.

Le propos semble absurde, surréaliste ou décousu mais c'est une véritable histoire qui nous mène de la banquise en Ecosse à une époque où les esquimaux faisaient encore figure de « bons sauvages ».

J'ai beaucoup aimé ce roman peu ordinaire.

A lire (à partir de 13 ans)

 

J'ai emprunté cette aventure de Lapinot à la médiathèque.

Elle se situe après les vacances aux sports d'hiver de  « Slaloms » emprunté une fois précédente.

J'ai bien aimé cette histoire dans la veine « d'Amour et Intérim » et « La vie comme elle vient ».Il est finalement question dans les trois de hasard, de chance, de superstition.

Lapinot rejoint Richard à la ville pour quelques jours. Ils sauvent un type qui cherchait avec acharnement à se suicider et lui en demandent la raison. C'est ainsi qu'ils héritent d'une pierre de la dynastie Pykchetz censée éprouver son porteur en le soumettant à une terrible malédiction.

D'une part, on assiste aux retrouvailles de la bande de vieux copains, et d'autre part, en fil rouge, on guette les manifestations de la pierre.

Une BD très sympa.

 Le journaliste messin Denis Robert a publié plusieurs livres sur les milieux financiers et leurs combines, les scandales, et cela lui a valu pas mal d'ennuis...

Cette bande dessinée en deux tomes retrace son parcours.

Le premier tome, « L'argent invisible », raconte les premières découvertes et révélations et explique quelques mécanismes et modes de fonctionnement de la finance internationale et notamment le rôle de la fameuse Clearstream, la banque des banques.

Un passage m'a rappelé l'histoire « d'Yvan et la banquière » et je me suis aperçue que Denis Robert en était également le scénariste.

On voit aussi le journaliste pris dans l'engrenage, obligé de sacrifier une partie de sa vie de famille (mais malgré tout soutenu par ses proches).

Dans le second tome, « L'enquête », ça se complique encore et de nouveaux témoignages d'acteurs repentis du système font avancer l'enquête... et entraînent aussi les premiers procès.

Je pense que je n'ai pas tout compris dans le détail mais j'admire le courage de ce journaliste que se bat pour que la vérité éclate et que les compromissions au plus haut niveau soient enfin dévoilées. Il est appuyé en cela par un collectif de juges internationaux qui militent pour une justice financière et la fin de l'impunité de ces pratiques.

Ça peut se lire comme un polar, le dessin en noir et blanc s'y prête et est agréable sans tirer à la caricature facile. J'ai été très surprise de ce mélange de réalité et de BD.

 J'ai emprunté ce roman pour ados à la médiathèque dans la foulée de la BD sur Tchernobyl.

Il s'agit de l'histoire de Sven, un adolescent qui aime nager et se baigne, malgré les interdictions, dans un lac tout près de son village... le lac qui sert à refroidir les réacteurs de la centrale pour laquelle travaillent la majorité des gens du coin.

Un jour le jeune garçon perd tous ses cheveux qui tombent d'un coup. Le médecin que sa mère va consulter se dit en lui-même qu'il voit de plus en plus de cas « bizarres » de ce type mais on lui a recommandé de ne pas affoler la population.

Ce médecin est amoureux de sa voisine, institutrice, et celle-ci part visiter la centrale avec ses élèves.

Et puis une grosse explosion se produit et tout se précipite.

Les destins de ces personnes et de quelques autres vont se trouver mêlés, à l'intérieur du périmètre interdit, dévasté, apocalyptique.

Ce livre laisse une impression étrange entre l'absurde et la tragédie, la réalité et le surnaturel.

La naïveté des personnages face au sort qui les attend est terrible.

 J'ai emprunté cette BD de Joann Sfar à la médiathèque, attirée par les couleurs et le dessin joliment détaillé. Je n'étais pas sûre qu'une bande dessinée située dans la préhistoire (excuse-moi Véronique D. pour le manque de précision...) me plaise mais en fait l'histoire est centrée sur les personnages, leurs sentiments et leurs réflexions dans un contexte sauvage.

Pot de Miel vit dans une grotte au bord de la mer avec sa femme Nuit des Câlins, sa fille Esprit des Anciens et son bébé Tigre. Ils vivent de la pêche et de la cueillette mais un matin Nuit des Câlins dit qu'elle en a un peu marre de manger du poisson et que ce serait bien que son mari retourne à la chasse. Pot de Miel va donc chercher son ami Grand Nez qui Déniche et c'est le début de l'aventure...

Un gros bonus pour moi a été la découverte du cahier autobiographique en fin de volume qui montre l'auteur en famille pendant la conception de ce projet de bande dessinée dont j'ai beaucoup aimé le ton, l'autodérision et la tendresse pour ses proches.

 J'ai emprunté cette bande dessinée de Chantal Montellier à la médiathèque « pour voir ».

Publiée chez Actes Sud BD, elle tient autant du reportage-documentaire que de la fiction mais il s'agit bien d'un récit. J'ai sans doute été influencée par un article de Télérama sur cette nouvelle vague de BD qui sensibilisent et témoignent de sujets d'actualité, entre journalisme et fiction. J'en ai empruntées plusieurs dans cet esprit la dernière fois.

Il s'agit ici de l'histoire de Chris, journaliste à la Vérité, que l'on a chargée de rédiger une série d'articles à l'occasion des 20 ans de l'accident de Tchernobyl. Plus elle plonge dans les documents pour son enquête, plus Chris découvre les horreurs de la situation, les mensonges, la complicité des médias et du pouvoir, l'inconscience et la boucherie...

Ne connaissant pas bien le sujet, j'ai été choquée d'en apprendre autant et ça fait froid dans le dos.

Même si c'est abordé sous l'angle de la fiction, ce livre donne envie de se documenter pour en savoir plus car on comprend que le colmatage de la centrale de Tchernobyl n'est qu'un sursis.

C'est DocDoc qui m'a fait découvrir cette série des grands détectives dont Mma Ramotswe est l'héroïne.

Après avoir lu le premier titre paru qui raconte un peu l'enfance de Precious et sa création de la première agence de détectives femmes, celui-ci se déroule alors que notre héroïne est fiancée au garagiste de la ville.

La principale enquête qu'elle mène ici va la pousser sur les traces d'un jeune Américain tombé amoureux du Botswana et mystérieusement disparu alors qu'il travaillait dans une ferme expérimentale en milieu aride. Sa mère n'arrive pas à faire le deuil tant qu'elle n'aura pas la certitude qu'il est bien mort.

Il y a toujours plusieurs petites intrigues et enquêtes qui s'entremêlent avec la vie de Mma Ramotswe et de ses proches. J'aime bien l'ambiance de ces histoires et la logique pleine de sagesse de la première Dame détective du Botswana.

J'avoue que la couverture ne m'attirait pas du tout alors que les planches intérieures sont exclusivement en noir et blanc et que le graphisme me plaît bien. Je connaissais le nom de Peeters mais associé à Schuitten pour la série des cités obscures, univers fantastique et architectural futuriste.

J'ai donc été très agréablement surprise par cette bande dessinée.

David vit au Japon depuis deux ans en tant que représentant d'une marque de cognac que son patron voudrait implanter dans le pays. Mais en fait, sa véritable passion, c'est les Kanji, les idéogrammes de l'écriture japonaise et leurs multiples significations. Il travaille le matin à la Halle aux poissons et le soir essaye de faire connaître la marque de cognac dont il a la charge dans des cocktails... sans grand succès. Au cours d'une de ces missions du soir il fait la connaissance de Kimié et c'est un véritable coup de foudre. Mais le patron du cognac annonce sa visite dans le but de faire le bilan des 2 ans pour lequels il a payé David...

Je me suis d'une part attachée au personnage de David et sa passion qui nous font découvrir un Japon quotidien où il peut être agréable de vivre. L'histoire d'amour avec Kimié est une histoire de couple moderne. Et en bonus, j'ai trouvé super l'idée du fil rouge : au début de chaque chapitre, un dessin nous montre les pérégrinations d'une bouteille de cognac qui passe de mains en mains avant de clore l'histoire en beauté.

Une belle réussite et une BD à lire !