• J'avais entendu parler de cette bande dessinée , notamment sur le blog de Mo' et lorsque j'ai eu l'occasion de la lire ça a été un gros coup de cœur !

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    Une jeune femme, en lisant les carnets-journaux intimes de celle qu'elle a aimée et qui vient de mourir précocement, revient sur les circonstances de leur rencontre et sur leur relation.

    Le graphisme m'a beaucoup plu avec ses teintes beige-ocre et bleu.

    On y fait la connaissance de Clémentine, lycéenne, qui découvre qu'elle est attirée par les filles. Elle refuse de l'admettre au début, puis, avec le soutien amical d'un de ses camarades lui-même homosexuel, choisit de vivre selon son cœur. Elle croise à plusieurs reprises, une étrange étudiante en beaux arts aux cheveux bleus, Emma, qui va devenir son amoureuse.

    J'ai trouvé la façon d'aborder les sentiments et la question de l'amour, de comment il est ressenti, de ce qu'il provoque, terriblement bien décrite. C'est une histoire d'amour (avec tous ses obstacles et ses différentes étapes) très forte, très belle et très émouvante. Un choc et quelques larmes parce que c'est aussi une histoire triste...

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  • Encore une très belle découverte que ce roman !

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    Il s'agit d'une histoire d'immeuble et de voisinage comme je les aime où des personnages d 'horizons divers se croisent et en viennent à se rencontrer.

    Le héros et observateur central en est un garçon dont les parents se séparent... Il fait appel au ciel en espérant qu'il l'aide et... la plus grande tempête de tous les temps s'abat sur Montréal, coupant bientôt les ressources énergétiques et obligeant les gens à s'entraider.

    C'est ainsi qu'Alex le meilleur ami du garçonnet et son père alcoolique vont être hébergés par un couple d'homosexuels qui vont faire leur coming out à cette occasion. La belle Julie va pour sa part hériter du voisin émigré russe et des ses précieux poissons rouges dont la trajectoire est si importante. Quant aux parents séparés...

    Un excellent moment de lecture.

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  • Ce roman de Sophie Laroche m'a bien fait rire. L'histoire est est une enquête bien menée par un groupe d'enfants dont on devine un peu la fin mais juste ce qu'il faut.

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    Max est le héros de ce livre, le seul héros possible d'après le narrateur (la narratrice?) car il n'aime pas lire...

    Or cette année, à l'école, une épidémie gravissime sévit : les enfants ne lâchent plus leur lecture !!! Ils ne vont même plus en récréation plongés qu'ils sont dans leur livre. Mais le plus étrange dans tout ça est qu'ils sont tous fascinés par le même et unique roman !!! Et même les maîtresses s'y sont mises, ne jurant que par ce « Livre de vos rêves ». Le plus curieux dans cette affaire est que personne n'accepte de résumer l'histoire de ce roman puisque ça a été formellement interdit par l'auteur du livre lui-même qui se contente de dire que c'est un livre qui plaira à chacun...

    Voilà qui est bien mystérieux et comme Max aimerait bien retrouver les parties de foot ou de rigolade avec les copains, il décide de tirer au clair cette histoire... avec l'aide inattendue d'Hortense, la première de la classe mais également la seule qui ne semble pas envoûtée (bien qu'elle ait lu l'histoire) et la bibliothécaire qui raconte si bien les livres « qu'on lit avec les oreilles ».

    Un joli texte sur le plaisir de la lecture (le but n'est aucunement de décourager les jeunes lecteurs rassurez-vous). Je pense que ça pourrait donner lieu à une lecture sous forme de feuilleton à de jeunes ados.

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  • J'ai reçu ce livre pour ma fête et nous avons décidé d'en faire une lecture commune avec Anjelica.

    J'ai vraiment accroché à cette histoire, ce beau portrait de femme, et l'écriture non dénuée d'humour.

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    Vers 1870 aux Etats-Unis, May Dodd est une jeune femme de bonne famille à la nature passionnelle. Elle tombe amoureuse d'un ouvrier de son père avec lequel elle décide de partir vivre et dont elle a deux enfants... mais sa famille cherche par tous les moyens à mettre fin à cette honte et finit par la faire enfermer dans un asile d'aliénés !!!

    Elle trouve un moyen de s'en échapper en acceptant de participer à l'opération « Mille Femme Blanches » par laquelle le président Grant a conclu un marché avec une tribu indienne en guerre en envoyant des femmes « volontaires » vivre à leurs côté et mêler leur sang pour les générations futures.

    Le récit à la première personne émane des carnets que l'héroïne rédige ainsi que quelques lettres. On y découvre la civilisation cheyenne, ses mœurs, sa vie au grand air, ses traditions et croyances. Comment les femmes se sont plus ou moins bien adaptées, la solidarité entre elles et la place qu'elles finissent pas prendre dans la communauté.

    Je ne dévoile pas le reste du déroulement de l'histoire malheureusement triste...

    J'ai vraiment aimé ce livre et plutôt que ce portrait je devrais dire CES portraits de femmes fortes.

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  • J'ai trouvé à la médiathèque cette bande dessinée qui apparaît dans le Top BD des Blogueurs et ça a été un gros coup de cœur !!! Je suis plus qu'enthousiasmée...

    Il me fait penser d'une part à Blankets et d'autre part à Fun Home alors que le sujet en est différent même si c'est également un récit de vie, un parcours personnel et une quête d'identité.

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    On découvre Asterios Polyp le soir où son appartement brûle (ainsi que son immeuble). Il s'enfuit de chez lui, n'emportant que trois objets dont on retrouvera la trace et dont on comprendra l'importance et les souvenirs qui y sont liés au fil des pages.

    Le livre entremêle le « road movie » de cet homme qui vient d'avoir cinquante ans avec des retours en arrière sur sa vie passée, son métier, ses (son?) amours, ses réussites et ses échecs. Comment un professeur universitaire réputé dans le domaine de l'architecture devient-il ce vagabond qui ne possède plus que ce qu'il porte sur lui et se fait embaucher comme mécanicien automobile sans aucune connaissance ni pratique du métier ? Dans les souvenirs de son existence, il y a la culpabilité d'avoir survécu au jumeau mort à la naissance, la relation tyrannique et méprisante à ses étudiants, l'égocentrisme qui grignote les possibilités d'un amour vrai, la jalousie face au travail reconnu de sa fiancée qui mènera à la rupture inévitable... Toutes ces choses qui vont chercher à trouver une solution ou du moins un apaisement dans cette nouvelle vie « incognito ». J'ai en plus ADORé la fin ; ce roman graphique est tout simplement brillant !

    J'ai été fascinée par la représentation graphique des univers intérieurs des personnages qui se croisent. Exprimer que les problèmes de communication et d'incommunicabilité entre les être vient avant tout d'une divergence de point de vue et de conception de la vie. Les dessins sont principalement bicolores avec des teintes différentes selon la période évoquée (les souvenirs ou le temps présent) et des contrastes de couleurs et de forme (dessins en courbes ou traits cubistes) marquant les oppositions d'idées ou de sentiments.

    J'ai aimé le personnage de Hana mais aussi le couple hétérogène et bienveillant qui recueille Asterios. Je ne sais pas si ce qu'apprend le héros est la tolérance mais c'est en tout cas un récit initiatique très réussi.

    La forme et le fond intelligemment appuyés l'un sur l'autre permettent d'atteindre un degré de quasi perfection à mon goût pour ce titre que je vais sans doute acheter pour ma bibliothèque personnelle.

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  • Du même auteur, j'avais beaucoup aimé « Pépites » mais je repoussais le moment de lire ce roman à cause de son sujet.

    les larmes de l'assassin

    J'ai finalement beaucoup aimé aussi cette histoire qui pourrait pourtant facilement confiner au sordide (tout comme « Pépites » d'ailleurs). Mais d'un propos plutôt dur (un assassin « adopte » le petit garçon du couple qu'il vient de tuer pour s'approprier leur cahute en plein désert), l'auteur arrive à tirer une belle histoire d'amitié et d'apprentissage, d'errance et d'émotion.

    Angel Allegria a toujours tracé sa vie à coups de couteau et il fuit une fois de plus les autorités qui le recherchent pour tous ces délits. Il atterrit au bout du monde, dans la dernière maison avant la mer (nous sommes au Chili) sur une terre aride, chez un couple de pauvres gens assez rustres qui vivent de ce qu'ils arrivent à faire pousser et de quelques chèvres. Leur fils auquel on ne sait donner un âge est un petit sauvage dont l'occupation préférée est de chasser les serpents dans la caillasse environnante.

    Lorsque le petit Paolo revient un soir à la maison, il trouve Angel et les cadavres de ses parents. L'assassin aurait dû se débarrasser de lui... mais ne le fait pas. Il décide de s'installer là quelques temps et Paolo le sert (il jardine, s'occupe des bêtes, puise l'eau et fait la soupe). Mais finalement une relation de complicité s'établit entre eux deux et Angel surtout goûte une vie simple auprès d'un enfant.

    Les choses vont se compliquer avec l'arrivée de Luis, un poète voyageur, qui va attiser la jalousie d'Angel en s'attachant également l'affection du petit...

    Je n'en raconte pas plus. Il y a des moments de grâce et la très belle rencontre avec Ricardo, le bûcheron, vers la fin, et j'ai vraiment aimé voir évoluer le caractère d'Angel au fil des pages et de sa fréquentation de l'enfant.

    Je pense que c'est un texte à lire mais je ne le conseillerais pas en dessous de 13 ou 14 ans.

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  • Dans le cadre de la dernière Masse Critique de Babelio consacrée à la bande dessinée, j'ai reçu mon premier « sketchbook » que je traduirais par « carnet d'esquisses » d'Ingrid Liman (dont je ne connais pas l'oeuvre par ailleurs). 

    masse critique

    Edité par Comix Buro, ce carnet expose diverses facettes du talent de la dessinatrice avec néanmoins essentiellement des personnages féminins.

    C'est la première fois que je suis amenée à présenter un livre sans histoire...

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    J'ai aimé le trait de l'illustratrice qui m'a fait penser aux affiches de l'époque de Mucha (dont j'ai trouvé par la suite la référence / influence mentionnée dans la courte biographie au début du carnet).

    Les longues chevelures artistiquement déroulées ou enchevêtrées, les traits du visage, les bijoux et les ornements floraux. Quelques croquis évoquent des femmes plus exotiques, originaires d'autres continents. Une mention particulière aux esquisses préparatoires à l'affiche d'un festival de la bande dessinée 2011 à Nantes, ville que j'affectionne particulièrement.

    Une très belle découverte artistique de réinterprétation (le terme n'est sans doute pas le bon) des styles graphiques des années 1900 que j'aime beaucoup.

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  • J'ai déjà lu pas mal de livres de cette auteur dont les écrits ne laissent pas indifférent...

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    Il s'agit ici de l'histoire qui lie trois hommes que la vieillesse a rejetés du cirque dans lequel ils travaillaient. Ils vont finir de vivre ensemble dans une cabane en lisière de forêt à l'écart du village où l'on ne veut pas d'eux. Ils sont liés par l'amour d'une même femme, la belle trapéziste libre qui papillonnait de l'un à l'autre... et qui avait fini par choisir un quatrième homme.

    Ils évoquent et réinventent son histoire-hommage autour des souvenirs qu'ils ont gardé d'elle comme autant de reliques : son costume de scène, le dernier, celui qu'elle portait avant la chute fatale.

    Un récit dense et fort comme toujours. Avec des ellipses, des blancs derrière les mots, des choses que le lecteur devine.

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  • J'ai emprunté cette Bande Dessinée à la médiathèque sur les conseils de ma sœur et c'est une belle découverte. J'ai aimé déjà le dessin de Jacques Ferrandez qui sert admirablement cette histoire très humaine inventée par Albert Camus.

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    Isolée dans des collines désertiques quelque part en Algérie, dans les années 50 (?), une école et son instituteur. Ce dernier est un homme, jeune et dévoué, qui partage ses maigres ressources avec les familles qui envoient leurs enfants sur ses bancs. C'est un homme de convictions, on le sent tout de suite, et le jour où un gendarme lui amène un prisonnier à transférer dans le village voisin, il refuse. Il le détache, le nourrit et lui offre un lit pour passer la nuit. Le lendemain matin, il l'accompagne dans les collines et le laisse libre de choisir son destin.

    La chute de l'histoire est assez terrible ce qui en fait un livre très fort. J'imagine que le texte original possède déjà ces qualités mais ça donne une BD vraiment réussie qui parle d 'identité, d'hospitalité, de tolérance et de libre arbitre.

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  • Ce dernier volume permet d'avoir une vue d'ensemble de l'univers imaginé par l'auteur. Après La Maison et L'île, Le Monde explique un système de société dans lequel on ne peut conserver qu'un seul enfant (ça rappelle bien sûr « La Déclaration » mais c'est un thème récurrent dans d'autres romans d'anticipation).

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    Suite à un piège, à la fin du tome précédent, Méto s'est fait capturé et se retrouve à nouveau à la Maison. Les César se débrouillent pour l'isoler des autres en le faisant passer pour un traître. Jove, le maître de La Maison, a d'autres plans en vue. Il veut faire du garçon un agent appelé à mener des missions sur le continent pour le compte de la Maison. C'est ainsi que Méto va découvrir quels sont les usages du Monde. Tout ce qu'on lui avait soigneusement fait oublier avant son « internement ».

    Brillamment construite , cette trilogie m'a enthousiasmée et j'en redemanderait presque !

    N'hésitez pas à la lire si l'occasion se présente.

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