Voici un petit roman pour enfants publié dans la collection Tipik chez Magnard jeunesse que j'ai trouvé sympathique à faire lire mais en même temps un peu triste.

C'est vraiment l'impression qui a dominé au cours de ma lecture.

Comme le titre l'indique : Ned a des tics. Il cligne des yeux, son bras se lève sans qu'il le veuille et il triture une mèche de cheveux sans arrêt. Ces comportements obsessionnels sont apparus après que sa tante a jeté son doudou à la poubelle quand il avait 4 ans (quelle idée stupide ! = Note de Zazimuth). Il a désormais 10 ans et ses camarades de classe se moquent de lui... sauf Suzanne qui est son amoureuse. Et heureusement qu'elle est là !!! C'est l'élément positif de l'histoire dont l'énergie et la sensibilité nous aident à soutenir la souffrance que l'on observe chez Ned. Comme Suzanne on a envie de le rassurer, le réconforter.

L'intrigue débute avec la venue d'un cirque en ville et la participation de la classe de Ned au spectacle...

J'ai beaucoup aimé la fin toute douce.

A faire lire (à partir de 9 ans)

J'ai vraiment découvert ce livre lors de l'interview de son auteur à la radio, qui parlait de sa rencontre avec le véritable Alan et de leur amitié de laquelle était née cette bande dessinée.

Je l'avais un peu oublié jusqu'à ce que je vois son titre dans le Top BD des Blogueurs ce qui m'a donné l'idée de le chercher à la médiathèque.

Ce premier tome évoque le départ d'Alan pour l'armée et présente quelques-uns des personnages qui auront de l'importance par la suite. J'ai bien aimé cette façon de faire des sauts dans le temps dans un sens comme dans l'autre.

Le dessin en noir et blanc (je dirais plutôt en camaïeu de gris) me plaît bien et l'écriture est soignée (l'auteur a travaillé à partir d'enregistrements et retranscrit souvent les souvenirs d'Alan tels qu'il les a racontés).

Le début d'histoires d'amitié m'a intéressé et la naïveté du jeune Alan m'a parfois fait sourire mais je n'ai pas trop accroché à certains détails militaires. J'attends donc de voir la suite...

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque la dernière fois et même si je n'ai pas été complètement emballée je reconnais que l'idée m'a plu mais je trouve que ça aurait pu être plus développé.

Le roman est construit pour les deux premiers tiers avec une alternance des chapitres entre la population des globes et celle de la tribu Cheyenne.

En 6112, la population vit sous 4 gigantesques globes (sous cloche !) pour se protéger de la pollution de l'extérieur supposée mortelle. Je dis « supposée » puisqu'une tribu indienne vit à l'extérieur. Elle se cantonne à une clairière persuadée que celui qui s'enfonce dans la forêt s'expose à de redoutables monstres. Cette tribu vénère une caisse en métal ornée d'une croix rouge vestige des temps historiques du 20ème siècle.

L'événement qui va faire se rencontrer ces deux parties découle du transfert d'un cheval du musée d'un des globes (il n'existe ni faune ni flore sous les globes) vers un labo de clonage sous un autre globe. Pendant le transfert aérien, le wagon s'écrase à l'extérieur et une équipe décide de risquer sa vie en allant rechercher le cheval.

Lorsqu'ils reviennent victorieux sous le globe... ils ont rapporté le virus de la grippe ! Or il faut savoir que les maladies ayant été éradiquées depuis longtemps, les humains sont devenus très fragiles...

C'est vraiment de la science-fiction puisque les auteurs ont imaginé une civilisation pour laquelle notre société semble aussi éloignée que la préhistoire. Malgré l'originalité du thème j'ai trouvé l'écriture un peu trop attendue mais je pense que ça peut être très bien pour les enfants à partir de 10 ans.

J'ai emprunté ce roman, publié chez Actes Sud dans la collection Babel Junior, à la médiathèque mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment de la littérature jeunesse...

Le héros de ce récit est journaliste et un de ses amis lui demande d'enquêter en vue de faire un article pour dénoncer une injustice dont a été victime son cousin. Nourredine était adjoint de sécurité à la police nationale (il faisait partie des jeunes beurs embauchés pour faire régner l'ordre dans les cités où les policiers avaient peur de s'aventurer...). Mais, trop conscient des inégalités de statut et de traitement entre les adjoints et les autres agents, il a élevé la voix et est devenu gênant. Il a été arrêté pour complicité dans une histoire de trafic de drogue mais son cousin pense que c'est un coup monté...

Le journaliste parisien va donc aller enquêter à Montpellier et découvrir ce qui se trame sous cette histoire.

C'est un vrai polar bien mené et intelligent sur l'influence des milieux islamistes sur les jeunes de banlieue, sur la collusion entre les RG, la police, le gouvernement, la presse... J'ai trouvé ça complexe et absolument pas manichéen avec des personnages intéressants mais je ne suis pas sûre que je le proposerais à lire à des ados. Peut-être des lycéens ?

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque mais je ne savais pas s'il me plairait. Evelyne Brisou-Pellen a écrit de nombreux romans historiques pour la jeunesse et ce n'est pas mon genre préféré.

Mais finalement je l'ai lu d'une traite !!!

Ariane, étudiante en première année de fac d'histoire, ressort bouleversée du roman qu'elle vient d'acheter, une histoire d'amour malheureux à l'époque médiévale. Cette histoire ne lui semble pas inconnue et elle va mener l'enquête pour tâcher de découvrir d'où vient son trouble. Aidée par le vieux libraire chez lequel elle travaille et sa nourrice chez qui elle va passer une semaine de vacances, cela va la mener dans un passé lointain...

Il est sûr que c'est romanesque à souhait mais je me suis vraiment laissé prendre au jeu de ce récit fantastique à l'eau de rose (curieux croisement mais c'est ainsi !).
On peut peut-être rapprocher ce livre de "Vies de sorcière" où une jeune femme contemporaine fait des recherches historiques sur une autre femme qui vont finalement la ramener à sa propre vie par d'étranges filiations...

J'avais vu que ce titre apparaissait dans le classement Top BD des Blogueurs et je me souvenais l'avoir vu à la médiathèque...

Eh bien en fait je l'avais déjà lu mais ne m'en rappelais plus (ça m'arrive assez souvent !).

Cette bande dessinée en noir et blanc est vraisemblablement autobiographique et son trait m'a fait penser à « L'ascension du haut Mal » de David B. La façon de dessiner les personnages mais surtout leurs rêves et pensées.

Le personnage principal, Craig, évoque des souvenirs d'enfance et d'adolescence qui entremêlent les différentes périodes de sa vie. On y découvre sa famille : un père sévère, une mère très pieuse, un petit frère complice mais parfois agaçant... Et puis, lors d'un séjour de ski organisé dans le cadre de la paroisse, Craig va rencontrer Raina et c'est le coup de foudre. Nous allons suivre l'évolution de leur relation...

J'ai adoré la façon très sensible dont l'auteur a traduit cette histoire d'amour, les sentiments qu'il arrive à faire passer dans les regards, les attitudes des personnages et puis j'ai trouvé le héros très attachant dans sa quête de vérité, sa probité, son oscillation entre le dessin et la foi. Le tout est servi par un graphisme qui me plaît énormément, plus expressionniste que réaliste et qui laisse place à l'imaginaire.

On m'a chaudement recommandé ce roman pour ados sous-titré « L'histoire d'Anna ».

Dans une Angleterre futuriste, en 2140, les scientifiques ont découvert le secret de la longévité et grâce à de miraculeuses pilules, les hommes ne meurent plus sur terre... seulement ça a fini par poser un sérieux problème de surpopulation. Des lois ont donc été établies pour interdire de mettre au monde des enfants, à moins qu'un des deux parents ne renonce lui-même à la longévité. Tous les enfants nés hors de ce cadre légal sont appelés Surplus. Ils grandissent dans des Foyers où on leur apprend obéissance et servitude en vue de devenir de parfaits domestiques, une sous-classe de la société.

L'héroïne de cette histoire, Anna, a presque terminé sa formation au Foyer de Grange Hall où elle a bien appris qu'elle ne méritait pas de vivre et qu'elle devait payer pour la dette que ses parents ont contracté envers Mère Nature. La directrice de l'établissement est extrêmement sévère et méprisante envers tous ces enfants dont elle est responsable mais Anna croit que c'est pour son bien qu'elle est punie...

Jusqu'au jour où un nouveau pensionnaire arrive, qui a déjà presque 16 ans et prétend que les parents d'Anna la cherchent !

Voilà un excellent roman d'anticipation qui m'a fait penser au « Combat d'hiver » de Mourlevat pour sa dureté. Le récit pose des questions intéressantes et tout se bouscule dans le dernier quart du livre.

C'est une histoire sur l'endoctrinement et la dévalorisation, le harcèlement moral finalement aussi. Avec une touche de sentimentalisme dans la rencontre d'Anna et Peter.

A lire (à partir de 13 ans)

J'avais noté la référence de ce livre après avoir lu d'élogieuses critiques sur les blogs et je m'étais inscrite pour le recevoir en Livre Voyageur chez Marie... mais finalement je me le suis fait offrir et je ne regrette rien !!!

C'est une belle histoire de relation inter-générationnelle comme on dit dans les mots-clefs de sujets...

La Grand-Mère de Jade se fait vieille et décline doucement depuis la mort de son mari. Suite à un malaise, ses filles, dont l'une est médecin, décident de mettre leur mère en maison de retraite afin qu'elle soit entourée et sa santé étroitement surveillée. Mais Mamoune, c'est son petit nom (clin d'oeil à une autre Mamoune de la blogosphère) a toujours vécu dans sa maison, avec son jardin, ses promenades dans la montagne, son indépendance...

Sur un coup de tête, ou coup de coeur comme vous voulez, sa petite-fille, Jade, vient la chercher et l'emmène vivre avec elle à Paris où elles vont partager son appartement. S'ensuivent de belles relations familiales et beaucoup de partage mais aussi la découverte pour la jeune femme de quelle personne est réellement cette grand-mère, notamment à travers sa relation aux livres et à la lecture. Il y a d'autres personnages très attachants qui se greffent sur leur vie et des histoires d'amour en toile de fond.

Un gros gros coup de coeur pour ce roman aux beaux sentiments et à la fin très intelligente. Je l'ai dévoré en deux soirées !!!