Après « G 229 », j'ai lu ce roman que Sarah m'a prêté et chaudement recommandé ce pourquoi je la remercie.

J'ai au départ trouvé ce récit en milieu scolaire plus désabusé et triste que le témoignage de Jean-Philippe Blondel et puis je me suis laissé emporter et j'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire.

C'est un récit polyphonique qui fait se croiser les points de vues de différentes personnes fréquentant le même collège : la principale, les profs (les anciens, les débutants, les aigris et ceux qui ont la foi...), les agents, les élèves. Au départ je ne voyais pas d'autre ligne directrice et puis finalement au cœur de ce roman il y a le conseil de classe où va se décider l'orientation d'une élève.

J'ai aimé le rôle positif de certains des personnages, le changement qui s'opère chez le prof de lettres notamment.

Un très beau roman sur l'enseignement mais aussi sur la vie dans un collège dont il présente un point de vue des élèves intéressant. Un roman assez triste malgré tout et malgré la note d'espoir finale.

 

J'ai été attirée par les dessins de cette bande dessinée des éditions Xiao Pan et ceux-ci sont fort beaux il est vrai (bien qu'un peu trop lisses à mon goût) mais j'ai moins adhéré à l'histoire.

Un jeune homme étranger à la ville dans laquelle il est hébergé tombe amoureux de la fille du ministre qui vient assister à une cérémonie au temple. Mais cette jeune fille est promise au fils d'un puissant voisin afin de conforter une alliance...

 

Voici deux titres lus dans cette collection de courts romans pour enfants des éditions Thierry Magnier.

"La maîtresse a pleuré trois fois" de Murielle Szac évoque un enfant venu de Chine qui a un peu de mal à s'intégrer à sa classe. Jusqu'à ce qu'un de ses camarades ne se prenne d'amitié pour lui. Mais un jour la maîtresse se met à pleurer en classe en apprenant que Martin a été emmené en centre de rétention avec sa mère et est menacé d'expulsion...

Un petit livre fort sur un sujet d'actualité qui peut toucher les enfants également.

 

"Entre chiens et nous" d'Emmanuel Bourdier est le récit par un chien de son attente dans un chenil. Les courtes promenades qui sont la joie de chaque jour. Les chiens qui sont emmenés, choisis et qu'on ne revoit plus. Jusqu'au jour où c'est lui qu'on vient choisir.

En très peu de phrases, l'auteur nous fait ressentir tout cela.

Cela fait assez longtemps que je n'ai pas lu de roman d'Agatha Christie mais je me suis laissé séduire par cette adaptation en bande dessinée de deux aventures d'Hercule Poirot, détective belge.

Le graphisme m'a rappelé « Mysteries » dans mes lectures récentes.

Dans l'histoire du Train Bleu, Hercule Poirot cherche à retrouver le meurtrier d'une femme sur le point de divorcer, à laquelle on a par ailleurs dérobé un collier de rubis de grande valeur.

Dans l'histoire des Quatre, Hercule Poirot, en cherchant à démasquer les membres d'un gang redoutable, manque mourir de peu...

Je pense que je préfète tout de même lire ces enquêtes sous forme de roman. L'intrigue complexe m'a parfois semblé confuse du fait de raccourcis et d'ellipses.

 

 

Voici également le classement du Top BD des Blogueurs pour mars, toujours orchestré par Yaneck :

 

1- (=) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman   19.67

2- (=) Persépolis, Marjanne Satrapi, L'Association                 19.38

3- (=) Batman Dark Knight, Frank Miller, Delcourt                      19

4- (+) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion                               18.92

5- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil                       18.58

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

6- (N) Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là       18.57

7- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman    18.5

8- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt 18.44

9- (+) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman    18.39

10- (-) Astérios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman               18.33

11- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt                                18.33

12- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman                  18

13- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux              18

14- (=) L'ascension du haut-mal, David B, L'Association          18

Tome 1, Tome 2, Tome 3,

15- (N) Légendes de la Garde, David Petersen, Gallimard     17.9

Tome 1, Tome 2.

16- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt                                             17.83

17- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Decourt                                                       17.79

18- (=) De cape et de crocs, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt                    17.75

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9,

19- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis     17.7

Tome 1, Tome 2,

20- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman                  17.7

21- (N) Kraa tome 1- La vallée perdue, Benoît Sokaal, Dargad                                   17.67

22- (=) L'âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt                   17.67

23- (N) Poulet aux prunes, Marjanne Satrapi, L'Association                  17.67

24- (=) Nous ne serons jamais des héros, O. Jouvray, F. Salsedo, Lombard 17.53

25- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis                            17.5

26- (=) Le signe de la lune, Enrique Bonet, José Luis Munuera, Dargaud                   17.43

27- (=) Omni-visibilis, Lewis Trondheim, Matthieu Bonhomme, Dupuis                       17.4

28- (=) Couleur de peau miel, Jung, Soleil                                                    17.39

Tome 1, Tome 2.

29- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman       17.38

Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

30- (=) Undercurrent, Tetsuya Toyoda, Kana                                                           17.38

31- (+) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt   17.36
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,

Tome 11, Tome 12, Tome 13,

32- (=) Kick-Ass, Mark Millar, John Romita Jr, Panini Comics                                   17.35

Tome 1, Tome 2

33- (=) Rides, Pablo Roca, Delcourt                                                                            17.33

34- (=) Batman Guerre au crime, Paul Dini, Alex Ross, Soleil                   17.33

35- (=) Je mourrai pas gibier, Alfred, Delcourt                                                17.3 

36- (N) Alpha... Directions, Jens Harder, Editions de l'An 2                                               1.23

37- (=) Pluto, Naoki Urasawa, Kana                                                                                   17.21
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4,Tome 5, Tome 6,

38- (=) Quai d'Orsay tome 1, Abel Lanzac, Chrisophe Blain, Dargaud                     17.2

39- (=) Elle ne pleure pas elle chante,  Corbeyran, T. Murat, Delcourt   17.17

40- (=) L'orme du Caucase, Jiro Taniguchi, Casterman                    17.17

41- (N) Voyage aux îles de la désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis             17.17

42- (=) Ayako tome 1, Osamu Tezuka, Delcourt,                                                    17.13

43- (=) Où le regard ne porte pas, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud           17
Tome 1, Tome 2.

44- (=) L'orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan                      17
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.

45- (+) Rural!, Etienne Davodeau, Delcourt                 17

46- (N) Haunt tome 1- Frères ennemis, R. Kirkman, R. Ottley, Greg Capullo, Delcourt      17

47- (-) Corto Maltese, Hugo Pratt, Casterman                                                            16.94

Tome 1, Tome 2,Tome 3, Tome 4,

48- (=) Chroniques Birmanes, Guy Delisle, Delcourt                                           16.93

49- (=) Death Note, Tsugumu Ohba, Takeshi Obata, Kana                                    16.88
Tome 1, Tome 2,Tome 3,

50- (=) Jéronimus, Christophe Dabitch, Jean-Denis Pendanx, Futuropolis          16.88

Tome 1, Tome 2.

 

J'avais beaucoup aimé les deux tomes de Tobie Lolness mais j'étais curieuse de lire ce roman sur un autre thème. Mais finalement il est de nouveau question d'un garçon qui fuit...

Nous sommes dans le début des années 30 et Vango attend d'entrer dans les ordres. Mais le matin de son ordination, on tente de l'abattre et il est forcé de fuir.

Qui est ce mystérieux Vango pour qu'on lui en veuille à ce point alors qu'il n'a pas vingt ans ?

C'est ce que tente de nous faire découvrir l'auteur en nous laissant suivre l'enquête du Commissaire Boulard mais aussi les recherches de la belle Ethel. Le tout sur un fond de montée du fascisme et de résistance.

J'ai trouvé les personnages très intéressants, très riches. Le père Zeffiro, le Docteur Eckener, Mademoiselle, la gouvernante de Vango, la Taupe, Ethel et Vango lui-même bien sûr.

J'ai dévoré ce roman pour m'apercevoir à la fin qu'il y a une suite et qu'il me faut donc attendre pour un dénouement !!!

J'avais bien aimé les deux volumes de « La Tempête » dans lesquels l'auteur évoquait son histoire familiale liée à l'émigration des Juifs et à la guerre.

Ici le propos historique a failli me décourager dans les premières pages mais j'étais curieuse d'en apprendre un peu plus sur ces Protocoles des Sages de Sion dont j'avais dû entendre parler dans un débat ou l'autre sans trop savoir de quoi il s'agissait.

Will Eisner a réussi à retracer l'origine de ce qui s'avère être une affaire de propagande et un énorme mensonge créé à la fin du XIXème sicèle en Russie et qui court encore de nos jours malgré de multiples démentis et procès en diffamation ! L'auteur explique cette persistance à travers le monde par le fait que les gens croient ce qu'ils ont envie d'entendre que ce soit vrai ou pas.

A part ça, cette BD ne m'a pas passionnée mais je pense que c'est une oeuvre éthique et documentaire qui me fait penser dans la forme à « L'affaire des affaires » lue il y a quelques mois.

J'avais lu beaucoup de critiques élogieuses de ce livre et je comprends pourquoi...

Un énorme coup de cœur pour ce roman que j'ai dévoré et n'ai réussi à lâcher qu'à près de 3h du mat ' !

C'est l'histoire de Jean Atwood (prononcer « Djinn »), interne ambitieuse en cinquième année de médecine qui se destine à la chirurgie de pointe dans le domaine gynécologique. Major de sa promotion plusieurs années de suite, c'est une brillante jeune femme qui a su se plier aux exigences de ses « patrons » et professeurs successifs dans les secteurs hospitaliers qu'elle a fréquentés. En attendant un poste à sa hauteur, il lui reste les 6 derniers mois de stage à effectuer dans un service de soins primaires et elle est affectée à l'Unité 77, appelée également « Maison de la Femme », petite structure au sein du CHU qui accueille les femmes pour des consultations gynécologiques.

Le récit débute avec l'arrivée à reculons de Jean dans le service du Docteur Karma. Elle se demande pourquoi elle est obligée de subir les jérémiades de ces femmes alors que sa place est au bloc opératoire un scalpel à la main... mais elle ne peut y échapper. Le Dr Karma lui propose alors un contrat : elle accepte de faire ce qu'il lui demande pendant une semaine d'observation à ses côtés et après il la relâche. Mais ce que la jeune femme ignore c'est que ce qu'elle va apprendre avec lui va radicalement changer sa vision du métier.

Bon, c'est un des résumés possibles pour ce roman polyphonique très riche mais ce n'est pas le seul. Il est surtout question dans ces pages de la relation soignant-patient, de la formation des soignants, du corps des femmes et des choix qu'elles peuvent faire mais aussi des personnes intergenres qui sont nées avec un sexe indéterminé ou différent de la norme, de l'équilibre entre vie personnelle et carrière, de la place des femmes dans le milieu hospitalier...

J'ai adoré le personnage de Franz Karma si humain et j'ai également adoré suivre le parcours de Jean, son évolution, sa quête personnelle.

Je ne peux que vous recommander ce pavé qui m'a tant happée.

Un peu de nostalgie et de rire avec la lecture de deux albums de cette série.

L'agent trouble est le 10ème album.

J'ai aimé retrouver ce personnage d'agent de police bon enfant qui engendre boulettes et quiproquos. Une mission de filature très amusante, un concert de Madonna, des séances de contrôle d’alcoolémie, tout y est pour passer un agréable moment de lecture.

 

Chair de poule est le 20ème album.

Une série de gags et quelques histoires sur plusieurs planches poussent ce brave Arthur à se surpasser. Pour permettre à une voiture dans un embouteillage d'emmener une femme sur le point d'accoucher à la maternité, dans les oubliettes d'un château, un soir d'inondation... de bons moments de gentille rigolade.

J'avais acheté ce livre lors du « désherbage » de la médiathèque qui vend pour presque rien les documents éliminés de la collection encore en bon état.

En le reprenant je me suis aperçue que c'était du théâtre alors que je m'attendais à un roman mais ce fut finalement une excellente découverte. J'ai lu assez peu de théâtre contemporain et j'ai trouvé cette forme choisie pour aborder les thèmes du cancer et des relations de la malade avec son entourage très intéressante.

De la suspicion de maladie par le médecin à la guérison espérée en passant par le traitement, l'auteur évoque les réactions des amis et connaissances de la malade et leurs comportements d'évitement ou de consolation.

Je crois que c'est surtout un texte sur la communication (et ici elle est très mauvaise, l'égoïsme des personnages rendant toute sympathie ou compassion impossibles). Les répliques rendent très bien un espèce de dialogue de sourds dans lequel la malade se retrouve seule au bout du compte.

J'ai trouvé cette pièce plutôt pessimiste car aucun personnage ne s'adresse de manière positive à la malade ni ne l'écoute vraiment.

J'espère pour l'auteur que c'est bien de la fiction et non des scènes vécues !!!

 

Sous-titrée « Une tragicomédie familiale » cette bande dessinée évoque l'enfance et l'adolescence de l'auteur ainsi que la relation complexe qu'elle a entretenue avec son père jusqu'à la mort accidentelle de ce dernier. Le « fun » du titre n'a rien d'amusant puisqu'il se réfère au funérarium familial dans lequel travail M. Bechdel à côté de son poste d'enseignant de littérature à l'université.

Un des thèmes majeur de ce livre est la quête d'identité et la découverte de son homosexualité par la jeune auteur, en parallèle avec les révélations sur la sexualité cachée de son père.

C'est à la fois le portrait d'un homme tourmenté entre un désir de perfection esthétique apparente et des pulsions que la société puritaine américaine réprouve, et le parcours initiatique d'Alison qui s'aperçoit rapidement que ses goûts ne collent pas avec l'image de petite fille modèle que cette même société escompterait.

J'ai aimé le trait de ces dessins qui m'ont fait penser à Blankets.