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Les derniers jours de la classe ouvrière d'Aurélie Filippetti
J'ai eu envie de lire ce roman après avoir entendu une interview de l'auteur à la radio.
Les faits se déroulent en Lorraine et ça m'a fait tout bizarre d'y entendre parler de petites villes qui me sont familières au moins de nom ! Mais j'ai eu du mal à suivre le fil de l'histoire qui est entrecoupé sur plusieurs générations (qui est qui de la fille, la mère la grand-mère... même problème qu'avec le Mal de Pierre).
A travers le parcours d'Angel, fils d'immigrés italiens, mineur de fer avant d'être élu maire d'Audun-le-Tich, l'histoire nous fait revivre ce qui a été le quotidien de toute une population locale jusqu'à très récemment la fermeture de la dernière mine. Il y est question d'inégalités sociales, de politique et de lutte des classes, de la culture italienne qui imprègne encore certaines villes mais aussi de solidarité, de mort et de fatalité. Peut-être avant tout d'identité. En tout cas j'en ai trouvé l'écriture puissante et là encore j'ai envie de comparer aux deux romans de Milena Agus que j'ai lus.