"Pour moi, c'est ravir au monde le soleil que d'ôter de la vie l'amitié."

(Cicéron)

P.S. : Merci Cayena !

Pas de  perle, ni d'épingle, ni de tringle à rideaux, ni de punching-ball, ni de bonbon cette semaine. Vous avez été nombreux à penser à du verre mais je pense que c'est de la résine.

Il s'agissait d'un détail du pied de la lampe qui orne mon bureau... Bravo à  Mina, Symiote et les suivants ! Kaline (et son mari !) étaient tout près... 

J'aime la couleur de ces grosses perles translucides !

Vous noterez que mon ordinateur a déménagé et trône désormais sur ce bureau... j'ai dû faire de la place !!!

Les marque-pages de Caro arrivent toujours avec autant de régularité dans ma boîte aux lettres, vacances ou pas, pour mon plus grand plaisir !

Des colliers de bonbons...

Et des sucettes décorées pour 365 jours de sucreries.

Mais il faut aussi penser à la rentrée et préparer ses fournitures avec de jolis crayons de couleurs...

Et ceux-ci très naturels !

Je termine par une très belle carte du pont de Normandie dans la brume.

Merci Caro pour ta fidélité et ta constance !!!

 Le premier volume m'avait bien plu, j'ai donc abordé la suite de cette saga très bien disposée...

Et je n'ai pas été déçue !!! Je vais chroniquer les tomes les uns à la suite des autres, je pense que ce sera plus simple.

T.2 Serge

Dans le deuxième tome, un « étranger » avec un accent français tombe en panne de moto dans la neige et Marie le ramène au village. Serge est vétérinaire mais surtout passionné de cuisine et les femmes vont vite raffoler de ses bonnes manières, sa conversation choisie et ses petits plats.

Serge va en effet décider d'installer un restaurant en annexe du Magasin de Marie.

C'est le début d'une belle amitié mais aussi de rumeurs...

T.3 Les hommes

Le tome 3 est je pense mon préféré. On y approfondit les joies de la cuisine fine autour de Serge et le plaisir que ça apporte aux habitants. Marie revit et j'ai aussi beaucoup aimé tout ce qui tourne autour du personnage de Gaëtan, le « simplet ». Les choses vont se gâter avec le retour des hommes qui rentrent de la saison d'hiver dans les bois et n'apprécient pas spécialement les changements.

S'ensuit un genre de guerre hommes-femmes très réussie qui prend fin intelligemment.

T.4 Confessions

Le tome suivant va plus s'intéresser aux sentiments et notamment à Marie, ce qu'elle éprouve pour Serge et comment chaque personne au village va pouvoir y mettre son grain de sel.

T.5 Montréal

Enfin dans le dernier volume que j'ai lu, Marie va quitter le village en laissant les clefs du magasin à Serge. Mais ce dernier va bien expliquer qu'il n'en est qu'un gardien occasionnel et les habitants vont sentir à quel point ce magasin et le dévouement de sa patronne étaient importants pour eux...

J'ai vraiment beaucoup aimé cette série pour le plaisir de retrouver ses personnages et de voir leurs relations évoluer avec un gros faible pour les personnes « à part » et si humaines comme le curé ingénieur, Noël et son bateau, Gaëtan, Alcide...

"Je commence à croire que tout le monde est émotif. C'est juste que personne ne veut le montrer." (p.93)

(E comme émotion, Estelle Lépine)

J'ai pris du retard sur l'enveloppe brodée que Véronique nous propose en ouvrage mystère alors voici deux étapes d'un coup :

Le timbre avec sa ruche et les vagues surmontées de petits poissons...

Quel bonheur de ressortir les jeux de société qui dormaient dans leur malle...

Rien ne vaut un bon vieux Cluedo pour se remuer les méninges.

J'aime l'ambiance "Agatha Christie" de ces personnages et de ces pièces.

Parce que les blogs servent aussi à partager les belles histoires...

P.S. : Pour participer à l'action du F.B.I., vous pouvez confectionner des objets créatifs qui seront vendus avant Noël. J'en reparlerai.

 « Langue de pute

Y a-t-il longtemps que tu as vu Chose ?

Il a pris un sacré coup de vieux

Il est farci de couperose

D'après moi, il picole un peu

Il faut dire qu'il a des excuses

Sa femme, il faut se la taper

Madame, elle a la science infuse

Mais je ne veux pas l'accabler

Avec un mari de la sorte

Toujours à faire le joli cœur

Moi, j'aurais déjà pris la porte

Il faut croire que ça lui fait peur

Remarque, elle me fait de la peine

Car, franchement, c'est une belle humaine

{Refrain:}

Mais cinq minutes

De langue de pute

C'est fou le bien que ça nous fait !

En cinq minutes

On exécute

Tous les amis, les faux, les vrais

Et même si ça vous rebute

Ne dites pas que ça vous déplaît

Ça nous chahute, ça se discute

Mais on est des brutes !

Ma voisine, la grande bique

Tu sais, celle avec le scooter

Je t'assure, elle est dramatique

Paraît qu'elle se shoote à l'éther

Oui, c'est depuis sa tentative

C'est depuis que ce gros connard

Lui a flanqué dans les gencives

Qu'elle était pas bonne au plumard

Le salaud ! Mais faut reconnaître

Qu'il n'avait peut-être pas tort

Elle n'ose pas l'envoyer paître

Elle veut le remplacer d'abord

Le pauvre, moi, je l'aime bien

Finalement, c'est un bel humain

{au Refrain}

J'avais invité les Trucmuche

Ils m'ont posé un beau lapin

Leur môme avait la coqueluche

Non ! Quel fléau ce gamin !

Paraît que Machin est au chômage

Sa boîte a fait le gros plongeon

C'est pas très facile à son âge

Avec bobonne en dépression

Elle, elle me fait toujours la gueule

Son mec et moi, c'est pas nouveau

J'étais sûrement pas la seule,

Et pas de quoi grimper aux rideaux

Remarque bien, je lui pardonne

Après tout, c'est une belle personne

{au Refrain}

Au fait, que devient Unetelle ?

Toujours aussi mal fagotée ?

Elle pourrait être presque belle

Si elle savait mieux s'arranger

Mais y a qu'à regarder sa mère

On voit bien comme elle deviendra

Jules a quitté sa poissonnière

Pour une chanteuse d'opéra

Ça va changer un peu l'ambiance

La sœur de Truc s'est fait lifter

Ça se voit pas ! Bob se fiance

C'est pas ça qui va l'arranger

Moi ? Je ne lui reproche rien

Non, c'est vrai, c'est quelqu'un de bien

{au Refrain}

Peut-être que ça vous horripile

Pas très sympa tous ces ragots

Mais j'ai la conscience tranquille

Dès que j'aurai tourné le dos

C'est moi qui deviendrai la cible

De leurs folles insinuations

Elle chante encore ? C'est pas possible !

Mais quel âge ça lui fait donc ?

Il paraît qu'elle est pas facile

Qu'elle aime pas tellement les marmots

Que les bonshommes, c'est pas son style

Et qu'elle flambe dans les casinos

C'est pas grave qu'on la débine

Faut dire que c'est une bonne copine

Mais cinq minutes

De langue de pute

C'est fou le bien que ça leur fait

En cinq minutes

Ils m'exécutent

Que ça soit faux, que ça soit vrai

Et même s'ils attendent ma chute

Jamais je ne les contenterai

Ce qu'on m'impute

Je le réfute, ouais !

J' suis pas une brute, moi ! »

Anne Sylvestre, Les chemins du vent

Pour retrouver les textes d'autres chansons d'Anne Sylvestre

P.S. : J'espère ne choquer personne...

Encore une bande dessinée en noir & blanc empruntée à la médiathèque qui m'a rappelé certains albums de Comès comme « Silence » mais finalement plus par l'histoire que le trait.

Augustin Morel a écrit un roman à succès au début des années 50 qui racontait sa jeunesse et son amour pour la belle Marianne dans le maquis. Une jeune cinéaste désire adapter ce livre et en faire un film qui se déroulerait dans le village même où ont eu lieu les faits.

Mais le retour du Parisien comme l'appellent les villageois va faire remonter de vieilles querelles.

Histoire de guerre et de résistance avec ses lâchetés ou ses actes d'héroïsme, j'ai trouvé ce récit bien construit avec une progression dans la remontée des souvenirs confrontés à l'histoire enjolivée du roman.

P.S. : C'est sans doute l'évocation de ce village de campagne, des chasseurs et des rancoeurs qui m'a fait penser au court roman très sombre de Guillaume Guéraud « Je mourrai pas gibier ».