Je savais bien qu'en choisissant ces deux romans d'Anne Fine j'avais une chance de tomber sur un trésor !!!
J'ai dévoré ce roman d'une traite...

Mélanie est une fillette discrète qui préfère la compagnie des livres à celle de ses semblables. Mais le jour où une nouvelle, Imogène, arrive dans la classe, c'est elle que le maître désigne pour s'en occuper. Or Imogène déteste les livres et ne s'en approche qu'avec crainte...
Je ne voudrais pas trop vous en révéler pour vous laisser le plaisir de découvrir le contenu de ce récit fantastique. Il y est question de magie et de malédiction, de choix et de responsabilité aussi et je crois que ça devrait plaire à Luna et Lisbeï.
Le thème m'a un peu fait penser aussi à Coeur d'Encre et à la chanson de Juliette "A voix basse".
En tout cas je n'ai pas réussi à lâcher le livre tant que je ne l'avais pas fini !!!

Pierre Pelot est un auteur vosgien qui a beaucoup écrit dans des styles et des thématiques variées mais je n'avais encore rien lu de lui...
Je n'ai pas commencé par une grande saga mais par un petit opus à la sympathique couverture :

Ce "Petit éloge de l'enfance" raconte les vacances d'un gamin rebaptisé "Cinq-Six Mouches" l'année où il est parti en expédition à la recherche d'un nid de héron pour les yeux de sa belle...
Un récit aussi frais que le jeune héros par les yeux duquel nous le découvrons.

Ce roman d'Anne Fine emprunté à la médiathèque a été publié dans la collection "Neuf" de l'Ecole des Loisirs.

L'histoire se déroule sur 24 heures dans la vie de Ione, une fillette qui vit seule avec son père aveugle passionné d'histoire ancienne qu'il enseigne à l'université. Lorsqu'elle fait la connaissance de Ned, un étudiant de son père amoureux de l'assistante de ce dernier, elle décide de lui venir en aide pour conquérir le coeur de sa belle...
Un récit un brin loufoque comme l'auteur sait si bien les écrire. Un agréable moment de lecture même si ce n'est pas le titre d'Anne Fine que je préfère.

Cet album emprunté à la médiathèque m'avait attiré par ses belles illustrations (qui me font un peu penser au très joli blog "Dans mon bocal" que je vous invite à visiter si vous ne le connaissez pas).

J'y ai découvert une magnifique histoire d'amour d'enfants très sensible et tout en douceur. Gros coup de coeur cette fois encore !
Amandine est si timide qu'un rien la fait rougir et tout le monde se moque d'elle à l'école ce qui la rend triste... Tout le monde ? Sauf Louis-Armand dont le rouge est la couleur préférée et qui trouve Amandine vraiment très jolie quand elle se transforme en pivoine...
C'est mignon, très tendre, un pur bonheur !!!

Je vous ai déjà parlé des Annales du Disque-monde à travers "Au guet !", "Le faucheur" et "Mécomptes de fées"...

Dans ce volume, intitulé "La vérité", un jeune homme de bonne famille, Guillaume des Mots, va développer une entreprise de presse à Ankh Morpokh et mener une enquête autour de la destitution du Patricien (le maire de la ville). Inutile que je rentre dans les détails ; ceux qui ont déjà tâté du Pratchett savent que c'est quasiment irrésumable !!!
On croise dans cette excellente satire de la société, des luttes d'influence entre médias et pouvoir, une imprimerie tenue par des nains efficaces, un vampire sevré dévoué à la cause photographique, deux truands croquignolesques et tant d'autres fantaisies qui ne peuvent que vous faire passer un moment de lecture délassant.
Je ne suis néanmoins pas sûre que l'on puisse entièrement apprécier ce roman (qui est le 26 ou 27ème de la série) si on n'en a pas lus quelques autres avant pour se familiariser avec cet univers...

Je connais les albums de Léo Lionni avec leurs belles couleurs et leurs collages depuis que je suis toute petite...
Le célèbre "Petit jaune et petit bleu" est un classique sur le thème de la différence, de l'intégration et de la richesse des mélanges.
Je vous avais aussi déjà présenté "Frédéric" qui a sa place sur mes rayonnages mais "Pezzetino" vient de la médiathèque voisine.

Pezzetino (on nous indique au début de l'histoire que son nom signifie "petit morceau" en italien) est ce carré orange que vous voyez sur la couverture auprès de son ami Celui-qui-court. Tous ses amis sont grands et Pezzetino est persuadé d'être un petit bout que quelqu'un a perdu mais chacun lui répond "Comment pourrais-je faire ce que je fais (courir, grimper...) si je n'étais pas complet ?" Jusqu'à ce que le Très Sage conseille à Pezzetino de se rendre sur l'île aux rochers...
J'ai trouvé comme toujours cette fable bien tournée pour répondre à une question existentielle que peuvent se poser les enfants en quête d'identité et de place dans la société. Même si on est petit, on est composé de différentes choses qui fondent notre personnalité et on est indépendant des grands (bon c'est mon analyse un peu rapide mais vous pouvez le lire pour vous faire votre propre idée !).

Voilà un roman pour ados sur le thème sensible de l'anorexie que j'ai voulu lire avant de le conseiller...

Carmen est une ado "ordinaire" qui aime les sucreries, les jeux vidéos et porter des vêtements informes. Mais sa mère est obsédée par son apparence et un idéal de beauté et de minceur. Elle essaye d'entraîner sa fille dans ses régimes draconiens...
Cette intrigue se double d'une décomposition familiale lorsque les parents de Carmen se séparent. En changeant de ville pour suivre sa mère elle va alors retrouver ses grand-parents et découvrir un peu l'histoire de sa mère.
J'ai trouvé ce récit intéressant bien qu'écrit d'une manière assez "parlée" (beaucoup de dialogues sur un ton familier). Il pourrait être vraiment très sombre et malsain avec la mère qui est malade et destructrice mais il y a le personnage de la tante de Carmen qui rééquilibre le tout et offre une voie de secours à l'adolescente. Elle est aussi porteuse du discours raisonnable sur l'acceptation de soi et ne pas vivre pour le regard des autres, ni contraint par une norme de mode pas forcément épanouissante.
Ce roman permet de bien comprendre les mécanismes de l'anorexie et comment elle se développe. A lire et faire lire aux ados à partir de 13 ans.

Sur le même thème j'ai lu : "Journal sans faim" de Marie et Roselyne Bertin, "Zouck" de Pierre Bottero, "Pouvoir se taire et encore" de Marie-Sophie Vermot et "Maigre Maya" de Kochka.

J'ai découvert l'univers de Chabouté par "Un îlot de bonheur" et dernièrement aussi "Quelques jours d'été" alors quand j'ai vu que les éditions Vents d'Ouest publiaient son dernier titre "Tout seul", gros format de presque 400 pages, je m'en suis régalée d'avance... et me le suis fait offrir !
C'est une bande dessinée en noir et blanc (comme celles de Comès dont il faudra que je parle un jour) avec assez peu de texte et qui fait donc la part belle aux émotions que peuvent véhiculer le dessin.

Un bateau de pêche va approvisionner chaque semaine un phare isolé en mer dont on ne voit jamais sortir personne. Un marin nouvellement embauché à bord s'étonne de ce mystère et apprend qu'un homme y vit, seul...
C'est une très très belle histoire sur la solitude bien sûr mais aussi l'imagination, la marginalité, la curiosité et une recontre humaine au bout du compte avec une fin ouverte et positive qui m'a ravie. Un pur moment de bonheur.

Je suis retournée à la médiathèque et cette fois-ci je n'ai rapporté presque que des albums glanés au secteur jeunesse :

Un Claude Ponti (que je citais déjà ici) et un Léo Lionni (dont je vous avais déjà présenté "Frédéric"), "Petite Pivoine" dont les illustrations et le thème m'ont tentée, une bande dessinée découverte sur le blog de Lilibook et deux romans d'Anne Fine que je n'avais pas encore lus.

J'avais déjà lu un roman de cet auteur, "Les murs bleus", un texte très fort.
"Rien que ta peau" fait partie de la collection "D'une seule voix" chez Actes Sud junior dont j'avais déjà apprécié plusieurs titres ("Rien dire", "Un endroit pour vivre") ce qui a motivé mon choix à la médiathèque la dernière fois.

Je l'ai bien sûr lu d'une traite et j'ai trouvé cette histoire d'amour vraiment très belle et très bien écrite.
C'est Ludivine qui parle, elle a 17 ans et fréquente un lycée spécialisé car elle est lente et ses parents la disent immature, voire idiote. Un soir, en descendant du bus, elle fait la connaissance de Mathis, apprenti menuisier... Leurs solitudes et leurs différences vont se croiser jusqu'à fusionner.
Je ne veux pas trop en dire mais j'ai trouvé cette lecture un peu magique par la force de ses émotions et sa pudeur aussi alors je vous le recommande chaudement.