Nous avons ici le cas de figure inverse de « La 4ème fille du docteur Klein » puisque dans ce récit autobiographique humoristique, l'auteur raconte comment ses parents n'ont eu que des garçons...

Et pour se faciliter la tâche ils les ont tous appelé « Jean Quelque que Chose », en l'occurrence Jean-A, Jean-B, Jean-C...

Le narrateur est le second fils de la famille et raconte l'organisation indispensable dans une famille de 5 garçons, les disputes, les jeux, les bêtises, les vacances... et l'attente de la petite soeur...

On s'attache aux personnages gentiment caricaturés parfois, aux détails qui font mouche. Personnellement j'ai adoré le Grand-Père Jean.

J'ai beaucoup ri en lisant ces aventures qui peuvent s'apparenter à la fois au Petit Nicolas de Sempé et Goscinny et au livre Treize à la douzaine que j'ai lu d'innombrables fois. La première partie du roman a été publiée en livre de poche sous le titre « L'omelette au sucre ».

Une lecture plaisir à savourer à partir de 10 ans !

Ce second tome emprunté à la médiathèque m'a semblé plus intéressant que le précédent même si ce n'est pas trop ma tasse de thé. Le premier livre présentait le tueur et comment il en était arrivé là mais il n'y avait pas vraiment d'histoire. Ici on découvre sa vie au Vénézuela où il « se planque » et dépense son argent. Mais il a été suivi et va devoir se débarrasser de ce témoin gênant. Il va ensuite chercher à remonter vers le commanditaire qui aimerait le voir mort.

J'ai trouvé ce volume plus intéressant au niveau de l'intrigue mais je me demande comment ça va bien pouvoir finir...

Voilà un roman policier dont la structure n'est pas simple avec de nombreux retours en arrière et une multitude d'histoires, de personnages qui se croisent avant que l'on découvre ce qui les lie.

Arthur est inquiet de rentrer chez lui après l'école un soir et de s'apercevoir que sa chienne Zoé, un beau labrador couleur chocolat a disparu. Il pense tout de suite qu'il lui est arrivé quelque chose alors que les adultes (ses parents et les gendarmes auprès desquels il va signaler la disparition) l'orientent vers l'idée d'une fugue.

Nous allons suivre les recherches que mène Arthur, aidé de ses deux amis Antoine et Thomas. Ils quadrillent le secteur en VTT et commencent même à aller se renseigner dans les refuges pour animaux alentours...

C'est un excellent polar à suspense qui dénonce le trafic d'animaux (pour les revendre, pas pour des expériences ou pire). Une belle histoire d'amitié entre un adolescent et son chien.

A lire à partir de 12 ans.

Le tome 2 s'était achevé avec le départ pour le front de Célestin, le médecin, père adoptif de Manon.

Ce volume-ci montre le zoo à moitié en ruines, vidé de ses pensionnaires qu'Anna, Buggy et Manon n'arrivent plus à nourrir...

Inquiets en l'absence de nouvelles, Anna décide de partir à la recherche de celui qui lui a sauvé la vie en l'accueillant au zoo. C'est le voyage initiatique très courageux (ou désespéré ?) de cette femme que l'on suit, inspirant le respect aux soldats ennemis par sa détermination. Un livre triste dans des couleurs proches du noir et blanc mais une belle fin malgré tout pour cette trilogie dont je retiendrai l'humanité.

J'en profite pour vous livrer le classement d'avril proposé par Yaneck :

1- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Llyod, Delcourt     19.67

2- (=) Le retour à la terre tome 2, Jean-Yves Ferri, Manu Larcenet, Dargaud   19.33

3- (=) Maus, Art Spiegelman, Flammarion  19

4- (=) Le grand pouvoir du Chninkel, Jean Van Hamme, Gregorz Rosinski 18.5

5- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman 18

6- (-) Couleur de peau miel tome 1, Jung, Quadrants 18

7- (=) Pyongyang, Guy Delisle, L'Association 18

8- (=) Couleur de peau miel tome 2, Jung, Quadrants 18

9- (=) De cape et de crocs tome 2, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt 18

10- (=) De cape et de crocs tome 1, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt 17.75

11- (=) Où le regard ne porte pas tome 1, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud  17.75

12- (=) Quartier lointain, Jiro Taniguchi, Casterman, 17.75

13- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux  17.67

14- (=) De cape et de crocs tome 3, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt 17.67

15- (=) L'âme du kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt 17.67

16- (=) Undercurrent, Tetsuya Toyoda, Kana 17.67

17- (=) Rides, Pablo Roca, Delcourt 17.6

18- (=) Le chat du Rabbin tome 2, Joan Sfar, Dargaud 17.58

19- (-) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis 17.5

20- (=) Le photographe tome 2, David Guibert, Didier Lefèvre, Dupuis 17.5

21- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt  17.43

22- (=) Batman guerre au crime, Paul Dini, Alex Ross, Soleil 17.33

23- (N) Fable tome 6, Willingham, Akins, Buckingham, Panini Comics 17.33

24- (=) Il était une fois en France tome 1, Fabien Nury, Sylvain Vallée, Glénat 17.33

25- (=) La guerre d'Alan tome 2, Emmanuel Guibert, L'Association 17.33

26- (=) Le sursis tome 2, Jean-Pierre Gibrat, Dupuis 17.33

27- (=) Okko le cycle de l'Eau tome 2, Hub, Delcourt 17.33

28- (=) Magasin général tome 2, Jean-Louis Tripp, Régis Loisel, Casterman   17.29

29- (+) Animal'Z, Enki Bilal, Casterman 17.17

30- (=) Aya de Yopougon tome 3, Marguerite Abouet, Clément Oubrérie, Gallimard 17.13

31- (=) Lou! tome 5, Julien Neel, Glénat  17.13

32- (=) Blacksad tome 1, Juan Diaz Canales, Juanjo Guarnido, Dargaud 17.11

33- (=) Blacksad tome 2, Juan Diaz Canales, Juanjo Guarnido, Dargaud 17.11

34- (=) Petit Pierrot, Alberto Varanda, Soleil 17

35- (=) Le sommet des dieux tome 1, Yumemakura Baku, Jirô Taniguchi, Casterman 17

36- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman 17

37- (=) Une aventure rocambolesque tome 2, Manu Larcenet, Dargaud  17

38- (-) Lulu femme nue tome 1, Etienne Davodeau, Futuropolis 16.95

39- (=) Chroniques Birmanes, Guy Delisle, Delcourt 16.9

40- (-) L'orchestre des doigts tome 1, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud  16.8

41- (=) Canoë Bay, Patrick Prugne, Tiburce Oger, Editions Daniel Maghen  16.75

42- (=) Où le regard ne porte pas tome 2, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud 16.75

43- (=) Rosalie Blum tome 1, Camille Jourdy, Actes Sud BD  16.75

44- (N) DMZ tome 1, Birna Wood, Riccardo Burchielli, Panini Comics 16.67

45- (N) Gen d'Hiroshima tome 1, Keini Nakazawa, Vertige Graphic 16.67

46- (=) Groenland Manhattan, Chloé Cruchaudet, Delcourt 16.67

47- (=) Les fils de la Terre tome 1, Jinpachi Môri, Hideo Hataji, Delcourt 16.67

48- (=) Magasin général tome 4, Jean-Louis Tripp, Régis Loisel, Casterman 16.67

49- (=) Le combat ordinaire tome 2, Manu Larcenet, Dargaud 16.6

50- (N) L'épée d'Ardenois tome 1, Etienne Willem, Editions Paquet 16.5

  Je note en rouge ceux que j'ai déjà lus.

Aïcha vit seule avec sa mère depuis que son père est parti... Sa mère travaille à l'hôpital et pour tromper sa solitude, Aïcha aime se rendre chez son amie Sabrina qui habite un immeuble de la cité voisine, dans une famille nombreuse où il y a de la vie, du mouvement, du bruit. Et puis il y a son grand frère Walid qui les a vues grandir et qui fascine la jeune fille par son charisme. Un soir, ils s'embrassent...

Et c'est le début des ennuis pour Aïcha avec la rumeur qui tout de suite se répand dans la cité, dépassant largement ce petit baiser. Ses amies se détournent d'elle, elle n'ose plus aller au collège et ne travaille plus, se renferme, sans se douter qu'elle est en train de reproduire les erreurs de jeunesse de sa mère qui désespère en s'en apercevant.

Un très bon roman pour montrer à quoi tient parfois la descente aux enfers des ados (avec une fin positive malgré tout, ce que j'aime dans la littérature jeunesse : une porte ouverte, l'espoir, trouver quelqu'un qui vous tend la main). C'est aussi un roman sur les origines, le besoin de connaître l'histoire de sa famille. Un roman sur l'identité familiale et l'exclusion.

A lire à partir de 14 ans.

Le Tome 1 s'achevait sur l'annonce de la première guerre mondiale...

Nous retrouvons Célestin, le médecin propriétaire du zoo, Anna, devenue gouvernante du domaine, Buggy et ses sculptures et Manon toujours aussi « nature ».

Bien qu'il aborde les horreurs de la guerre, notamment avec la réquisition du docteur pour aller soigner les blessés et la crise existentielle de Buggy face à toute cette mort, j'ai trouvé ce volume moins effrayant (et moins crû également).

Le zoo est représenté comme un Paradis, une oasis en temps de guerre, mais les fonds commencent à manquer et Buggy doit se résoudre à vendre certaines sculptures au grand désespoir de Manon.

J'ai adoré l'histoire des « fils de mémoire » avec leurs cordelettes de noeuds, un superbe passage quand Manon offre celui qu'elle a fabriqué à son père adoptif.

J'ai le Tome 3 que je vais m'empresser de lire mais je redoute qu'il soit beaucoup plus triste.

Voici un roman qui fait ouvertement référence aux Quatre filles du Docteur March, roman que j'ai lu et relu étant gamine...

Dans une famille de filles où les parents espèrent un garçon. Elsa est donc la quatrième entre sa mère directrice de bibliothèque qui a arrêté de travailler pour s'occuper de sa tribu, son père médecin et ses trois grandes soeurs dont l'aînée prépare le bac.

Mais Elsa ne se sent pas à sa place. Par exemple, elle est la seule à ramener de mauvaises notes à la maison. Et puis elle regrette le temps où ses soeurs jouaient avec elle avant qu'elles ne se préoccupent de leur apparence, de leurs amies et des garçons.

Un sympathique roman sur le mal-être d'une fillette, rédigé sous forme de journal intime. Sur la relation parents-enfants et les attentes qu'il peut y avoir des deux côtés. Sur l'identité aussi. Le récit est placé sous le signe de l'humour ce qui ne gâche rien !

A lire à partir de 10 ans.

J'ai emprunté cette Bande dessinée à la médiathèque la dernière fois.

Il s'agit d'une autobiographie placée sous l'influence de la musique et notamment celle du groupe Queen mais je n'ai pas vraiment accroché.

L'idée est pourtant assez sympa de montrer l'évolution d'un petit garçon puis ado puis jeune homme en relation avec sa passion pour le groupe Queen et sa musique. Il y a un déménagement (d'Angleterre aux Etats-Unis), la scolarité, les petites amies, le deuil aussi mais je n'y ai pas trouvé l'intérêt de Blankets par exemple qui était aussi une autobiographie placée sous le signe du dessin cette fois-ci.

Peut-être que cette BD touchera plus un lecteur également fan de Queen ou de la musique de cette époque mais bon...

J'ai beaucoup aimé ce petit roman de la collection Dacodac publié aux éditions du Rouergue.

Charlotte explique pourquoi elle s'ennuie au collège, préférant dessiner et rêver en cours plutôt que travailler. Jusqu'au jour où la prof d'Histoire lui donne comme « punition » à faire un exposé sur le sujet de son choix. Nous allons alors comprendre ce qui occupe l'esprit de la fillette depuis qu'elle a découvert une photo de son grand-père qu'elle n'a jamais connu, un koala sur la tête...

J'ai trouvé ce portrait d'adolescente sensible et intéressant puisqu'il montre que Charlotte a des possibilités, ne devrait pas être une mauvaise élève mais que ce qu'on lui propose à l'école ne correspond pas à ses préoccupations. Elle est par ailleurs incollable sur l'Australie, sa faune et sa flore, les Aborigènes, leur histoire et leur culture.

Un roman actuel à lire à partir de 11 ans.

J'ai sauté dessus dès que je les ai aperçus à la médiathèque !!! Les deux derniers tomes de « L'orchestre des doigts »...

L'école municipale d'Osawa doit faire face à une nouvelle « mode », une méthode d'enseignement pour enfants sourds venue d'Amérique basée sur l'oralisation qui prône la suppression de la langue des signes. Mais cette méthode ne se révèle efficace qu'auprès de 15 à 30% des enfants et est subie par les autres comme très contraignante et peu gratifiante.

Monsieur Takahashi, devenu un des enseignants pilier de cette école avant d'occuper la fonction de directeur va se battre pour permettre aux enfants de s'exprimer par signes qui est leur vrai langage, le langage de la vie même s'il peut les éloigner d'une parfaite maîtrise de la langue japonaise.

Dans ces deux volumes, par des exemples autour d'enfants au parcours particulier, on découvre que la discrimination envers ces enfants handicapés est toujours aussi forte et que l'enseignement qui voudrait en faire des « parlants », nie leur spécificité et leur identité. J'ai été choquée par la violence de certaines méthodes (qui ont peut-être été employées aussi à l'encontre des gauchers ?) et la souffrance ressentie par les enfants auxquels était retiré tout l'épanouissement et le bonheur que leur avait apportés la langue des signes.

J'ai été un petit peu moins intéressée par l'aspect « vie personnelle » du personnage principal mais c'est un bémol très mineur.

L'ensemble des 4 volumes forme une excellente série à bien des égards, tant sur le thème de la surdité et de l'évolution de sa prise en charge dans l'éducation au Japon que par l'engagement du personnage principal dans sa vocation d'enseignant et sa lutte pour le respect de la différence et le bonheur des enfants sourds. Avec un passage très intéressant où un enseignant japonais va rencontrer Hélène Keller (qui est une figure dont j'avais adoré lire et relire la biographie étant adolescente), vieille dame digne qui le pousse à trouver une nouvelle voie pour ces enfants japonais.