Le gone du Chaâba d'Azouz Begag

Je connaissais ce titre sans jamais m'y être plongée alors j'ai saisi l'occasion que me tendait Véro bis et je suis très contente de cette lecture...

C'est l'autobiographie romancée de l'auteur qui a passé son enfance près de Lyon. La première partie de l'histoire nous fait découvrir "Le Chaâba", bidonville dans lequel vivent la famille d'Azouz et celle de ses cousins, où il faut aller chercher l'eau à la pompe, où il n'y a pas d'électricité et où les enfants se font une joie d'aller à la pêche aux trésors dans la décharge voisine. La deuxième partie se déroule à Lyon où la famille a déménagé dans un appartement. 
C'est aussi l'histoire du parcours scolaire de ce gamin de culture algérienne qui aimerait tant ressembler aux premiers de la classe et voit dans les études un moyen d'intégration.
C'est avant tout un récit d'une grande tendresse pour ces parents qui désirent voir leurs enfants réussir mais qui sont désorientés dans une société qui ne leur ressemble pas. Même si le petit garçon a parfois eu honte de sa mère ou de son père, différents de ceux de ses petits camarades, le langage qui transcrit les mots de la vie quotidienne franco-arabe, véhicule la nostalgie d'une période heureuse dans sa pauvreté.
Je comprends que ce livre soit devenu un classique des récits d'enfance. A lire à partir de 14 ans.