C'est en lisant certains articles sur le blog de Plouf que j'ai repensé à cette bande dessinée publiée par l'Association dont j'avais acheté les trois premiers tomes.

Tout en noir et blanc, le graphisme est très semblable (pour moi) aux dessins de Marjane Satrapi dont j'ai découvert Persépolis plus tard. C'est aussi une série à vocation autobiographique dans laquelle on découvre la vocation et les débuts de l'auteur.

Mais l'Ascension du Haut Mal est avant tout l'histoire du frère de l'auteur, Jean-Christophe, victime de crises d'épilepsie à une époque où l'on ne savait qu'en faire. On suit les démarches de la famille pour encadrer au mieux cet enfant fragile aux crises imprévisibles. Les visites chez des médecins incompétents ou impuissants, l'essai de thérapies alternatives, la participation à des communautés macrobiotiques au fonctionnement sectaire, la dégradation de l'état de santé de Jean-Christophe...

C'est un livre très sombre même s'il parle d'enfance et qu'il représente des jeux et préoccupations d'enfants. C'est un livre sur la différence, l'intolérance, le rapport à la maladie et à la médecine, les croyances...

Une série extrêmement riche au graphisme singulier, une lecture dont on ne sort pas indemne.

 J'ai emprunté ce court roman à la médiathèque mais j'avais déjà lu et aimé plusieurs titres de Shaïne Cassim : Un jour, mon prince, Achille aime Joséphine qui aime Paul (qui n'aime personne), Sa Seigneurie...

Ici, la narratrice raconte des bribes de sa vie en quelques chapitres ce qui nous permet de découvrir son caractère et ses centres d'intérêts et de voir la relation qu'elle entretient avec son grand-père se resserrer. C'est le genre d'histoire qui ne se résume pas mais qui se savoure page après page.

A lire (à partir de 11 ans)

Voilà une série de BD en trois volumes que j'ai empruntée à la médiathèque. J'ai été attirée par la couverture et le dessin qui me rappelait un peu Enki Bilal. Je vais juste commencer à raconter le premier tome mais pas plus vous vous laisser le plaisir de découvrir l'histoire par vous-mêmes.

Dans un univers futuriste, Naciré est conducteur de train. Il quitte « L'Usine » le matin et parcourt le pays pour transporter de la marchandise. La ville est rongée par « la rouille » qui chaque nuit envahit un peu plus les murs et le paysage. Un jour, Naciré va saboter sa locomotive pour avoir l'occasion de faire la connaissance de la femme qu'il a aperçue au poste 17 de l'aiguillage... Le récit se déroule sur fond de lutte pour le pouvoir et d'autoritarisme (et donc bien évidemment de rébellion en contrepartie) avec un déroulement assez inattendu.
Une bande dessinée qui m'a bien plu.

 Je n'avais rien lu de cet auteur et ce titre m'intéressait...

Il s'agit du journal intime de Desmond, un professeur de linguistique anglaise à la retraite, et la plupart de ce qu'il écrit est marqué par le fait qu'il est très dur de la feuille et porte un petit appareil auditif (qui fonctionne dans certaines conditions et si les piles ne sont pas mortes).

Plusieurs « intrigues » se mêlent dans ce récit qui n'en est pas pour autant un roman d'action !

Il y a en trame de fond la relation que le narrateur entretient avec sa femme, Fred (diminutif de Winifred), qui est décoratrice d'intérieur et un peu plus jeune que lui. Il y a également le souci que Desmond se fait pour son père qui commence à perdre la tête mais ne veut pas quitter sa maison où il vit seul. Par dessus vous pouvez rajouter une étudiante mythomane qui poursuit le professeur pour qu'il l'aide à rédiger sa thèse sur l'étude des lettres de suicidés... cela donne quelques quiproquos et scènes embarrassantes ou amusantes cela dépend.

J'ai bien aimé dans ce livre la peinture des relations père-fils aussi bien à travers Desmond et son père que Desmond et ses enfants.

Et bien entendu cela aide à mieux se représenter ce que vivent les gens malentendants en société.

Une lecture sympathique mais qui ne m'a pas exaltée.

Contrairement (ou plutôt différemment) des classements précédents, Yaneck n'a retenu ici que les bandes dessinées ayant obtenu au moins trois avis ce qui change un peu la donne...

1- (=)  Animal'z, Enki Bilal, Casterman                                                                                                                  4.5/5
2- (=) Le combat ordinaire tome 2, Manu Larcenet, Dargaud                                                 4.5/5
3- (=) Pyongyang, Guy Delisle, L'association                                                                                                    4.5/5
4- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman                                                                                          4.5/5
5- (=) Le combat ordinaire tome 1, Manu Larcenet, Dargaud                                                  4.2/5
6- (+) Blacksad tome 2, Juan D. Canales, Juanjo Guarnido, Dargaud                                                      4/5    
7- (N) Le magasin général tome 1, Jean-Louis Tripp, Régis Loisel, Casterman                           4/5
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8- (N) Solanin, Inio Asano                                                                                                                                    4/5
9- (-) Aya de Yopougon tome 1, Marguerite Abouet, Clément Oubrérie, Gallimard                        3.9/5
10- (=) Un zoo en hiver, Jirô Taniguchi, Casterman                                                                                      3.9/5
11- (=) Blacksad tome 1, Juan D. Canales, Juanjo Guarnido, Dargaud                                                    3.8/5
12- (=) Le jour où... 1987-2007, Collectif, Futuropolis                                                                3.8/5
13- (=) Blacksad tome 3, Juan D. Canales, Juanjo Guarnido, Dargaud                                                   3.6/5
14- (=) Pilules bleues, Frederik Peeters, Atrabile                                                                                 3.5/5
15- (N) Celle que je ne suis pas, Vanyda, Dargaud                                                                  3.3/5
16- (=) Fraise et Chocolat tome 2, Aurélia Aurité, Les éditions nouvelles                                        3/5
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17- (-) Wanted, Mark Millar, JG Jones, Delcourt                                                                                                      3/5
Lire un avis contradictoire

ça peut toujours donner des idées de lecture !

C'est en rangeant (vaguement) ma bibliothèque cet été que je me suis aperçue que je possédais des séries de livres d'un même auteur qui correspondent à des périodes, des humeurs de lecture...

C'est ainsi que dans la série "Collection de livres", je vous propose les romans de Françoise Dorin desquels j'ai extrait un certain nombre de citations que vous avez pu lire sur ce blog.
Mon préféré est sans conteste "Les lits à une place" mais je ne me rappelle pas des histoires dans le détail (c'est un de mes défauts de lectrice), plutôt d'ambiances et de personnages.

 J'avais lu le premier tome avant de l'offrir à ma filleule et là j'ai emprunté les trois premiers à la médiathèque (il y avait aussi le 5 mais pas le 4 ; dommage).

Le premier volume se termine donc avec la « naissance » d'une justicière : Maud a inventé le personnage de La Rose écarlate qui vole aux riches pour donner aux pauvres comme le Renard qu'elle admire tant.

Dans le tome 2, la Rose écarlate est attrapée et sauvée de justesse par le Renard qui n'est autre que Guilhem, le chevalier servant de la jeune femme.

Par ailleurs, Maud est toujours sur les traces de l'assassin de son père qu'elle a balafré au visage. Elle a cru le reconnaître dans le Baron de Huet qui a une connaissance très poussée de l'Histoire des Templiers. Le père de Maud qui avait beaucoup voyagé et pris de nombreuses notes dans ses carnets, aurait-il été en possession d'un secret dangereux ? Nous en découvrirons plus dans le troisième tome où il y a même un complot à la Cour pour récupérer une mystérieuse bague... mais la famille du Baron Huet est sur la même piste.

Voilà une bande dessinée très agréable à lire dans un univers de cape et d'épée que j'affectionne.

 J'ai emprunté ce très court roman à la médiathèque en pensant qu'il s'agirait d'un récit à deux voix mais en fait les points de vue ne sont pas entrecroisés mais successifs.

Edouard est originaire de la Martinique et il aime Julie à qui il envoie des cartes postales ensoleillées. A la rentrée, il ne comprend pas pourquoi elle lui a écrit une lettre de rupture sans explication. Au cours d'un vagabondage dans la ville, il va faire la connaissance d'un drôle de personnage : Célimène Lamentin serait-elle un peu magicienne ?

La version de Julie nous permet de décourvir ce qui a pu la pousser à écrire cette lettre de rupture. Sa relation avec sa soeur plus grande qui « consomme » des garçons au gré de ses humeurs et ne comprend pas que sa petite soeur soit si attachée à Edouard. L'adolescence période de toutes les transformations...

Une lecture agréable sur l'amour et les sentiments qui se disputent le coeur des adolescents.

(à partir de 13 ans)

J'ai emprunté la suite des aventures du Chat du Rabbin à la médiathèque.

Dans « L'Exode », le rabbin et son chat suivent Zlabya et son nouvel époux à Paris. Etonnement et déception des uns et des autres face à la vie à l'étranger.

« Le Paradis terrestre » m'a beaucoup plus attirée même s'il est triste par moments. On y retrouve le Malka des lions qui raconte ses aventures mais dont on découvre aussi la vieillesse.

Quant à « Jérusalem d'Afrique », c'est l'histoire la plus romanesque à mon goût. Dans une caisse de manuscrits russes qu'il vient de recevoir, le mari de Zlabya découvre un homme ! Il s'agit d'un peintre qui pensait se rendre à Addis-Abeba. Il est à la recherche de la Jérusalem noire. Une expédition va se monter pour l'accompagner : un riche russe d'Alger qui finance l'opération, le peintre bien entendu, le Rabbin et son chat et le cousin Cheikh Mohammed Sfar (dont j'aime tant le personnage aussi) avec son âne. Cette expédition est l'occasion de faire des rencontres (notamment avec des nomades musulmans dans le désert) et de comparer les pratiques et les traditions des différentes cultures et religions dans un bel esprit de tolérance.

J'attends de savoir si une suite a été publiée...

Le quatrième volume de cette série est en fait une histoire indépendante (j'ai même du mal à croire qu'elle puisse ne se dérouler que 3 ou 4 ans après Specials). On peut donc parfaitement la lire sans avoir lu la trilogie précédente à mon avis.

Nous sommes au Japon, dans un futur très technologique et très médiatique. L'économie de la ville dans laquelle évolue l'héroïne, Aya, repose sur le mérite. Pas d'argent mais une nouvelle monnaie d'échange que l'on gagne en travaillant bien et se montrant bon citoyen. Aya n'a pas 16 ans mais rêve déjà de devenir une « claqueuse » aussi populaire que son grand frère Hiro. Dans cette société en effet, à la naissance, chaque humain se voit doté d'une interface, un genre de blog personnel sur lequel il peut publier ce qu'il veut, « claquer » n'importe quel sujet.

Aya a aperçu des filles qui faisaient du surf sur un train magnétique et elle espère bien réussir à les filmer pour en tirer un reportage à succès. Mais elle va se trouver entraînée dans une drôle d'aventure.

J'ai bien aimé cette histoire même si je ne la considère pas vraiment comme le prolongement d'Uglies, Pretties et Specials. Aya est souvent agaçante par sa curiosité et sa soif de célébrité mais je pense que ce récit peut apporter une réflexion intéressante aux ados sur ce sujet. Et puis il y a le personnage de la caméra de la jeune fille, baptisée Moggle, que j'ai adoré, un genre de D2R2 moderne !

Vous serez déçu si vous attendiez une suite à la trilogie mais c'est néanmoins un bon roman de science-ficiton.