"Si tu fermes ta porte à toutes les erreurs, tu la fermes aussi à la vérité."

(Rabindranath Tagore)

Voilà déjà plusieurs semaines que j'avais brodé cette grille gratuite de l'Escargotine avec l'idée de la coudre sur la poche d'un tablier de jardin pour ma mère.

Ce n'est que mercredi, pressée par le temps, que j'ai enfin ressorti la machine à coudre pour exécuter mon projet.

Je peux vous en montrer la réalisation aujourd'hui puisque sa destinatrice l'a reçu.

C'est un tablier-poche pour le jardin. On peut y glisser un sécateur, recueillir quelques graines ou encore des liens pour tuteurs...

P.S. : Je suis désolée mais la lumière n'était pas terrible et les couleurs rendent beaucoup mieux en vrai...

Anne Sylvestre

Ecrire pour ne pas mourir

"Que je sois née d'hier ou d'avant le déluge,

j'ai souvent l'impression de tout recommencer.

Quand j'ai pris ma revanche ou bien trouvé refuge,

dans mes chansons, toujours, j'ai voulu exister.

Que vous sachiez de moi ce que j'en veux bien dire,

que vous soyez fidèles ou bien simples passants

et que nous en soyons justes au premier sourire,

sachez ce qui, pour moi, est le plus important,

est le plus important.

Ecrire pour ne pas mourir,

écrire, sagesse ou délire,

écrire pour tenter de dire,

dire tout ce qui m'a blessée,

dire tout ce qui m'a sauvée,

écrire et me débarrasser.

Ecrire pour ne pas sombrer,

écrire, au lieu de tournoyer,

écrire et ne jamais pleurer,

rien que des larmes de stylo

qui viennent se changer en mots

pour me tenir le cœur au chaud.

Que je vive cent ans ou bien quelques décades,

je ne supporte pas de voir le temps passer.

On arpente sa vie au pas de promenade

et puis on s'aperçoit qu'il faudra se presser.

Que vous soyez tranquilles ou bien plein d'inquiétude,

ce que je vais vous dire, vous le comprendrez :

En mettant bout à bout toutes nos solitudes,

on pourrait se sentir un peu moins effrayés,

un peu moins effrayés.

Ecrire pour ne pas mourir,

écrire, tendresse ou plaisir,

écrire pour tenter de dire,

dire tout ce que j'ai compris,

dire l'amour et le mépris,

écrire, me sauver de l'oubli.

Ecrire pour tout raconter,

écrire au lieu de regretter,

écrire et ne rien oublier,

et même inventer quelques rêves

de ceux qui empêchent qu'on crève

lorsque l'écriture, un jour, s'achève...

En m'écoutant, passant, d'une oreille distraite,

qu'on ait l'impression de trop me ressembler,

je voudrais que ces mots qui me sont une fête,

on ne se dépêche pas d'aller les oublier.

Et que vous soyez critiques ou plein de bienveillance,

je ne recherche pas toujours ce qui vous plait.

Quand je soigne mes mots, c'est à moi que je pense.

Je me regardais sans honte et sans regrets,

sans honte et sans regrets.

Ecrire pour ne pas mourir,

écrire, grimacer, sourire,

écrire et ne pas me dédire,

écrire ce que je n'ai su faire,

dire pour ne pas me défaire,

écrire, habiller ma colère.

Ecrire pour être égoïste,

écrire ce qui me résiste,

écrire et ne pas vivre triste

et me dissoudre dans les mots

qui soient ma joie et mon repos.

Ecrire et ne pas me foutre à l'eau.

Et me dissoudre dans les mots

qui soient ma joie et mon repos.

Ecrire et pas me foutre à l'eau.

Ecrire pour ne pas mourir,

pour ne pas mourir."

Paroles et Musique: Anne Sylvestre 1985

déchu

je marche sous la pluie

mes ailes dans le vent claquent

une larme qui luit

et tombe dans la flaque

ni remords ni regrets

le temps creuse l'oubli

mais ce chagrin discret

a nom mélancolie

je contemple mes pieds

où l'eau déjà sillonne

un murmure appuyé

puis l'éclaircie rayonne

ni remords ni regrets

j'ai fait ce que j'ai dit

ce n'est plus un secret

...j'ai fui le paradis

douloureux souvenir

ces plumes qui démangent

mon costume a fait rire

...je ne suis pas un ange

J'ai pris froid, je frissonne

aujourd'hui c'est assez...

et maman me sermonne

"mais où t'étais passé !?"

le 19 avril 2001

J'ai adoré le film de Wim Wenders "Les ailes du désir"... le connaissez-vous ?

"On ne fait pas accéder au savoir les êtres malgré eux (...). Cela ne serait pas du bonheur et apprendre est une joie, avant tout une joie."

(Jeanne Benameure, Les Demeurées)

Je viens de terminer ce roman dont les héros sont quatre adolescents "différents". 

Présentant des troubles du comportement, ils sont placés par leurs familles respectives à la Clinique du Lac, "clinique du dernier espoir" qui cache un asile de luxe.

L'intrigue débute avec la disparition du Doc, un des psychiatres que les enfants décident de retrouver car c'est le seul qui leur prêtait un peu d'attention. L'histoire retrace alors la fugue des jeunes et leur traque par trois inquiétants individus.

L'intérêt du livre réside dans le portrait qui est fait de chaque ado dont le trouble (phobie du contact ou de la lumière, déséquilibre moteur, mémoire hypersensible...) devient un pouvoir au fur et à mesure qu'il apprend à en maîtriser le mécanisme.

Nous avons Violaine qui apprivoise les dragons de brume qu'elle voit entourant chaque personne de son aura particulière. Nicolas voit le monde en strates de couleur. Arthur enregistre la moindre information sans effort. Et Claire est une sylphide qui se déplace comme l'air...

J'avais adoré la trilogie du même auteur "Le Livre des Etoiles" qui relevait du genre "fantasy" mais ce roman-ci est beaucoup plus ancré dans la réalité. On y retrouve néanmoins des thèmes communs : la solidarité et l'amitié, la recherche de ressources en soi pour lutter contre "le mal" et résoudre ses problèmes, surmonter les difficultés.

Bref, un bon roman initiatique pour adolescent à partir de 13 ans.

Merci Frimousse pour cette grille personnalisée !

Une grille de dragon créée spécialement à mon intention mérite une place de choix dans ma collection...

Voyant depuis quelques temps tout ce que Frimousse arrivait à décliner comme passions à la demande de son public, j'ain osé lui demander si elle saurait me proposer un dragon... et voilà !

Une passion affichée en petit coussinet rempli de lavande qui pendouille désormais à l'avant de la voiture.

P.S. : Les dragons pourpre à pois verts étant les plus rares, j'ai trouvé très amusant le choix de la créatrice...

Ouf ! J'avance un peu...

Je viens de broder deux lettres de plus pour le SAL organisé par Corinne :

C'est toujours aussi agréable à broder !!!

Le G est brodé avec un fil multicolore Anchor.

"Tout est bien... Tout. L'homme est malheureux parce qu'il ne sait pas qu'il est heureux. Ce n'est que cela. C'est tout, c'est tout ! Quand on le découvre, on devient heureux aussitôt, à l'instant même..."

(Dostoïevski)

Les chats aiment trouver les places les plus improbables pour se coucher...

Voici un chat de bibliothèque !

J'aime beaucoup ce tapis qui reprend (en anglais) et de manière humoristique des titres d'ouvrages ("Tale of two kitties" à la place de "two cities" par exemple ce qui donne "conte des deux chatons" au lieu des "deux villes").