J'ai eu l'opportunité de lire ce roman (qu'on ma prêté) qui a fait beaucoup de bruit à la rentrée littéraire. Je l'ai apprécié sans le trouver non plus extraordinaire.

Le personnage principal en est Jed Martin, un artiste qui va passer de la photographie d'objets manufacturés à celle de cartes Michelin avant de se tourner vers la peinture « réaliste » de personnes, emblématiques de leur métier ou personnalités symbolisant l'époque moderne.

Je me suis attachée à ce héros, sa relation avec son père ou son galeriste, sa recherche artistique, son caractère rangé. J'ai un peu moins adhéré à la mise en scène de Houellebecq par lui-même dans une espèce d'anticipation et toutes les allusions (que je n'ai sans doute pas su interpréter) à la société médiatique dans laquelle nous vivons. La dernière partie en forme d'enquête policière à la Vargas est pas mal. L'ensemble n'est finalement pas décousu mais en fait un roman hybride un peu à part à mon goût. Une lecture que j'ai trouvée agréable malgré quelques passages superflus à l'efficacité de la narration. Une curiosité littéraire en tout cas pour moi.

C'est  le deuxième très beau livre que j'ai reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.

Il était accompagné d'un petit fascicule qui retrace un peu le parcours des deux auteurs.

Le récit se passe en Egypte dans la Vallée des Rois et plus précisément dans le village de Gournah que Golo fait découvrir à Dibou. Golo est un artiste qui vit et expose au Caire mais passe une partie de l'année à Gournah, site fréquenté d'abord par les équipes archéologiques mais désormais surtout par les touristes. Dibou est une consultante en marketing en France venue passer ses vacances en Egypte. Lorsqu'elle rencontre Golo, elle sait qu'elle va revenir régulièrement en Egypte et s'attache de plus en plus au site de Gournah et à ses habitants qui vivent pauvrement et principalement du tourisme. En se prenant d'amitié pour les enfants du village, elle décide avec Golo de faire construire un atelier pour animer des activités créatives avec eux...

J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée, son graphisme et ses couleurs, la complicité entre les deux personnages principaux qui sont également les auteurs de ce témoignage, les relations qu'ils entretiennent avec les Gournahbis qui leur racontent l'histoire du site dont on est en train de les déposséder, les liens qui se tissent avec leurs amis qui vivent sur place et les enfants.

A l'éblouissement et l'enthousiasme du début des chroniques succède la tristesse et l'amertume de la fin lorsque Gournah a été totalement détruite.

Une œuvre forte qui parle de solidarité, de coopération, de découverte des cultures. A lire !

Chroniques de la nécropole

Golo

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J'ai déjà lu plusieurs romans de cet auteur et beaucoup aimé notamment le dernier emprunté à la média alors je poursuis sur ma lancée.

Il s'agit ici d'une histoire fantaisiste qui retrace l'arrivée de la belle Ingrid dans un village scandinave. Elle choisit d'épouser l'homme le plus bête qu'elle trouve à la grande surprise des autres villageois qui deviennent soupçonneux. C'est à ses filles qu'elle a raconté cela, ses filles qui approchent de leurs 16 ans ce qui apparemment n'est pas anodin dans cette famille un peu spéciale où la grossesse ne dure que 3 mois et où le bébé sort d'un œuf !!!

J'ai trouvé cela loufoque et rafraîchissant et attend de découvrir la suite.

J'ai emprunté ce manga à la médiathèque après en avoir discuté avec une collègue.

L'histoire débute pendant les Jeux Olympiques de 1936 à Berlin où Sohei Togué est un reporter sportif japonais envoyé par son journal pour couvrir l'événement. Il est joint par téléphone par son jeune frère, étudiant dans la même ville, qui semble avoir de mystérieuses révélations à lui faire. Mais en arrivant en retard au rendez-vous, Sohei trouve l'appartement dévasté et son frère lardé de coups de couteaux ! Le corps est emporté par la police mais quelques heures plus tard, plus personne ne semble se souvenir de l'existence de cet étudiant japonais connu pour être un activiste communiste. Sohei va faire le rapprochement avec le crime d'une geisha au Japon dont le corps avait la même particularité : du plâtre sous les ongles...

L'intrigue nous emmène à la suite du reporter sur les traces d'informations pouvant déstabiliser Hitler et la montée du nazisme en Allemagne, un document conservé au creux d'un buste de plâtre de Wagner.

Les deux autres Adolf du titre sont deux enfants vivant au Japon, l'un est fils de l'ambassadeur d'Allemagne qui a épousé une japonaise et l'autre fils du boulanger juif du quartier. Les deux enfants sont amis contre l'avis de leurs parents et vont se trouver mêlés bien malgré eux à cette quête du document compromettant.

Le dessin de ce manga est classique mais pas déplaisant car pas trop caricatural et l'intrigue vraiment intéressante et bien ficelée. Je pense que je vais emprunter la suite.

Pendant les vacances de Pâques, j'ai lu ce roman policier régional reçu pour mon anniversaire.

Au cœur de Nancy, nous sommes plongés dans une série de crimes s'attaquant à des personnes diminuées ou affaiblies. Toutes ces victimes avaient embauché une femme de ménage quelques semaines auparavant et sont découvertes empoisonnées...

C'est Barbara Adam, juge au Tribunal de Grande Instance qui est en charge du dossier, épaulée par le commissaire Boyer. Comme si cela ne suffisait pas, la belle Barbara reçoit de menaces de mort d'un ancien détenu qu'elle avait fait condamner...

J'ai bien aimé les personnages des enquêteurs et leur complicité, le travail d'équipe comme je l'apprécie dans les romans de Fred Vargas. En revanche au niveau de l'écriture j'ai été agacée par quelques tics et un trop grand nombre (à mon goût) de comparaisons et métaphores.

Mais c'est une agréable lecture malgré tout !

C'est une des deux bandes dessinées que j'ai reçus dans le cadre de l'opération Masse Critique de  Babelio et je tenais tout d'abord à remarquer la superbe qualité des livres déjà formellement : belle couverture épaisse et mate, très beau papier, graphisme soigné, coloris automnaux... une première approche des ouvrages déjà très agréable et j'en remercie les organisateurs mais aussi les éditions Dargaud et Futuropolis.

Abelard, tome 1

Régis Hautière

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Abélard est un petit personnage dessiné sous les traits d'un caneton (je pense). Il vit avec ses amis au bord d'une mare, tranquillement, entre les parties de cartes arrosées le soir et les parties de pêche infructueuses le jour. Mais Abélard rêve d'ailleurs... N'est-ce pas mieux plus loin, plus beau ?

C'est la rencontre d'une jolie jeune femme de passage dans le voisinage qui le décide à partir explorer le monde. Sur sa route il va se joindre à une troupe de bohémiens... et se faire chasser comme eux. Puis être pris en charge par un compagnon d'aspect un peu rude.

J'ai trouvé cette histoire poétique et mélancolique dans l'ensemble mais j'ai bien envie de découvrir la suite !

J'ai emprunté ce très court roman pour ados à la médiathèque.

Il m'a laissé un curieux sentiment, un peu comme pour «  Mamie en miettes ».

Il s'agit d'une histoire très réaliste, écrite à la première personne. La narratrice en veut à sa mère dont elle nous parle dès les premières pages en racontant son enfance. Sa mère crée des vêtements dont Mara fait la vitrine vivante en allant à l'école où les autres mamans passent commande. Mais comment mener une enfance normale de petite fille active quand on n'a pas le droit de se salir ni surtout d’abîmer ses précieux habits ? Car sa mère n'est pas une tendre et ne manifeste pas d'affection à sa fille dont elle ne semble aimer que l'apparence... jusqu'à ce qu'elle grandisse et ne puisse plus servir de mannequin à ses créations. C'est alors que Mara va enfin trouver une amie en la personne d'une fille un peu marginale qui vit dans une caravane. Jusqu'où ira-t-elle pour se montrer intéressante aux yeux de son amie et conserver son amitié ?

La conclusion fait froid dans le dos mais je trouve les relations entre les personnages très bien décrites et analysées.

J'avais lu un autre volume de cette série qui m'avait donné envie de poursuivre son exploration à la médiathèque. Je crois d'ailleurs que j'ai préféré cette histoire-ci.

Cette fois-ci, Blacksad a été embauché par une institutrice pour enquêter sur la disparition d'une fillette de son école dans un quartier chaud d'une ville sous l'influence d'un parti xénophobe.

Ce parti prône la supériorité des animaux de couleur blanche sur les autres et un genre d'apartheid s'est installé notamment dans les commerces en ville. Blacksad découvre rapidement que les hommes politiques et les hommes aux postes clefs trempent dans des magouilles pas très nettes.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette intrigue bien ficelée à l'ambiance réussie.

Je vais chercher d'autres volumes à la médiathèque.

J'avais repéré ce titre sur les blogs et j'ai donc été ravie que ma sœur me le prête !

J'ai adoré !!!

Au Japon, une aide-ménagère est embauchée pour s'occuper d'un vieil homme dont la particularité est que sa mémoire n'enregistre plus que 80 minutes de son existence... et revient à zéro au bout de ce délai. Difficile à imaginer mais bien plus difficile à vivre !

A part cela c'est un homme charmant qui ne quitte guère le petit pavillon dans le fond du jardin d'un membre de sa famille où il est logé. Avant l'accident de voiture qui lui a laissé ce lourd handicap, il enseignait les mathématiques à l'université et notamment la théorie des nombres. Il lui reste une relation passionnée pour ne pas dire existentielle aux chiffres et il passe son temps à essayer de résoudre des défis mathématiques publiés dans les revues spécialisées.

L'aide-ménagère va se prendre d'amitié pour ce personnage attachant et son fils également.

Une magnifique histoire d'amitié, de solidarité et de relations inter-générationnelles. J'ai beaucoup aimé les personnages et trouvé les énigmes mathématiques dont il est question très intéressantes. L'auteur a su faire passer cette magie des chiffres.

Je ne peux que vous recommander cette lecture si spéciale et si humaine.  

Youpi ! J'ai trouvé le tome suivant à la média !!!

Il s'ouvre sur la description du 5ème apôtre par Shizuku et Tomine. Il y a ensuite des histoires d'amour autour du gérant de l'épicerie de luxe avec lequel Shizuku avait déjà travaillé. Puis le mariage de M. Mishima au cours duquel les vins qui sont servis se révèlent être les premiers apôtres. Shizuku réalise alors que l'ordre de ces vins correspond à un parcours de vie, au cheminement de l'existence ! Et enfin, un nouveau défi à relever pour notre équipe du département vin des bière Taiyo qui doit trouver des vins à associer à la cuisine chinoise.

On tourne toujours autour des mêmes thèmes mais je trouve un nouveau plaisir à voir évoluer les personnages et recroiser les personnages secondaires des premiers tomes.