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Les déferlantes de Claudie Gallay
J'avais lu plusieurs critiques élogieuses de ce roman qui m'avaient donné envie de me le procurer...
Une femme raconte son quotidien à La Hague où elle partage une maison battue par les vents, isolée sur une falaise, « la Griffue ». Elle est employée par le Centre Ornithologique pour compter les oiseaux migrateurs, faire des relevés, des analyses, et cette occupation l'aide à oublier, à ne penser à rien d'autre.
Jusqu'au jour où un homme s'installe aussi provisoirement et fait resurgir de vieilles histoires...
C'est un livre sur la solitude, le deuil, la mer, les histoires de famille.
J'ai aimé l'écriture découpée en chapitres très courts, rarement plus de deux ou trois pages. Le récit prends son temps mais il est bâti sur une intrigue et la narratrice, un peu malgré elle, va mener l'enquête au fil de ses découvertes, des révélations des différents personnages.
J'ai aimé son caractère, son honnêteté, j'ai adhéré à son personnage pourtant douloureux. J'ai aussi aimé le personnage de Théo dans sa maison pleine de chats ou encore le sculpteur Raphaël, tout entier investi dans sa vision et celui de Michel sur la fin. J'ai aussi trouvé Max très attachant avec son improbable vocabulaire de dictionnaire, la petite Cigogne qui s'élève toute seule ou encore Nan, la brodeuse de linceuls. Une galerie de portraits qui ressortent dans cette nature encore sauvage. La bassesse des autres personnages n'en est que plus détestable.
J'ai été bercée par l'ambiance de ce récit tout du long de sa lecture. L'histoire n'est pas spécialement joyeuse mais je ne regrette absolument pas mon choix et vous conseille chaudement ce titre.