Eluard, «Et un sourire», Le Phénix (1951) La nuit n’est jamais complète Il y a toujours puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille Désir à combler faim à satisfaire...
Lire la suiteAnna de Noailles (1876-1933) Surprise Je méditais ; soudain le jardin se révèle Et frappe d’un seul jet mon ardente prunelle. Je le regarde avec un plaisir éclaté ; Rire, fraîcheur, candeur, idylle de l’été ! Tout m’émeut, tout me plaît, une extase me...
Lire la suite« Poésie verticale » de Roberto Juarrez Un texte ne peut me distraire d’un autre texte Parce que aucun ne me distrait d’un troisième, Que je porte quelque part Comme un tatouage qui me fonde. A travers ce texte, Qui pourtant n’est pas terminé, Je lis...
Lire la suiteToutes les herbes surgissent de terre sans dire un mot Rien ne s’ébranle Quand les fleurs s’ouvrent Tout ce qui est vrai peut être sans fracas Du moins à nos oreilles : Il n’est point d’être humain qui perçoive Ce que perçoit la chouette. (Heinz Kahl...
Lire la suite"Les hauts murs de ma vie ne sont pas des visages Que le premier venu peut flatter de la main Croyez-vous que je puisse habiter une cage Où l'on vienne en pitié me jeter quelques grains Quelques déchets d'un ciel dont la plus grosse part Ne pourrait contenter...
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