• Méga coup de cœur !!!

    Le thème m'intéressait mais je ne me doutais pas d'accrocher à ce point. Il s'agit d'un roman à l'écriture à la fois, tendre, sensible et drôle que je ne peux que vous recommander de toute urgence.

    Le coeur en braille de Pascal Ruter

    Victor est un collégien que rien n'intéresse hormis les voitures anciennes de marque Panhard comme celle de son père qu'il bichonne à chaque occasion et sur laquelle il connaît le moindre détail technique ou historique.

    Sa vie va changer le jour où sa voisine de table en classe, la très belle et très douée Marie-José va lui faire passer son brouillon de devoir de maths pour qu'il puisse copier et se sortir d'une passe difficile. En voulant aller la remercier, Victor va apprendre à un peu mieux la connaître et malgré les différences de niveau (et de milieu social sans doute) une belle amitié va naître.

    Marie-José a en effet proposé à Victor de l'aider à remonter son niveau scolaire en lui donnant des cours particuliers. Lorsqu'il lui demande pour quelle raison elle ferait cela il a alors découvert son secret...

    Le titre laisse peu de doute sur le thème de toute façon donc je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'elle est victime d'une maladie dégénérescente qui va la laisser aveugle sous peu. Elle souhaite s'associer à Victor en qui elle a confiance pour tenter de terminer l'année scolaire sans que personne ne s'aperçoive de rien, de peur que ses parents ne la placent tout de suite en établissement spécialisé, sans lui laisser l'occasion de passer un concours de musique très important pour lui ouvrir les portes d'un lycée à temps partagé dans cette voie.

    Le lecteur suit alors d'une part les progrès de Victor que l'école commence à intéresser depuis qu'il porte la responsabilité d'aider son amie et d'autre part l'évolution du handicap de Marie-José. Et puis aussi la relation entre eux deux et une belle histoire d'amour.

    J'ai adoré également le personnage de Haïçam, le meilleur ami de Victor et celui du CPE qui découvre l'ivresse de la lecture.

     

    Précipitez-vous sur cette lecture qui rend heureux !

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  • J'avais adoré du même auteur « Le choeur des femmes » et une nouvelle « Le cahier de transmission » mais pas encore lu ce titre.

     

    La maladie de Sachs de Martin Winckler

     

    J'ai été un peu déroutée au départ par la narration à points de vue multiples juste identifiée par le nom du narrateur en titre du chapitre sans explication supplémentaire mais au fil des pages et après avoir un peu mieux identifié les personnes récurrentes j'ai trouvé cette façon de présenter l'univers d'un cabinet médical assez intelligente.

    Si au départ j'ai pu penser que le livre se voulait une accumulation de patients, cas, consultations... juxtaposés, répétés avec d'infimes variations, liste non exhaustive du quotidien du docteur Bruno Sachs, j'ai compris au fil des pages qu'une logique beaucoup plus narrative organisait malgré tout les chapitres.

    Nous retrouvons donc, de façon non linéaire mais partiellement chronologique, le médecin, sa secrétaire Mme Leblanc, des patients réguliers, un collègue du village voisin et puis la femme dont il est tombé amoureux. Nous découvrons les débuts tranquilles du cabinet de Play avant que la salle d'attente soit systématiquement bondée, les habitudes du médecin, ce que ses patients en pensent, son histoire personnelle aussi (son père médecin, sa mère qui lui téléphone, son ami qui a un cancer...). Mais surtout, sans qu'elle soit explicitée, nous prenons connaissance de la relation particulière que Bruno Sachs entretient avec ses patients, les choix qu'il a fait et sa conception humaine de la médecine qui font écho à ceux évoqués dans « Le choeur des femmes ».

     

    Bref j'ai beaucoup aimé ce roman à la conception très originale je trouve.

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  • J'ai lu ce roman pour adolescents publié aux éditions Thierry Magnier en 2002 parce que le résumé m'avait intrigué, laissant supposer une histoire de monde parallèle.

    Et je n'ai pas été déçue ! L'ambiance du récit m'a même fait penser à 1Q84 de Murakami pour le traitement fantastique d'événements étranges, d'une légère distorsion de la réalité.

    Route 225 de Chiya Fujino

    Dans une famille japonaise, un soir, Eriko, une adolescente est envoyée par sa mère rechercher son petit frère avant le repas. Elle le trouve dans le parc un peu plus loin mais sur le chemin du retour les enfants se perdent et ne reconnaissent plus l'environnement de leur quartier. Au bout de plusieurs essais très étranges et pour tout dire assez angoissants, ils finissent par retrouver leur maison mais leurs parents ont disparu...

    Commence alors pour eux une existence déconcertante dans laquelle les gens qu'ils croisent semblent « décalés » et les relations qu'ils entretiennent avec leurs familiers parfois en désaccord avec ce qu'elles avaient pu être quelques jours plus tôt.

    Eriko et Daigo essayent de démêler la vérité de tout cela et tentent de revenir dans « la vraie vie ».

     

    J'ai trouvé ce texte très bien écrit et on s'attache à ces enfants et aux émotions qu'ils peuvent ressentir dans une telle situation.

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    Les romans à contexte « historique et du terroir » ne sont pas mes préférés mais le résumé et le thème de la dentelle m'avaient tentée.

    Le destin d'Honorine d'Hubert de Maximy

     

    Honorine est née dans une famille de fermiers pauvres dans la campagne d'une région lyonnaise. Futée, la fillette observe ce qui se passe autour d'elle et se fait le serment de devenir riche et de vivre comme les bourgeois. Elle pense d'abord gagner sa vie en faisant de la dentelle fine puis en en dessinant les cartes mais s'aperçoit rapidement qu'elle n'en a pas le talent. Elle décide alors de faire son propre apprentissage afin de monter sa fabrique et son commerce de dentelles de luxe.

     

    Au fil des ans, on suit l'évolution de la fillette qui par son astuce, sa volonté, son sens pratique et ses qualités va gravir les étapes de son projet. Employée comme simple secrétaire dans la fabrique de Félix Dassandoux, Honorine va petit à petit se rendre indispensable et devenir le bras droit de cet homme paresseux. Elle découvre les magouilles et les profits des différents intervenants de la chaîne de ce commerce, du patron à la leveuse qui va payer les dentellières sur le terrain. Et elle va s'en servir pour faire pression sur les personnes au moment où elle en aura besoin.

     

    En parallèle de son histoire, on suit celle de Benoît, garçon d'une famille un peu plus aisée, que les études n'intéressent pas mais qui est passionné de nature et excellent dessinateur.

     

    J'ai trouvé que c'était un regard original sur cette période (1830-1840) et un beau portrait de femme ambitieuse.

     

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    L'année Rase-Bitume de Philippe Barbeau

    Ce roman est le récit d'une année scolaire racontée de plusieurs points de vue. Il y a celui de la jeune professeur qui prend en charge une classe de 5ème SEGPA réputée difficile mais aussi ceux de ses élèves à tour de rôle.

     

    La rentrée débute par le démontage du vélo sur lequel la jeune femme rebaptisée Rase-Bitume par ses élèves se rend au collège... suivi de son remontage en règle avec explications devant la classe le lendemain ! De ce premier défi va naître une complicité inattendue entre les élèves et leur professeur qui va les lancer dans plusieurs projets dont la vente de croissants et l'ouverture d'un atelier de réparation de cycles mais aussi la rencontre avec un écrivain...

     

    Un très beau texte qui ne manque ni d'humour ni de tendresse pour décrire cet environnement et dans lequel les élèves de SEGPA vont gagner le respect des autres collégiens.

     

    J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de la classe et de la relation qui se noue entre Elisabeth Souzy et ses élèves si attachants.

     

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    J'avais déjà lu le premier volume mais la lecture de la suite apporte un nouveau regard sur ce titre je trouve.

    Lulu femme nue d'Etienne Davodeau

     

    Dans le tome 1 on découvre l'histoire d'une femme, Lulu, mère de famille qui un jour décide de ne pas rentrer et « traîne » sur la côte hors saison, vit quelques jours avec un homme rencontré sur la plage... Comme tout cela est raconté par les amis de Lulu, regroupés chez elle sur la terrasse un soir de veillée funéraire, dans mon esprit c'était le corps de Lulu qui se trouvait dans la pièce à côté et j'attendais de savoir ce qui lui était arrivé : accident, suicide, maladie ? J'admirais le calme avec lequel sa grande adolescente de fille accusait le coup...

     

    Mais en fait pas du tout !

    Lulu femme nue d'Etienne Davodeau

     

    Dans le tome 2, c'est justement sa fille qui prend la suite du récit et raconte la rencontre de sa mère avec la vieille Marthe à qui elle a essayé de voler son sac à main... et qui finalement va l'héberger en échange du récit de sa vie. Il y a aussi la serveuse du café maltraitée par sa patronne que Lulu veut « sauver » en lui passant le relais de cette errance en quête de liberté avant de rentrer chez elle. C'est finalement Marthe qu'elle va ramener avec elle.

     

    J'ai adoré cette histoire et sa construction, le personnage de Lulu mais aussi celui de sa fille et de Marthe, la solidarité et l'amitié autour de cette femme qui cherche un sens à sa vie et part sur un coup de tête.

     

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    Case départ de Pascal Garnier

    Le récit s'ouvre sur l'interrogatoire d'un adolescent par une psychologue qui diagnostique une amnésie très lourde chez lui. Il choisit le premier mot qui lui vient à l'esprit comme prénom : Fox. Notre héros va découvrir son nouvel environnement dans un hôpital psychiatrique dont il apprend à connaître les patients. Il va se lier d'amitié avec Elvis, étrange personnage et fumeur invétéré. C'est en suivant Elvis dans une de ses virées nocturnes clandestines que Fox va retrouver une trace de son passé...

     

    Le reste se lit en fait comme une enquête où l'on remonte l'histoire du garçon jusqu'à découvrir le manoir dans lequel sa grand-mère l'a élevé pour en faire un musicien alors que son père peignait des faux de tableaux célèbres. On y comprend comment ce dernier a pu se laisser entraîner par son complice qui le manipule.

     

    Un roman intéressant aux airs de polar sur la relation père-fils mais aussi l'amitié.

     

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    J'avais adoré la trilogie du « Livre des étoiles » d'Erik L'Homme. Lorsque ce roman à deux voix est sorti, en lisant les critiques il m'avait tenté mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pu le lire.

    A comme Association d'Erik L'Homme et Pierre Bottero

     

    Le texte est présenté en deux parties distinctes même si le contexte est le même et les héros de chaque partie se rencontrent dans les deux.

     

    Jasper a été recruté par l'Association (dont l'objectif est de maintenir une bonne harmonie entre les Anormaux – loup-garous, trolls, gobelins... - et les Normaux en utilisant comme agents des Paranormaux) pour ses talents de magicien. Il est confronté ici à des vampires qui font du trafic de drogue...

     

    Ombe, quant à elle, est – presque – incassable, douée pour l'action. Elle va devoir protéger la Créature d'un lac abandonné en luttant contre un Troll soumis par un puissant sorcier...

     

    J'ai bien aimé l'idée de l'Association avec ses bureaux secrets, Mademoiselle Rose l'intimidante secrétaire et le Sphinx à la réserve d'armes et ingrédients magiques. L'interaction entre Jasper et Ombe aux caractères si opposés aussi.

     

    Une série à suivre mais je ne pense pas qu'il y ait plus d'un autre tome disponible suite à la disparition de Pierre Bottero.

     

    Je profite de cet article pour vous envoyer rendre visite à Aristed dont Bottero est l'auteur favori;-)

     

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    J'ai reçu cet album des éditions Philomèle dont les auteurs sont Sandrine Beau et Gwenaëlle Doumont dans le cadre de la dernière Masse Critique chez Babelio.

    Je suis une lionne

     

    C'est un beau livre à la présentation simple (c'est-à-dire une phrase de texte court par double page) et aux illustrations qui m'ont fait penser à la terrible petite « Eloïse » de Kay Thompson.

    Je suis une lionne

     

    Peu de couleurs puisque les personnages et les décors sont dessinés au trait noir rehaussé de petites touches de jaune ou de rouge sur des détails. J'aime cette simplicité qui illustre le texte en laissant de la place à l'imagination du lecteur pour en extraire les idées.

     

    On note néanmoins un jeu sur la typographie et la mise en page qui s'affole dans le passage où la fillette s'imagine en chasseuse.

     

    L'histoire repose sur un principe de contradiction entre l'image de petite fille modèle que les adultes aimeraient imposer à l'héroïne et son moi profond plus fantasque voire « sauvage » à l'image de cette lionne à laquelle elle s'identifie.

     

    L'ensemble est bref et la lecture rapide ; je pense que cela peut s'adresser à des enfants à partir de 5 ans (?). Mais cela peut sans doute se prolonger par une discussion avec les jeunes lecteurs qui à mon avis doivent adorer cet album-miroir.

     

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    J'avais déjà lu de nombreux ouvrages de cet auteur mais le résumé de ce roman ne me tentait pas... et puis finalement je l'ai lu et découvert une intéressante histoire de science-fiction.

    Terrienne de Jean-Claude Mourlevat

     

    L'héroïne, Anne, une étudiante, est prise en stop par une vieux monsieur, Etienne Virgil, auteur en panne d'inspiration. Il la dépose à sa demande à un embranchement vers « Campagne » mais... lorsqu'il repasse dans l'autre sens quelques heures plus tard, puis y revient le lendemain, ce croisement n'existe pas et le panneau qu'il avait nettement aperçu ainsi que la route non plus.

     

    Monsieur Virgil va retrouver la même jeune femme la semaine suivante au même endroit et elle va commencer à lui raconter son histoire...

     

    Anne est à la recherche de sa sœur aînée, disparue le soir de ses noces avec un homme étrange, sans laisser aucune trace.

     

    Anne va ainsi découvrir, au fil de sa quête, un monde parallèle dans lequel les Terriens font figure de sauvages, sales et porteurs de maladies. Un monde dénué de sentiments, dans lequel on ne respire pas, ne mange pas d'aliments savoureux, ne rit pas, ne choisit pas son conjoint...

     

    J'ai bien aimé la confrontation des deux civilisations même s'il semble difficile d'apprécier l'univers aseptisé dans lequel on ne paye rien et où tout est prévu et calculé, la personne adaptée à son poste et sa place.J'ai surtout aimé la notion d'hybrides qui peuvent hésiter entre les deux univers et l'histoire d'amour entre Anne et Bran.

     

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