Ce roman « classique » était dans ma Pile à Lire depuis des années …

Et je suis ravie de m'être décidée à l'ouvrir parce que je l'ai trouvé excellent !

L'histoire est très librement inspirée des mutinés du Bounty et on peut imaginer qu'elle se déroule à la même époque.

Le récit débute en mer, sur un « gros » navire britannique, le Blossom, dont le capitaine, Burt est un tyran cruel et monstrueux... qu'un de ses hommes va tuer alors qu'il vient lui-même d'écraser un petit matelot innocent. Suite à cela, tout l'équipage sait qu'il ne doit pas se retrouver en présence de forces britanniques car, accusés de mutinerie, ils seraient pendus.

Le second à bord, celui-là même qui a tué son supérieur, prend alors le commandement du voilier et organise un repli sur une île non mentionnée sur les cartes. Après une escale à Tahiti où le héros, le lieutenant Purcell, retrouve les amis Tahitiens chez lesquels il a vécu 6 mois, découvrant leur civilisation et apprenant leur langue, l'équipage repart. Certains matelots ont choisi de rester à terre et en contrepartie, des Tahitiens embarquent pour l'aventure.

Mais l'île sur laquelle la communauté va s'installer est bien petite pour 30 personnes (hommes et femmes)...

Vont s'ensuivre toutes sortes d'événement au fil de l'installation et l'organisation de cette nouvelle société autarcique, mettant en jeu la hiérarchie et la lutte pour le pouvoir, la discrimination et un racisme colonial envers les Tahitiens, la répartition des femmes, etc.

Purcell est le seul à traiter ses compagnons Tahitiens à égalité et à respecter leurs coutumes mais il n'arrive par à faire entendre raison aux autres. C'est vraiment un personnage humain et humaniste attachant.

C'est presque un huis-clos mais j'étais très curieuse de voir comment ça pourrait se dénouer.

J'ai dévoré ce livre que j'ai adoré !

J'aime la collection jeunesse des éditions du Rouergue DoAdo mais j'ai eu peu l'occasion de lire des « DoAdo noir » façon polar.

Ce roman débute lorsque l'héroïne, parisienne, Solti, est reçue au baccalauréat. Sa mère lui offre un court séjour à Berlin ensemble, pour lui faire découvrir la ville qu'elle a aimée lorsqu'elle était elle-même étudiante. Mais dès le premier soir, lors d'un concert en plein air, la jeune fille perd la trace de sa mère... Paniquée et un peu perdue dans cette ville étrangère dont elle ne parle pas la langue, Solti va rencontrer un jeune homme qui vient à son secours.

Le lendemain les recherches vont sérieusement commencer en s'aidant d'une photo trouvée à l'hotel dans le sac de sa mère. La photo date de quand sa mère était étudiante à Berlin et le sigle sur le T-Shirt qu'elle y porte intrigue Nels, le nouvel ami de Solti qui l'oriente vers un personnage plus qu'étrange. No F. est un punk anarchiste qui prétend que la mère de la jeune fille a appartenu à un groupe militant aujourd'hui dissout « Les anges noirs »...

C'est un bon polar intéressant pour les milieux qu'il décrit dans le contexte berlinois et la relation mère-fille mais j'ai surtout apprécié la solidarité et le réseau d'aide qui se met en place pour retrouver cette femme.

C'est un beau roman pour les amoureux des animaux.

Le héros-narrateur est un sexagénaire assez « sec ». Écrivain et critique reconnu évoluant dans les milieux littéraires parisiens, il est plutôt cynique et n'a jamais eu l'habitude d'afficher ses sentiments ni ses émotions. Par un concours de circonstances, il se retrouve propriétaire, avec sa femme qu'il côtoie par habitude, sans plus, depuis déjà pas mal d'années, d'une grande maison à la campagne.

Dans les premiers jours, un événement marquant va bouleverser (en bien!) la vie de cet homme qui ne s'y attendait pas du tout. Il sauve de la mort un jeune chiot... qu'il adopte de fait un peu malgré lui. Il ne savait pas qu'un chien (en l'occurrence une chienne) pouvait apporter autant d'amour et modifier le regard qu'on porte sur la vie et les relations avec son environnements et les gens qu'on croise...

J'ai vraiment beaucoup aimé ce récit du changement, récit quasi initiatique bien que le héros ne soit pas un enfant. Suivre l'évolution du personnage principal au début du récit plutôt antipathique (par sa suffisance, ses manières prétentieuses et son regard qui juge tout de haut) et qui s'humanise réellement et s'ouvre au monde et à la nature est très intéressant. Et puis la petite chienne Maya est tellement adorable ! 

Cela faisait quelques temps que j'avais ce roman pour ados de la collection Médium de l'Ecole des Loisirs dans ma Pile à Lire. J'ai profité de l'été et ça a fait un sacré contraste avec la chaleur environnante !!!

En effet, ce récit de science-fiction / anticipation (mais en fait se déroulant dans un univers assez similaire au nôtre) imagine fin février des chutes de neige tellement abondantes (8 mètres!!!) qu'elles recouvrent tout, empêchant toute communication et circulation, coupant l'électricité et isolant la famille du héros qui vit dans un chalet de montagne du reste du monde.

Il s'agit ensuite de voir comment ils vont pouvoir s'organiser, réapprendre à vivre sans les machines modernes et survivre avec les réserves et les animaux dans l'étable.

Beaucoup repose sur les épaules du père, avocat parisien qui a un jour décidé d'exiler sa famille dans la maison de campagne d'une vieille tante dont il vient d'hériter pour se rapprocher des vraies valeurs. Et ce chalet dans de telles circonstances va se révéler un véritable trésor, par sa disposition d'abord avec la cheminée et le grenier qui permettent de s'extraire en hauteur de la maison aux autres ouvertures bloquées par une neige anormale sur laquelle on ne peut marcher car elle ne se tasse pas. Et puis par les ressources du grenier accumulées au fil des ans et dans lesquelles certains instruments fonctionnant sans électricité vont reprendre du service.

Je n'ai pu m'empêcher de faire des rapprochements avec « Enola Game » qui m'avait tant plu car il y a aussi une importante relation entre le père et les enfants et la volonté de celui-ci de les occuper et les éduquer malgré les conditions extrêmes.

A lire ! (à partir de 12 ans)

J'avais envie de découvrir ce manga en pensant y retrouver ce qui m'avait emballé dans « Le Sommet des Dieux » par exemple. C'est différent.

Dans ce premier volume, un adolescent, Mori, arrive dans un nouveau lycée en cours d'année. C'est un garçon étrange, taciturne, qui va sécher les cours dès le premier jour. Il s'attire aussi les taquineries d'un de ses camarades qui va le mettre au défi d'escalader un mur du lycée...

Un professeur féru d'escalade qui découvre ça décide alors de guider Mori vers cet univers mais l'adolescent n'a que faire des murs d'escalade du club, il ne rêve que du Mont Takatori.

Pour l'instant, je ne suis pas complètement séduite mais certains passages laissent supposer (comme souvent dans les mangas) qu'on va découvrir des choses étonnantes sur le passé du héros qui éclaireront ses actes. A suivre donc !

Ce roman de science-fiction nous plonge dans une société qui vit sur une planète hostile obligeant ses habitant à porter des masques. La société est très hiérarchisée avec des castes. Le héros, Graam étudie pour devenir Prêtre. Il observe le ciel pour donner des prédictions par exemple.

Au début du récit, il assiste au bannissement d'un de ses enseignants auquel on reproche d'avoir frayé avec les Vildiens, ces sauvages qui vivent sans masque dans la nature (et dont certains sont utilisés comme esclaves dans les champs extérieurs à la cité).

C'est en route vers la cité où il doit passer ses épreuves de prêtrise que la vie de Graam va basculer.

En voulant venir au secours de son ancien enseignant au bord d'un lac, il se retrouve bloqué dans la nature sans moyen de transport... Il va ainsi découvrir une communauté vildienne... qui n'a rien de sauvage !

J'ai beaucoup aimé cette histoire qui parle de tolérance et de modes de vie différents. Il y a aussi le personnage du Sauteur très intéressant.

Je vous le conseille (à partir de 12 ans)

J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque et même si je n'en aime pas trop le graphisme j'ai adoré cette histoire d'amour sous forme de road-movie.

Un soir d'hiver au Québec, Martin Bonsoir est bloqué avec son gros camion par la neige. En partant à pieds, il rencontre Esmé qui vit seule dans un chalet. Elle l'héberge et le lendemain va l'aider à dépanner son camion. Elle s'y connaît car son mari était aussi routier...

Avant que Martin ne reparte, elle lui demande de l'emmener avec lui faire un bout de chemin à travers les Etats-Unis. Une belle amitié amoureuse se noue alors malgré la différence d'âge.

La fin est très belle mais je ne vous en dis pas plus... euh sauf que c'est là aussi triste.  

Dans ce second volume, Aomamé est chargée de tuer le leader de la secte des Précurseurs et se prépare donc avec l'aide de Tamaru. De son côté Tengo va héberger quelques temps Fukaéri, qui a officiellement disparu et est recherchée. Il va aussi aller sur les traces de son passé (après la disparition de sa petite amie) en rendant visite à son père en maison de repos pour personnes en fin de vie. Les chemins des deux héros se rapprochent insidieusement...

Dans ce troisième volume, Aomamé se cache car après la mort du leader des Précurseurs, les membres de la secte sont à sa poursuite. Tengo est un peu perdu et a commencé à rédiger un nouveau roman dans lequel deux lunes brillent... Il commence à chercher Aomamé sans se douter qu'elle habite à deux pas de son quartier. Un homme va faire le lien entre eux deux. C'est l'étrange détective privé Ushikawa qui travaille pour les Précurseurs et avait approché Tengo d'une part même s'il est désormais sur la piste d'Aomamé.

Je ne veux pas en dire trop mais il est indéniable que cette trilogie est vraiment spéciale.

J'ai beaucoup aimé cette ambiance pas tellement de science-fiction mais plutôt de fantastique-étrange. Les personnages d'Aomamé et de Tengo dans leur quête d'un amour d'enfance sont très attachants. C'est brillant dans la construction et l'écriture.

C'est Sarah qui m'a offert ce roman que j'ai vraiment beaucoup aimé.

Il est écrit en trois parties qui chacune reprennent le déroulement d'une même soirée au cours de laquelle les membres d'une famille et des amis vont fêter un anniversaire en jouant à un jeu de société qui va les faire se révéler les uns aux autres.

La première partie nous permet de découvrir les protagonistes à travers leurs pensées : il y a deux frères dont l'un fête son anniversaire avec sa fiancée, un couple d'amis et une amie d'enfance avec son fils, la mère et la grand-mère en fin de vie. Dans la seconde partie ce sont des dialogues qui permettent d'approfondir ce qui se passe autour du jeu et les révélations en cours. Et la dernière partie narrative éclaircit les derniers points.

J'ai eu peur de me lasser de lire trois fois la même chose mais c'est vraiment très bien fait et il y a peu de redondances, la forme différente du récit apportant toujours quelques détails en plus.

Ça m'a fait penser à certaines pièces de Yasmina Réza pour les découvertes que des gens proches peuvent faire alors qu'ils pensaient tout connaître des leurs. Et puis aussi à l'univers de Pirandello qui s'est beaucoup penché sur la question et qui est cité en page liminaire.

Merci Sarah pour ce roman très à mon goût !

J'ai emprunté la suite de ce manga à la médiathèque.

On y retrouve notre médecin venu du futur qui cherche à combattre la maladie à l'ère Edo en se demandant toujours s'il est en train de modifier le cours de l'Histoire...

Le docteur Minakata dans le second volume va opérer un marin occidental en lui ouvrant le ventre et en expliquant aux personnes autour de lui l'importance de l'hygiène (vêtements et instruments aussi stériles que possible...). Mais le cœur de ce livre est l'épidémie de choléra qui va lui donner bien plus de fil à retordre que celle de rougeole du premier volume. Il rencontre également des personnages historiques célèbres.

Dans le troisième volume Jin va devoir refaire une trépanation sur le maître d'une maison close célèbre... l'amenant à côtoyer le problème de la syphilis. Il commence à cogiter sur un moyen d'utiliser la pénicilline qui n'a pas encore été découverte... Nous découvrons aussi les luttes entre les différentes « écoles » de médecine car ce médecin miraculeux venu d'on ne sait où s'attire forcément des jalousies craintives...

Dans le troisième volume, la pénicilline va servir aussi à soigner une belle femme grièvement brûlée. Et puis, toujours dans le cadre de la maison close (dans laquelle le médecin arrive finalement à faire venir son assistante-infirmière, la gentille Saki qui lui a sauvé la vie lorsqu'il a attrapé le choléra) Jin va être confronté à une geisha en train de mourir de septicémie suite à un avortement mal mené. Il va donc chercher le moyen de raffiner encore plus la pénicilline qu'il fait fabriquer artisanalement mais tout ceci a un coût...

C'est décidément une excellente série et je me demande juste comment l'auteur va choisir de faire agir cela sur le cours de l'Histoire.