En farfouillant au secteur jeunesse de la médiathèque, j'ai cherché à retrouver des noms d'auteur que je connais et apprécie au rayon ados.
C'est ainsi que j'ai fait une razzia sur les titres de Thierry Lenain !
Après "Un pacte avec le diable", "L'amour hérisson" et "Moi, Dieu Merci qui vis ici", voici donc cinq petits romans publiés chez Syros et La Joie de Lire :

"Pas de pitié pour les poupées B." est un polar (la collection "Souris noire" propose en effet de vrais polars adaptés pour un jeune public) sur fond de cour de récréation dans lequel un clan de pimbêches va se retrouver aux prises avec un tueur de poupées B....
"Le soleil dans la poche" se déroule dans une banlieue où suite à un incident grave (un homme a tiré sur un enfant depuis un immeuble), deux enfants décident de s'enfuir. L'un des deux est le frère de l'enfant qui a été atteint par la balle et l'autre son amie qui veut l'aider. Tout comme dans le précédent titre, le contexte social est important et il y a une dénonciation du racisme et de ses conséquences.
"Un marronnier sous les étoiles" est l'histoire d'un infirmier qui ne pleure pas face à la mort... jusqu'au jour où la petite Lola est amenée aux urgences. Un très très beau livre, triste mais vraiment très beau. Gros coup de coeur.
"Une île, mon ange" aborde le thème des parents séparés (tout comme "L'amour hérisson") mais ici il s'agit en fait des paroles d'un père à son enfant à qui il raconte comment celui-ci est né du grand amour de ses parents même si maintenant ils ne vivent plus ensemble. Il me semble que ce peut être en effet important pour les enfants dont les parents ne vivent plus ensemble d'entendre qu'ils sont nés d'un amour même si celui-ci s'est éteint...
"Aïssata" est mon deuxième coup de coeur de cette série avec son histoire d'amour (qui se finit un peu trop tristement à mon goût) entre un petit garçon aveugle et Aïssata dont ses camarades de classe disent "Tu peux pas l'aimer : elle est noire !". Mais pour Hugo, tout le monde est noir derrière ses yeux.
Ce que j'aime beaucoup dans les textes de cet auteur c'est que, même s'ils sont particulièrement ancrés dans le réel (il n'oublie jamais de rappeler que les hommes peuvent se montrer injustes et violents poussés par la misère, le racisme ou tout simplement la bêtise...) on y rencontre des personnages formidables, positifs et des enfants qui osent braver les préjugés et la morale des adultes, se montrant souvet plus humains qu'eux dans leurs réactions. Donc, ces histoires sont souvent dures et parfois tristes mais elles apportent toujours de l'espoir. 

Voici un recueil de nouvelles publié aux éditions "A contrario" que j'avais déniché en même temps que les BD en soldes.
Il y avait à vrai dire deux titres qui m'inspiraient, l'univers de l'auteur étant marqué par le goût des livres et des bibliothèques. J'en ai offert un à Anjelica dans le cadre de notre échange d'été et me suis gardé l'autre.

J'ai aimé la richesse du vocabulaire où l'auteur semble s'amuser à nous offrir plein de mots rares mais aussi l'ambiance de certaines nouvelles très mystérieuses. L'auteur est spécialiste de la fiction décadente et ses histoires sont un hommage aux auteurs qu'il apprécie (avec de nolbreuses citations et références que je n'ai sans doute pas toutes déchiffrées). Pour ma part, j'y ai retrouvé des sensations éprouvées à la lecture de textes d'Edgar Allan Poe ou de Jean Lorrain ou encore du roman "A rebours" de Karl Joris Huysmans et puis surtout "Les diaboliques" de Barbey d'Aurévilly.
J'ai particulièrement apprécié la lecture de la première nouvelle où un amoureux de la littérature voit s'opérer une distorsion de la réalité littéraire comme il pourrait s'en produire dans les aventures de Thursday Next. Et aussi la dernière pour son personnage féminin très libre. J'ai par ailleurs trouvé certains passages trop "gore" à mon goût... Un avis mitigé donc.

J'ai emprunté  cette bande dessinée à la médiathèque au secteur jeunesse... et je me suis bien amusée en la lisant !

Chiffon est le jeune chien de Julie et Paul. Il est extrêmement gourmand, joueur et a plein de copains dont André le pigeon, Rusty le chien errant... et Irène la bouche d'incendie ! En quelques cases, l'auteur dessine des gags efficaces et des histoires tendres.
A lire sans modération (à partir de 10 ans) !!!

Un extrait :

"- Bark bark bark !
- Chiffon ! Ce n'est qu'un enfant avec sa mère ! Pourquoi aboies-tu après tout ce qui passe ?!
- J'applique les lois de "logique canine" Paul.
Si quelque chose est inhabituel... alors aboie !
Si quelque chose d'inhabituel a une odeur... alors roule-toi dedans !
Si quelque chose est inhabituel, a une odeur et est dégoûtant... alors mâchouille-le !
Et si tu ne vois pas du tout ce que ça peut être... alors mange-le !"

(Chiffon, un temps de chien de David Gilbert)

Bon, je me décide tout de même à vous parler de ce livre que j'ai terminé récemment mais qui ne ma pas franchement emballée...

Je l'ai acheté car je trouvais le résumé de l'intrigue intéressant, l'idée qui est reprise dans le titre d'une rencontre amoureuse inattendue. Mais finalement je n'ai pas accroché. Le tour de force de ce roman est de ne présenter l'histoire qu'au travers d'un long monologue, celui du personnage principal... que je n'ai pas réussi à trouver sympathique ! Ben oui, mon problème vient souvent de là ; j'ai du mal à aimer un livre dont le personnage ne me plaît pas. Le style est donc "parlé", assez familier, parfois grossier et l'histoire ne m'a pas passionnée. Mais si vous appréciez les histoires d'amour contrarié, les double vies et les querelles de couple vous pouvez toujours essayer...
J'en ai malgré tout retiré deux ou trois citations qui ne manquaient pas de pertinence et que vous avez pu déjà lire ces jours-ci.

Même si je l'ai trouvé un cran en dessous de "Petits suicides enttre amis", "Un homme heureux" ou "La douce empoisonneuse", voilà un roman que j'ai lu avec grand plaisir...

Le pasteur Huuskonen prêche dans une petite paroisse rurale de Finlande mais sa foi s'effrite. Sa vie prend un tout nouveau tournant le jour où, pour ses cinquante ans, ses paroissiens décident de lui offrir un ourson ! Baptisé Belzéb, l'animal va prendre de plus en plus de place dans les préoccupations du pasteur, personnage attachant et très humain, toujours prêt à innover en testant par exemple une nouvelle discipline sportive : le lancer de javelot ascentionnel...
C'est un roman loufoque comme toujours avec Arto Paasilnna qui nous fait voyager de la Finlande à la Méditerranée et suivre l'apprentissage de Belzeb devenu un bel ours "domestique". J'ai aimé les principaux acteurs de cette histoire pas toujours très morale ni très gaie et me suis réellement prise d'affection pour l'ours si sympathique... et tellement humain au bout du compte !!!

Après en avoir beaucoup entendu parler, je me suis décidée à ouvrir le premier volume de cette série de romans pour ados intitulé "Tout commence mal".

Violette, Klaus et Prunille Baudelaire sont trois enfants heureux et ingénieux élevés par des parents aimants... jusqu'à la mort "désastreuse" de ces derniers qui laisse les trois orphelins héritiers d'une riche fortune... et la proie de tous les envieux.
Sur ce principe, l'auteur s'ingénie à décrire les malheurs qui vont s'abattre sur cette sympathique fratrie, unie et pleine de ressources.
J'ai aimé le ton particulier du livre dans lequel l'auteur s'adresse au lecteur pour lui conseiller de changer d'ouvrage s'il cherche une histoire joyeuse qui finit bien. J'ai surtout adoré les personnages de enfants que je prendrai plaisir à retrouver dans les volumes suivants je pense.
Une lecture facile pour un bon moment de détente (à partir de 10 ans).

Pendant les vacances de ma filleule à la maison, je l'ai laissé choisir des livres à la médiathèque...
Mais je lui ai piqué celui-ci :

J'avais déjà lu des gags avec ces personnages, sans doute dans un magazine pour ados... mais j'ai vraiment retrouvé avec plaisir des histoires qui me font rire toute seule, écroulée sur le canapé !!!
Nino et Rébecca sont frère et soeur. Ils se chamaillent beaucoup mais en réalité s'adorent.
J'ai vraiment passé un agréable moment de détente avec cette bande dessinée et je vais essayer de trouver un autre tome ! 

J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Chaîne de Livres à laquelle j'avais participé. J'avais déjà lu quatre ou cinq titres de cet auteur mais je ne connaissais pas encore "Lorsque j'étais une oeuvre d'art".
J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture et me suis attachée à certains de ses personnages humanistes et généreux comme Eric-Emmanuel Schmitt sait les dépeindre.

Le jeune héros de ce livre veut se suicider car il se trouve insignifiant, écrasé par la beauté et la célébrité de ses deux frères aînés, des jumeaux auxquels tout semble sourire. Stoppé au bord d'une falaise fatale par un artiste aussi fou qu'il se dit génial se faisant appeler Zeus-Peter Lama, il va devenir "Adam", une créature, création que son maître traite comme un chef-d'oeuvre mais surtout un objet précieux...
Le décor est planté et l'histoire aurait pu tourner court mais j'ai retrouvé avec plaisir dans ce roman les thèmes de la pièce de théâtre qu'Eric-Emmanuel Schmitt a tirée du roman de Vercors "Les animaux dénaturés" : la notion d'humanité et ce qui la caractérise, la valeur de la vie humaine dans notre société...
On y rencontre un peintre aveugle qui cherche à représenter l'invisible et sa fille (ce sont bien entendu mes personnages préférés). J'ai trouvé l'intrigue bien menée et puis, à mon avis, une des forces de ce roman est de ne pas décrire le héros, ce qui atténuerait le pouvoir évocateur de l'histoire.
Bref, une lecture que je vous recommande vivement.

Je veux vous parler aujourd'hui d'un roman pour ados pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur !
Pourtant, la couverture de la collection Neuf de l'Ecole des Loisirs ne m'inspirait pas spécialement...

C'est l'histoire de trois garçons, Kiyama, Kawabe et Yamashita, des amis d'une dizaine d'année. Suite au décès de la grand-mère de Yamashita et alors qu'il revient de son enterrement, les trois amis s'interrogent sur la mort et ce que cela fait de voir un cadavre. Cela les préoccupe tellement que lorsqu'ils entendent dire qu'un vieux voisin dans la rue n'en a plus pour très longtemps, ils décident de l'espionner pour essayer de capter ses derniers instants... Ce départ original est en fait l'occasion de voir se nouer une relation privilégiée entre le vieil homme et les trois garçons.
J'ai adoré cette histoire qui raconte comment trois enfants ont su redonner le goût de vivre (et sa dignité) à un vieil homme marqué par la guerre.
L'histoire est tendre et drôle : un vrai bonheur ! De plus, l'écriture est très précise et imagée et je l'imagine parfaitement adaptée en manga ou en dessin d'animation.
Un titre à découvrir absolument !!! (à partir de 10 ans).

J'ai acheté cette BD (toujours dans la même solderie) sur les conseils de Sarah qui m'a dit que sa fille avait beaucoup aimé. 

Je n'ai pas été déçue par ce choix qui m'a fait retrouvé un univers de fiction que j'affectionne depuis toute gamine "Les aventures de cape et d'épée" !
Au XVIIème siècle (?), Maud, l'héroïne de cette série est la fille unique d'un forgeron qui la laisse grandir librement et l'initie à l'art de l'escrime. Maud est amoureuse du "Renard", un genre de Robin des Bois qu'elle admire sans réserve. La vie de la jeune fille va être bouleversée par l'assassinat de son père suite auquel elle va être confiée à son grand-père qui habite la capitale...
Un bon scénario pour des dessins pas désagréables ; je vais voir si je trouve la suite à la médiathèque !