C'est un roman dont j'avais lu des critiques enthousiastes sur les blogs et le thème félin ne pouvait que me séduire.

Un jeune couple vient d'emménager dans un pavillon au fond de l'immense jardin d'une ancienne demeure japonaise. Il est écrivain et elle traductrice et travaillent beaucoup à la maison et souvent tard dans la nuit. Ils vont faire la rencontre d'un petit chat du voisinage, attiré par la lumière...
Il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce roman construit autour de la rencontre de Chibi, le chat facétieux, mais il s'agit d'un texte pour les amoureux des chats, écrit de manière sensible et poétique.
Un agréable moment de lecture.

Il s'agit du premier tome d'une trilogie intitulée "Un nouveau monde" (publiée chez Magnard Jeunesse) que j'ai dévorée !!!
Un roman d'anticipation mais que l'on pourrait classer dans le fantastique "strict" (irruption de l'étrange inexpliqué dans un univers familier) aussi je pense.

Un matin, Lisa se réveille et découvre qu'elle est seule dans sa maison, sa rue, son quartier... Tout le monde semble avoir mystérieusement disparu, laissant les casseroles sur le gaz allumé, les voitures avec le moteur qui tourne, etc. Après avoir cherché partout et fini par accepter cette idée folle, elle commence à organiser sa survie, qu'elle va devoir défendre contre les animaux qui prennent petit à petit possession de la ville. Que se passe-t-il lorsque l'électricité cesse de fonctionner, que les canalisations d'eau cèdent sous la pression, que l'on est une adolescente livrée à elle-même ?
J'ai trouvé l'intrigue passionnante et je ne peux vous en dire plus mais les trois volumes sont vraiment bien écrits et bien pensés.
C'est avant tout une réflexion sur la survie certes mais aussi sur le pouvoir, et le choix d'un mode de vie en l'absence de règles. C'est également un genre de scénario catastrophe qui fait peur par son réalisme...
A lire sans hésiter (à partir de 12 ans)

J'aime beaucoup les mangas de Taniguchi et j'en ai déjà emprunté pas mal à la médiathèque... alors quand j'ai découvert en librairie ce nouveau titre, je me le suis acheté !

Le héros est un jeune homme qui rêve de devenir mangaka (auteur de mangas) et part "à la ville" dans l'espoir de dessiner. Au départ il est embauché dans une entreprise de textile mais il ne fait que des livraisons et à la première opportunité il va intégrer un atelier de dessinateurs qui vont lui apprendre le métier.
C'est bien sûr très résumé comme toujours puisque beaucoup de choses (émotions et subtilités psychologiques) passent par le dessin très détaillé des personnages de l'histoire.
Il y a une très belle amitié amoureuse entre le héros et une jeune fille malade qui va l'encourager à dessiner qui m'a particulièrement plu.
Bref, un excellent moment de lecture tout en sensibilité.

Je suis allée me réapprovisionner à la médiathèque :

Des aventures de Lapinot, un livre d'art aborigène pour me donner des idées d'ATC et deux romans pour ados dans le genre anticipation, science-fiction dont le célèbre "Uglies"...

Je connaissais Jean-Louis Fournier pour ses ouvrages ludicao-pédagogiques comme "La grammaire française et impertinente" mais il s'agit ici de tout autre chose.

L'auteur témoigne à propos de ses deux enfants nés handicapés moteurs et mentaux...
Je trouve qu'il est très difficile de parler de ce livre, de son contenu qui est composé de courts chapitres où le père se souvient de bouts d'enfance de ses fils, du regard des autres, de ce qu'on éprouve.
Bien sûr le texte ne se veut ni triste ni dramatique mais je ne me suis pas sentie très bien en le refermant car j'y ai senti du désespoir, de l'impuissance et aussi de l'incompréhension.
Donc, plutôt que de tenter de vous raconter quelque chose à son propos, j'en ai extraits quelques passages :

"Elle est terrible la mort de celui qui n'a jamais été heureux, celui qui est venu faire un petit tour sur Terre seulement pour souffrir." (p.90)

"Le plus beau cadeau qu'on puisse faire à un enfant, c'est de répondre à sa curiosité, lui donner le goût des belles choses. Avec Mathieu et Thomas, je n'ai pas eu cette chance." (p.125)

"J'espère quand même que, mises bout à bout, toutes leurs petites joies, Snoopy, un bain tiède, la caresse d'un chat, un rayon de soleil, un ballon, une promenade à Carrefour, les sourires des autres, les petites voitures, les frites... auront rendu le séjour supportable." (p.128)

Je m'étais acheté ce roman après avoir adoré "Saga", "Trois carrés rouges sur fond noir" et "Quelqu'un d'autre" du même auteur et par curiosité aussi pour l'association de son texte avec les illustrations de Tardi...

Marc est convoyeur de fonds et mène une vie bien réglée et sans histoires jusqu'au jour où le fourgon dans lequel il se trouve est attaqué et il demeure le seul rescapé (avec des séquelles physiques et surtout psychiques). S'ensuit une descente aux Enfers avant qu'il ne refasse sa vie autour d'une nouvelle vocation, celle de serrurier-dépanneur-7jours-sur-7.
J'ai lu cette histoire assez rapidement mais je n'ai pas complètement adhéré.
J'ai bien aimé suivre la reconstruction du héros et sa description poétique de son nouveau métier mais à partir d'un rebondissement que je ne peux vous révéler, la seconde partie m'a moins intéressée, révélant une facette du personnage un peu trop sadique à mon goût.
Un court roman noir bien ficelé qui plaira aux amateurs du genre.

C'est Anjelica qui m'a offert ce roman de fantasy et je dois la remercier vivement pour cet excellent choix !

L'histoire débute dans une contrée de type médiéval, une campagne assez miséreuse. Jenny, la magicienne-soigneuse de la région, y sauve la vie d'un étranger qui dit chercher le Fendragon que chantent les ballades, celui qui a tué le dragon d'or qui ravageait le Pays d'Hiver.
Mais Gareth, qui vient de la Cour du Roi, ne s'attendait pas du tout à découvrir dans son héros de légendes le petit maire d'une grosse ferme préoccupé des récoltes, des cochons et de la lutte contre les bandits de grand chemins...
Il va tout de même parvenir à le convaincre de partir avec lui sur les traces d'un dragon noir qui dévaste le Sud du royaume.
Je ne vous raconte que le tout début du récit pour ne rien déflorer du plaisir de ce texte mais j'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour cette lecture dans laquelle je suis très vite rentrée. Et bizarrement, ce ne sont pas les livres de Tolkien ou d'autres titres de fantasy qui me sont venus à l'esprit mais "Dune" de Franck Herbert pour la densité de l'écriture, les personnages complexes (ni bons ni mauvais), la question du pouvoir et de la voie à choisir...
C'est également le premier roman que je lis dans lequel les dragons sont présentés de la sorte, aussi bien décrits, et personnages à part entière.
Un livre qui m'a marquée pour un moment je pense... et je ne remercierai jamais assez Anjelica pour cette découverte !!!

P.S. : Il semblerait que le traducteur, Michel Demuth, soit celui qui a également traduit "Dune" mais je l'ignorais avant de faire le rapprochement (qui peut sans doute s'expliquer par là).

Cet album écrit par Fanny Joly et Nicolas de Hirsching nous propose de lire la correspondance des élèves d'une classe de primaire et de leur institutrice partis en classe verte...

Le prologue nous explique que l'ensemble a été retrouvé par un agent de la commune et qu'il semble que le courrier n'ait jamais été expédié.
Je me suis bien amusée à déchiffrer les lettres de ces enfants qui à leur façon de raconter laissent supposer une bonne partie de leur caractère.
Une lecture en forme d'exercice de style pour se détendre.

J'avais lu "Verte" de Marie Desplechin il y a quelques années et m'étais bien amusée de cette histoire de fillette qui apprend qu'elle est une sorcière tout comme sa mère et sa grand-mère...

"Pome" est la suite de cette histoire qui en reprend des morceaux pour les approfondir avec la particularité d'être écrite en six chapitres qui correspondent à autant de voix et donc de versions de l'intrigue.
Dans le premier livre, la petite Verte, aidée de son ami Soufi et de sa grand-mère Anastabotte, s'affairait pour retrouver son père et se découvrait du goût pour la sorcellerie qui jusqu'à présent ne l'intéressait guère.
Dans ce volume, Verte vit en garde alternée tantôt chez sa mère grincheuse, tantôt chez son père, chouchoutée par son grand-père qui l'emmène aux cours de magie le mercredi après-midi chez sa grand-mère (maternelle) sans se douter de rien... sauf qu'il trouve un charme fou à cette grand-mère !
Un des thèmes que j'ai particulièrement apprécié est celui de l'amitié qui apparaît en la personne de Pome, une fillette qui vient emménager dans le même immeuble que le père de Verte et avec laquelle elle va bientôt se lier...

Un excellent moment de lecture (à partir de 9) ans.

J'avais entendu plusieurs échos comme quoi il fallait s'accrocher au début mais que passé les 80 premières pages on pouvait entrer dans ce roman...
Le pavé ne me faisait pas spécialement peur car j'avais adoré "Ensemble c'est tout" du même auteur.

Je dois reconnaître que l'écriture de la première moitié du livre (bien au-delà de 80 pages) est un peu déroutante, hachée, pour suivre le "flux de conscience" (je crois que c'est comme ça qu'on dit depuis Virginia Woolf et "Mrs Dalloway") du héros rattrapé par ses souvenirs et son enfance.
Le héros donc, Charles, est architecte. Il passe une partie de ses semaines dans des avions et des hotels à l'autre bout du monde pour suivre des chantiers sur lesquels il dépense toute son énergie. Sa femme s'est éloignée de lui lorsqu'il rentre les week-ends et sa belle-fille, une ado de 15 ans, le sollicite juste pour l'aider à faire ses devoirs de sciences physiques. Il se doute que sa vie glisse sur une drôle de pente mais ce qui va tout déclencher c'est une lettre annonçant de façon plus que laconique la mort d'une femme qu'il a passionnément aimé étant jeune.
Commence alors une quête sur les traces de la belle Anouck pour comprendre les causes et les circonstances de sa mort.
Jusque là j'ai trouvé le livre intéressant mais sans plus ; ça devient un coup de coeur dans la deuxième partie à partir de sa rencontre avec Kate et sa tribu. Le style change d'ailleurs insensiblement avec le changement d'état d'esprit du héros, libéré de ses souvenirs.
J'ai adoré les 200 dernières pages et la fin du roman et je vous recommande donc cette lecture ne serait-ce que pour rencontrer Kate à votre tour...

P.S. : Pour ceux qui se posent encore la question ; "Chaos calme" sur la photo m'a été offert en même temps que ce roman.