• La centenaire

     

    La centenaire

     

    Faucheuse je t'attends je suis lasse de vivre

    Ma tête ne sait plus où l'emmènent mes pieds

    Vois ma peau se dessèche on dirait du papier

    Les signes qu'on y lit font un bien triste livre

    Mon dos m'oblige à faire une étrange courbette

    Et je ne marche qu'en regardant vers le bas

    Faucheuse je m'ennuie mais puisque te voilà

    Voudrais-tu pas m'aider à chercher mes lunette

     

    Des amis que j'aimais il n'y a plus de traces

    Et mes vieux soupirants ne sont que souvenirs

    Faucheuse entends ma voix tu tardes à venir

    Et le peu de raison qui me reste s'efface

    Mais tu me fais languir quoi tu m'oublies peut-être

    Quand j'aspire à ne plus jamais me réveiller

    Voudrais-tu s'il-te-plaît monter cet oreiller

    Éteindre la lumière et pousser la fenêtre

     

    Je n'ai plus d'appétit à peine je grignote

    Et je fais grise mine aux plus appétissants

    Des fruits de mon jardin vois plus rien ne descend

    Le long de mon gosier rien ne me réconforte

    Encore si je buvais veux-tu que je te dise

    Faucheuse le meilleur des vins me reste là

    Rien ne me fait envie vois-tu ces chocolats

    Donne-les j'ai besoin de quelques friandises

     

    Faucheuse je le vois loin de me chercher noise

    Tu me fais la vie douce et viens pour me servir

    Et même si j'osais je dirais sans mentir

    Qu'en te montrant serviable au fond tu m'apprivoises

    Mais allons jusqu'au bout puisque tu me dorlotes

    Et je patienterai pour peu qu'à mon chevet

    Tu fasses revenir deux amis que j'avais

    Et t'asseyes avec nous pour faire une belote

     

    Anne Sylvestre

    Pour retrouver les paroles d'autres chansons d'Anne Sylvestre

    Blogmarks

    Tags Tags : ,