J'ai trouvé ce roman de science-fiction au rayon littérature jeunesse mais je ne suis pas sûre qu'actuellement il soit vraiment lisible par de jeunes ados...

Le héros et narrateur, Mitounet-Joli est né sur la planète Mars, fils d'un ingénieur terrien et d'une martienne. La façon de faire des enfants sur cette planète « par fascination » à l'image de la personne par laquelle le porteur du bébé (homme ou femme) a été fasciné est assez amusante et intéressante je trouve. Nous découvrons au début du récit comment se déroule la vie sur Mars et les différences de physiologie et de civilisation des martiens par rapport aux terriens (ils ne portent pas de vêtements, n'ont besoin ni de manger ni de dormir, ne savent pas mentir et sont télépathes).

Mitounet-Joli va être amené à se rendre sur Terre pour rencontrer la famille de son père et notamment son grand-père en fin de vie et les descendants qui vivent sous son toit en attente d'un héritage. Sa nature et son caractère particuliers vont provoquer des quiproquos d'une part et des inimitiés d'autre part de la part de ses cousins, oncle et tante.

J'ai trouvé l'histoire intéressante car elle permet de dénoncer les relations familiales intéressées et quelques travers de la société humaine et puis le personnage de Mitounet est attachant. Au début de chaque chapitre il y a un résumé des chapitres précédents synthétique et bien fait ce qui peut sans doute permettre de n'en faire lire qu'un passage à des élèves par exemple.

Ce titre rentre dans le cadre du Challenge sur les prénoms (bien que ce ne soit pas un prénom ordinaire !).

Vous avez désormais l'habitude de ce décalage temporel sur le blog...

J'ai reçu de la part de Guylaine cette adorable carte et cet assortiment de plumes...

Ainsi que ce superbe livre sur les créations en perles brodées avec des techniques qui donnent des idées. Et vous noterez le marque-pages spécial Mousse !

Merci aussi à Véro bis pour cette création alliant la broderie et mon goût pour le thé !

De plus près pour admirer la minutie de la broderie et le petit chat qui y a trouvé sa place.

« Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d'une comète. » (p.269)

(Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé)

J'ai été un peu déconcertée par la forme de ce texte et je pense qu'il mériterait une seconde lecture de ma part.

Le livre alterne deux types de chapitres. Il y a ceux dans lesquels Georges Perec livre des souvenirs autobiographiques de son enfance et se famille, enfant juif caché et famille déportée dont il a cherché à retracer le parcours. Cette partie fait écho au livre de Boris Cyrulnik lu récemment mais aussi à La Guêpe de Charlotte Goldberg car il y est également mentionné la parole de l'enfant mise en doute et le douloureux silence ainsi que la déformation ou sélection des souvenirs du petit enfant qui a traversé ces horreurs et sa nécessaire reconstruction du souvenir pour continuer à exister. Georges Perec revient avec une précision exhaustive sur tous les détails tels qu'il les a découverts « différents » dans une volonté de rétablir (pour lui-même?) la vérité de son passé. Il cherche aussi à s'expliquer les raisons pour lesquels sa mémoire a déformé ces détails-là.

Le deuxième type de chapitres que contient ce livre forment un récit de fiction, j'ai envie de dire science-fiction comme une uchronie dont on comprend le sens à la fin (mais j'avoue ne pas l'avoir réellement soupçonné avant...). Un homme fuit et se cache en changeant d'identité. Il est retrouvé par quelqu'un qui lui demande d'enquêter sur une île mystérieuse. L'île de W est dédiée au sport avec un système hiérarchique de classes assez complexe, tantôt rigoureux, tantôt aléatoire et souvent absurde. L'auteur nous en explique la philosophie et les modes de vie (de perpétuelles compétitions qui octroient aux vainqueurs de meilleures conditions de vie) avec de savants calculs de probabilités et toutes sortes de symboles.

Il faudrait que je relise ce livre à la lueur de ce que j'en ai déjà compris et en croisant les deux.

J'ai regroupé dans cet articles quelques broderies assez récentes que je ne vous avais pas encore montrées...

Un "dizzy with love" (grille de Jodi Watson trouvée sur internet) brodé avec un fil nuancé que j'aime beaucoup (des Fils du Rhin il me semble).

Et transformé en aimant.

Une carte de Saint Valentin brodée sur une superbe toile aïda mauve (offerte par Luna ?) d'après une grille de Val & Al De Fil en Aiguille.

Et des coeurs contrastés pour répondre à une invitation de mariage (mais j'ai oublié de photographier la carte finie ).

P.S. :  Vous pouvez aller souhaiter un Joyeux Anniversaire à Sarah !!! 

"Mon âme est une étrange usine

Où se battent le feu, les eaux,

Dieu sait la fantastique cuisine

Que font ses immenses fourneaux.

C'est une gigantesque mine

Où sonnent des coups de marteau.

Au centre un brasier l'illumine

Avec des bords monumentaux"

(Raymond Roussel)

J'ai terminé par la lecture de cette série après Présent et Futur.

Elle n'apporte pas toutes les explications mais permet de raccrocher des événements parfois mystérieux.

Dans le premier volume, Lou a entraîné Fish au Moyen-âge dans le but d'accomplir ce qu'il sait avoir eu lieu, à la recherche des traces qu'il a retrouvées dans le Présent : les photos, les statues et tableaux représentant le Voyageur aux différentes périodes historiques. A chaque période, les deux frères sont téléportés mais mènent leurs objectifs respectifs, Fish essayant d'annuler le Futur en détruisant l'ordre de l'histoire.

Dans le second volume, les deux frères sont téléportés pendant la Seconde Guerre Mondiale, Lou aux côtés des nazis puisqu'il doit préserver le cours de l'Histoire quoi qu'il en pense et Fish essayant d'y mettre fin. C'est pourtant la violence de Fish qui s'y exprime le plus fort une fois de plus. Il tombe amoureux mais va finir par tout gâcher...

Dans le troisième volume, j'ai trouvé très beau le rachat de Fish auprès de la belle Charlotte alors que Lou peine à retrouver le peintre qui a fait le tableau de cette période des mousquetaires. Le revirement et les nouvelles relations entre les deux frères est vraiment très intéressant.

Le quatrième volume apporte son lot d'explications, notamment sur la rencontre avec Issa mais j'ai regretté le changement de style graphique avec le reste des albums. A l'époque romaine, Fish est devenu un gladiateur redouté, une bête à tuer mais il a perdu le goût de vivre. Lou va vouloir le sauver mais...

J'ai énormément aimé cette série sur le principe et elle est vraiment très bien construite avec des pièces du puzzle qui se mettent en place petit à petit. Les interventions du Voyageur aux différents âges de la vie dans les différentes périodes historiques sont vraiment intéressantes.

Il me semble avoir vu un volume « Oméga » qui me donnera peut-être les derniers maillons explicatifs de l'histoire (notamment en ce qui concerne le sort de Lili mais aussi la secte qui est sur la piste du Voyageur pour des motifs qui mériteraient un éclaircissement).

Il n'y a bien sûr plus de neige mais le printemps peine à s'installer en Lorraine malgré l'avancée dans les mois...

Je vous montre donc quelques photos de Mousse en janvier introduites par ce très chouette mail art de Véro bis reçu à la même période.

Elle a envie de sortir mais hésite...

C'est que ça fait froid aux pattes et ça mouille !

Peut-être en longeant le mur ?

Elle est courageuse, non ?

Je termine par une image de "mon" bonhomme de neige, un peu décalé certes par rapports aux autres bonhommes des blogueuses que j'avais pu voir en début d'année.

« C'est étrange, se disait-il, que l'on aime les gens, qu'ils disparaissent, et que l'on continue à les aimer, mais dans sa tête, pour soi, sans le leur dire . Comme si le fait de ne plus être en contact n'enlevait rien à leur présence. » (p.155-156) 

(Comment trouver l'amour à cinquante ans quand on est parisienne, de Pascal Morin)

J'ai pioché ce recueil de nouvelles fantastiques dans ma conséquente Pile à Lire. Il a été publié dans une collection de livres pour la jeunesse mais j'ai retrouvé dans ces textes les caractéristiques propres aux textes de ce genre, me faisant penser aux nouvelles d'Edgar Allan Poe ou encore de Villiers-de L'Isle Adam.

Il y a 9 nouvelles. J'ai particulièrement aimé celle dans laquelle les habitants d'une vieille maison revivent pour l'éternité toujours la même journée. Ou encore celle de la femme qui ressent une douleur prémonitoire lorsqu'elle passe près d'une personne en danger. Et enfin une histoire qui fait froid dans le dos dans laquelle un couple a acheté un bel appartement dans un immeuble ancien mais subit de terribles cauchemars...

Bref un excellent recueil dans la veine des grands auteurs fantastiques.