Mais il part de Marie-Sophie Vermot

Un lycéen de Dijon, Saul, sauve une petite chienne qui allait se faire écraser par un autobus. Le vieux monsieur qui avait laissé échapper l'animal le remercie et lui propose d'aller rencontrer le véritable propriétaire du chien, son voisin de palier. C'est ainsi que Saul rencontre Kyle et qu'il découvre un homme malade, très maigre, qui se déplace avec difficulté. Saul accepte alors de venir deux fois par semaine afin de sortir la chienne Lola qui est devenue trop turbulente pour le vieux voisin. La motivation de l'adolescent est l'argent qui devrait lui permettre de s'acheter la guitare de ses rêves. Au fil des pages on voit se nouer des liens amicaux entre le malade (dont Saul sait désormais qu'il est sidéen) et le jeune garçon.

Thierry Magnier propose de courts romans pour les adolescents (souvent moins de 100 pages avec beaucoup de dialogues) qui abordent des questions parfois graves mais toujours essentielles à cet âge là : amour, anorexie, violence, relations familiales... De Marie-Sophie Vermot j'avais déjà pu apprécier la sensibilité et le talent en littérature jeunesse, notamment avec "Le temps d'une averse" mais aussi "Pouvoir se taire et encore".

Dans ce nouveau roman qui parle du sida mais plus particulièrement du regard des gens sur les malades, j'ai été touchée par la simplicité des mots et de l'intrigue. Face aux réactions de Saul, on se demande comment on aurait nous-même réagi. C'est une histoire sur la fin de vie et son accompagnement. C'est une histoire simple et forte.