J'ai été attirée par ce roman pour son thème, curieuse de découvrir les blogs côté ados mais ce roman est bien plus que ça.

Sous forme de journal, le lecteur découvre donc le blog de Kmille et très rapidement ce qui a précédé son ouverture : un accident de voiture qui laisse l'adolescente paralysée dans un fauteuil roulant. Les billets d'humeur se succèdent, pleins d'humour et d'énergie même si l'adolescente en évoquant son quotidien, notamment au collège, déplore le regard que les autres portent sur elle, l'exclusion dont elle est victime pour une part des activités scolaires, et ses parents en instance de divorce qui rendent sa vie à la maison peu chaleureuse.

Heureusement il y a sa meilleure amie, Ania... et le beau Kévin !

Un récit très bien mené qui aborde à la fois les thèmes liés au handicap que les questions de la vie privée et d'internet. Une belle histoire d'amour et des personnages pleins d'humour.

Je vous le conseille chaudement.

P.S. : Un autre titre croisant amour et handicap : "Coup de foudre" de Laurence Gillot.

J'ai reçu cet album des  éditions Philomèle dans le cadre de l'opération Masse Critique sur Babelio.

Le texte intégral de Lewis Carroll est traduit et annoté par Françoise Aremngaud et illustré par Laura Nillni.

Je me suis aperçue que je connaissais assez bien l'histoire et ses différents épisodes par des versions filmées ou animées que j'avais pu en voir (celle de Walt Disney bien évidemment mais aussi celle de Jean-Christophe Averty) mais que je ne l'avais jamais lue !!!

C'est désormais chose faite et je trouve que cette version annotée aide à savourer combien l'écriture de l'auteur était ludique.

Alors qu'elle s'ennuyait, assise à côté de sa grande sœur en plein air, Alice voit passer un lapin blanc habillé qu'elle décide de suivre par curiosité. Cela la mène dans un terrier au fond duquel elle tombe, découvrant des événements et des personnages plus étranges les uns que les autres. Mon préféré étant bien évidemment le Chat du Cheshire même s'il n'a qu'un tout petit rôle !

Ce livre est beau et met bien en valeur le texte à mon avis avec en plus des illustrations originales qui contrebalancent un peu celles auxquelles Walt Disney nous avait habitués : une découverte intéressante pour des enfants à partir de 9 ans.

J'avais déjà pu apprécier l'écriture sensible de cet auteur dans divers livres pour ados.

Il s'agit ici d'un recueil de nouvelles ayant pour cadre le collège et les adolescents qui le fréquentent.

La première histoire commence très fort avec un texte qui remue par sa cruauté... à laquelle peut faire écho la quatrième très courte nouvelle.

J'ai beaucoup aimé la créativité de la seconde autour de la mode et du rôle des marques. La troisième évoque le voile à l'école mais aussi une très belle histoire d'amitié.

Le dernier récit est un hommage à l'écriture et au rôle que certains enseignants peuvent jouer dans la vie des élèves, même les plus timides.

J'ai trouvé l'ensemble poignant, très juste dans l'évocation des émotions et du quotidien de certains ados, très fort dans la dénonciation d'une certaine lâcheté quotidienne aussi. Alternance d'une vision optimiste de ce dont les jeunes sont capables et d'un éclairage moins glorieux sur la fragilité de cet âge...

A lire !!!

J'étais folle de joie lors de ma dernière visite à la médiathèque de trouver parmi les nouveautés les deux volumes suivants des Gouttes de Dieu que je me suis empressée d'emprunter.

Le Tome 19 s'ouvre sur le Food and Wine show pour lequel l'équipe de Shizuku a travaillé à marier la cuisine chinoise au vin. Ils découvrent l'importance de la mise en scène du stand sollicitant d'autres sens que le goût. La deuxième partie du livre voit l'arrivée de la mère d'Isséi Tomine au Japon au moment où les deux héritiers sont appelés à découvrir l'énigme du 6ème apôtre.

Les choses semblent s'accélérer un peu puisque le tome 20 verra déjà la résolution du duel autour du 6ème apôtre. Isséi Tomnie a choisi de se rendre face à la statue décrite dans le texte et va être confronté aux souvenirs de sa mère alors que Shizuku, de fil en aiguille et de hasard en coïncidence va rencontrer un italien revenu au Japon pas amour et qui recherche un vin évoquant l'espace similaire à celui de l'énigme. Le volume s'achève sur un nouveau défi qui met en jeu la place du chef Kawarage à la tête du département vin des bières Taiyo.

Il ne me reste plus qu'à attendre la suite...

Sur ma lancée, j'ai lu le deuxième roman de cet auteur dans ma Pile à Lire (et me suis aperçue que mon exemplaire était dédicacé !!! pas à moi puisque je l'ai acheté en bouquinerie mais bon...).

Ce livre présente des similitudes avec «  L'invention du père », s'approchant du road movie lui aussi et de l'ambiance western.

Le narrateur, Will, a chargé le corps de son frère Ray dans son cercueil dans une camionnette (réfrigérée) et est parti sur les routes à la recherche d'un lieu où l'enterrer mais surtout sur les traces des personnes (principalement des femmes) qui l'ont connu, qui l'ont aimé. Lui ne porte pas son frère dans son cœur et au fil des révélations on comprend pourquoi.

Will décide de s'arrêter au Salt Café, dans une région désertique, dont la patronne, Amy a vécu avec Ray et attend toujours qu'il revienne. Son frère n'a pas le courage de lui dire la vérité mais s'attache aux habitants de ce motel-garage-café au milieu de nulle part. Il y a Amy bien sûr mais aussi les deux personnes qui travaillent avec elle, le vieux Zach qui répare les voitures et le jeune Singer qu'Amy a recueilli après que ses parents sont morts dans un accident de voiture.

Une lecture étrange qui ne laisse pas indifférent.

J'ai reçu cet album dans le cadre de la dernière opération « Masses Critiques » organisée par Babelio sur la littérature jeunesse.

Ce livre des éditions Balivernes est déjà un bel objet, coloré, à la présentation soignée (l'intérieur de la couverture est également illustré et les dernières pages proposent un petit jeu de personnage à découper).

Cette histoire publiée dans la collection « Le Monde Animaginaire » met en scène un détective, Saperlipopette, qui est dessiné sous les traits d'un âne. Il est chargé par un tapir d'enquêter sur un vol de cacahuètes. Au fil des pages les différents témoins dressent des portraits de suspects assez contradictoires avec des détails qui ne vont pas ensemble et qui accusent les animaux voisins à tour de rôle. Saperlipopette va finir par démasquer le coupable et l'auteur nous propose alors de retourner sur nos pas à la recherche d'indices dans les illustrations des pages précédentes. Le texte est rédigé sous forme de petites comptines qui riment.

L'ensemble est très sympathique, à lire et faire participer pour les enfants à partir de 5 ans je pense.

Je suis tombée un peu par hasard sur ce court roman de l'auteur des Annales du Disque-Monde dont j'adore l'humour et les personnages.

Mais j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Plus qu'aux romans du Disque-Monde, ce livre s'apparente à l'histoire des Gnomes (que j'avais abandonnée...).

J'ai néanmoins apprécié cette lecture à laquelle je me suis accrochée et ai adoré la deuxième moitié du récit.

L'histoire se déroule dans un monde imaginaire, minuscule, incrusté dans les poils d'un tapis. L'empire Dumii règne sur des peuples et tribus aux mœurs variées plus ou moins belliqueuses, plus ou moins industrieuses, plus ou moins philosophes. Nos héros appartiennent à une petite tribu plutôt tranquille qui tente de survivre en chassant et en fuyant chaque fois que le grand Découdre détruit leur village. Mais suite à une attaque particulièrement virulente Glurk le guerrier et son frère Snibril plus réfléchi et mesuré, encouragé par le soigneur Forficule et ses légendes du Tapis, vont décider de prendre leur destin en main. Ils vont petit à petit s'adjoindre l'aide de Fléau, général déchu, d'une Vivante pas ordinaire et se découvrir des talents cachés.

Les scènes de bataille ou la ruse combat la force, l'humour des dialogues et la sympathie qu'inspirent bon nombre des personnages en font une excellente lecture.

J'ai retrouvé avec plaisir les personnages du premier volume : William le noir, le Comte, Valfred, Lodvig, Bjorken ou Herbert. Un nouveau volume de petites histoires dans lesquelles le quotidien tend vers l'absurde. L'arrivée de quelques nouveaux personnages comme Lause et ses « tinettes ». On fait ripailles en toute occasion et ici le livre s'ouvre sur des funérailles. Il y a aussi l'histoire croquignolesque de l'introduction de toilettes extérieures dans le Grand Nord et les jalousies qu'elles suscitent chez les voisins. Et puis le roi Oscar, qui est le cochon qu'on voit trôner sur la couverture et fait un peu le pendant du coq Alexandre adopté par Herbert dans le précédent volume.

Il faut absolument que je me procure les nouvelles de Riel dont sont extraites ces adaptations !!!

De cet auteur j'avais lu « Les yeux secs » lorsque j'étais étudiante et quelques romans de littérature jeunesse (plutôt sombres) aux éditions de l'Ecole des Loisirs. Et puis dans ma bibliothèque il y a deux autres de ses romans pour adultes aux éditions Verticales que j'avais achetés en bouquinerie il y a pas mal de temps.

« L'invention du père » est la quête d'un fils qui n'a jamais connu son père et part à sa rencontre en route pour l'Espagne. Mais les intentions du fils sont floues. Il va là-bas, emmenant au passage une tante, sœur de son père, qu'il ne connaissait pas auparavant, mais refuse qu'on lui parle de cet homme, qu'on l'explique, qu'on le décrive. Lorsqu'ils arrivent dans le petit village de destination, Goyo Lasagual vient de mourir. Rafael, son fils, ne s'en émeut pas plus que ça mais décide de rester quelques temps au village pour régler les dernières affaires de son père. Bien qu'il refuse toujours d'entendre ce qu'on a à lui dire sur son père, il découvre les relations troubles qui le liaient à ce village (notamment pendant la guerre d'Espagne) et celles bienveillantes qui l'avaient fait s'attacher au jeune Marco, le gitan qui va mettre Rafael en garde. Cette quête est entrecoupée des lettres que Rafael envoie à sa mère dans lesquelles il « invente » son père et leurs retrouvailles. C'est donc aussi un livre sur l'écriture et la vérité.

Un livre dont on sort avec une sensation étrange mais dont j'ai bien aimé l'ambiance un peu « western ».

Je suis tombée sur cet album dans une farfouille dans laquelle j'étais partie chercher de la laine exclusivement... mais je n'ai pas pu résister !

Ce superbe livre des éditions Sarbacane est illustré par plein d'artistes différents, toujours sur le thème de la cabane, de l'habitat imaginaire aussi douillet et pratique que possible.

Chaque illustration fait naître un petit texte proche du calligramme par sa disposition qui sous forme de comptine joue avec les mots et les idées qu'ils évoquent.

L'interaction entre texte et image peut attirer l'attention sur un détail ou simplement nous permettre de nous évader. La richesse des thèmes graphiques m'a particulièrement séduite.