C'est un autre titre de la collection « Une humeur de chien » du Verger des Hespérides écrit par Claudie Darmel et illustré par Arnaud Cayuela.

Ici le héros est Tim, un gentil chien mélangé dont ses maîtres essayent de faire un chien de garde. Mais ils se doutent que ses aboiements cachent surtout sa peur. Heureusement qu'il y a Mounette, la chatte de la maison qui lui tient compagnie dans sa niche. Et lorsque celle-ci doit cacher la naissance de ses bébés, Tim propose de l'aider. En retour, lors d'un cambriolage nocturne...

Je ne vous raconte pas la fin. Je vous dis simplement que c'est une belle histoire d'amitié à lire avec les plus jeunes.

A partir du volume 4, la fin de la guerre et la reddition du Japon, les Américains débarquent.

Ils apportent une aide alimentaire mais très inégalement distribuée, une occupation difficile à supporter pour les Japonais. Des clans entre ceux qui vont avec les Américains et ceux dont la rancune est la plus forte (ce qui peut se comprendre).

Un des moments forts de ce livre est la disparition du bébé, la petite sœur de Gen a été enlevée...

C'est en se lançant à sa recherche que Gen va se lier d'amitié avec une bande d'orphelins que la mafia locale des yakuzas utilise pour ses basses œuvres. La mort est très présente et pas seulement la mort liée à la bombe.

Dans le volume 5, les Américains sont vraiment présentés comme des profiteurs qui viennent dépecer les cadavres pour mener leurs petites expériences sur l'effet de la bombe atomique et étudient les malades irradiés comme des souris de laboratoire. La mère de Gen à bout de forces tombe malade et les enfants se démènent d'autant plus pour survivre.

Un gros coup de cœur pour ce roman pour ados emprunté à la médiathèque (mais repéré auparavant sur les blogs).

Maxime a 17 ans, une sœur cadette, et pas du tout envie d'aller marcher en Corse sur le GR20 avec ses parents. Pendant que sa sœur ira en colonie de vacances avec sa meilleure amie, Maxime propose donc de s'installer chez sa grand-mère sous le prétexte de lui donner des cours d'informatique mais avec le secret espoir de passer ses journées à surfer tranquillement.

Ce qu'il n'a pas prévu c'est que sa Mamie fasse un infarctus dans les premiers jours de son séjour, le laissant responsable de sa survie et de l'entretien de la maison...

Se greffe sur cette intrigue le thème des relations sur internet et la naissance de l'amour par claviers interposés.

Le tout est raconté avec un humour décapant et beaucoup de tendresse mine de rien.

Un régal !!!

Avec cette bande dessinée au graphisme agréable, j'ai découvert l'histoire de Michel Papazian, boxeur d'origine arménienne qui évolua sur les rings à l'époque de la guerre foirde.

Son enfance française et la naissance de sa passion pour la boxe. Ses rêves d'Amérique contrecarrés par un retour familial en Arménie. La vie sous un régime soviétique.

Un récit qui montre comment l'Histoire peut parfois influencer des destins individuels.

Un très beau témoignage et un portrait émouvant.

Le second volume débute sur l'horreur engendrée par la puissance atomique, des visions de cadavres, de morts-vivants, de ruines...

C'est aussi l'accouchement dans ce contexte de la mère de Gen et la naissance de sa petite sœur. Et le début de la lutte pour survivre. Trouver à manger, trouver un endroit sûr où dormir.

Les thèmes sont aussi très durs avec le rejet des gens irradiés considérés comme des monstres. La maladie et la mort parfois fulgurantes.

Gen est plein de compassion pour les autres et partage, redonne le goût de vivre à certains.

Une leçon exemplaire.

Ce volume est vraiment dans la continuité du précédent au niveau de la survie avec un long passage où Gen va s'occuper d'un artiste peintre irradié dont la famille est trop dégoûtée pour le soigner. Le jeune héros fait à nouveau preuve de courage et s'en voit souvent récompenser par de belles rencontres. Il y a dans ce livre aussi toutes les combines que les enfants laissés orphelins par la bombe inventent pour trouver à manger ou gagner quelques sous pour acheter de quoi se nourrir.

Gen s'associe avec un garçon qui lui rappelle son petit frère et qu'il « adopte ».

Ce volume est également marqué par la difficile relation avec la famille d'une amie d'enfance de la mère de Gen qui les héberge.

Je n'avais jamais lu aucun livre de Thierry Jonquet mais ce titre me tentait...

pas de doute, c'est un roman bien noir et bien contemporain qui se passe dans la banlieue parisienne.

Plusieurs personnages vont s'y croiser : une jeune professeur d'histoire débutante, un ado victime d'une erreur médicale qui va se laisser happer par « le côté obscur de la force », un autre jeune schizophrène qui va passer à l'acte et un substitut du procureur qui cherche comment gérer au mieux la zone conflictuelle dont il est responsable.

Il faut dire que les quartiers dans lesquels se déroule l'action sont partagés entre divers trafics sous la coupe de divers chefs : du trafic de drogue au réseau de prostitution en passant par le blanchiment de l'argent sale et la montée des extrémismes.

J'ai aimé l'histoire de la jeune professeure qui veut aider Lakdar l'estropié à s'en sortir malgré son handicap, qui cherche à survivre dans ce quartier à forte population musulmane où on finit par lui jeter sa judéité à la figure.

Mais j'ai trouvé le tout vraiment très très sombre et je pense qu'il faut le lire quand on est en forme.

Un roman extrêmement actuel qui jongle avec une réalité complexe.

 J'ai emprunté cette série à la médiathèque, dans ma veine « pirates ».

Le premier volume intitulé « Lady Vivian Hastings », nous permet de faire la connaissance de cette femme de l'aristocratie anglaise ruinée qui attend son mari, perdu en mer, dans son manoir. Enceinte de son amant, elle s'apprête à le convaincre de l'épouser lorsqu'elle reçoit des nouvelles inespérées de son mari. Il aurait découvert le fameux trésor de l'or des Incas !

Dans ce volume, intitulé « Neptune », alors que le frère de Lord Hastings affrète un navire pour partir sur les traces de l'aventurier, Lady Hastings signe un contrat avec Long John Silver, de mauvaise réputation, et sa bande de pirates pour infiltrer l'équipage et se joindre au périple à ses côtés. La traversée s'annonce houleuse et une mutinerie pourrait bien voir le jour.

Ce volume intitulé « le labyrinthe d'Emeraude », nous fait entrer dans la jungle sur la piste du trésor et Lady Hastings trouve sa place au sein de la bande de pirates.

 J'ai emprunté cette série à la médiathèque après avoir longtemps hésité mais je ne regrette pas la découverte de ce témoignage puissant qui m'a fait pensé d'une part à « Une sacrée mamie » et d'autre part aux ouvrages que j'ai lus sur Tchernobyl et la catastrophe nucléaire.

Dans ce premier volume, on fait la connaissance de Gen et sa famille : son père artisan qui travaille dur pour nourrir sa famille, sa mère enceinte, son grand frère étudiant enrôlé dans une usine depuis la guerre, sa sœur et ses deux jeunes frères dont l'un est envoyé à la campagne moitié pour être préservé des bombardements moitié par une sorte d'embrigadement de la jeunesse.

Le père de Gen est un fervent pacifiste ce qui lui vaut la haine des gens du quartier dont les habitants traite la famille de traîtres. Mais les enfants sont élevés dans des valeurs humaines d'entraide et de droiture.

Le livre s'achève sur le largage des bombes sur Hiroshima qui vont provoquer la mort du père, de la sœur et du plus jeune frère de Gen.

Suite aux événements au Japon, j'ai ressorti ce livre de ma pile à lire...

Sous-titré « Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse », c'est un recueil de témoignages sur la catastrophe de Tchernobyl et ses conséquences sur la vie en Biélorussie (principalement).

Des témoignages de femmes de liquidateurs, d'ingénieurs et de spécialistes, de résidents non autorisés de la zone...

Ce qu'on découvre ou redécouvre dans ces monologues juxtaposés c'est la désinformation qui régnait à l'époque (?) dans cette région soviétique, le sacrifice de civils ou de militaires qui relevait autant de l'inconscience ou de l'obligation que de l'héroïsme. L'impuissance de ceux « qui savaient », qui connaissaient les risques, à se faire entendre et à faire évacuer, traiter en prévention ou informer tout simplement les populations concernées.

Je ne suis ni historienne, ni scientifique de formation, mais en lisant cela je me demande comment c'est possible à une telle échelle, qu'une société entière se laisse empoisonner et mourir par fatalisme, par abnégation, par manque d'alternative ?

Les témoignages des femmes et des mères sont poignants, celles qui ont accompagné leur mari ou leur enfant jusqu'au bout de l'agonie et des souffrances.

L'approche est différente de ce que j'avais pu lire dans « Tchernobyl mon amour » ou encore « Silence on irradie » mais ça me semble un texte indispensable.

J'ai emprunté cette bande dessinée au format carré à la médiathèque. J'aime bien le graphique et l'histoire fantastique qui laisse une large part à l'imaginaire m'a bien plu.

Un capitaine, seul avec des fantômes sur un bateau (paquebot) qui n'a jamais appareillé se désole de tant de délabrement. Il découvre soudain une petite part du navire qui semble achevée... et des passagers tout droit sortis d'une autre époque luxueuse. Ils vont le mener à la magicienne Constance à l'origine de tout ce bouleversement.

Une belle lecture.