Shaïne Cassim est un auteur que j'aime beaucoup et dont les textes ne peuvent laisser indifférent.

J'ai retrouvé ici l'émotion brute et la sensibilité qui m'avaient marquée dans Un jour mon prince, Sa seigneurie ou encore plus récemment  Jolene.

L'héroïne est une lycéenne, Alice, qui entretient une grande complicité avec sa grande sœur Anne-Louise, costumière de théâtre, jeune femme extravagante et affectueuse. Elles ont été élevées seules par leur père, médecin, depuis que leur mère les a abandonnées... d'où sans doute leur rapprochement. Le récit tourne autour de plusieurs points. Il débute par la visite d'une exposition de Louise Bourgeois au cours de laquelle Alice prend conscience qu'elle ne veut pas finir sa vie aussi tristement qu'Eugénie Grandet. C'est là qu'Alice y fait la connaissance d'Alphonse, jeune lycéen-fleuriste pragmatique dont elle va tomber amoureuse. Il y a aussi la pièce de théâtre pour laquelle travaille Anne-Louise et Max son fiancé de metteur en scène d'origine russe : « La Cerisaie » et enfin l'histoire de sa grand-mère des deux sœurs, la propre mère de celle qui les a abandonnées, qu'elles ne voient qu'une fois l'an pas obligation mais dont elles vont soudainement se rapprocher. L'ensemble est très fort comme toujours, à fleur de peau, et très beau mais je ne le conseillerais pas avant 15 ans pour en comprendre tous les enjeux même si un bon lecteur de 13 ans peut sans doute le lire. Les questions existentielles qui traversent le texte sont vraiment traitées avec intelligence et brio.

Nathan est un jeune instituteur qui pendant les vacances, au contact de sa jeune voisine qui n'aimait pas lire jusqu'à la rencontre d'un vrai écrivain a eu un déclic...

Cette année, il va monter avec sa classe un projet autour de la venue d'un auteur. Il demande aux enfants de faire une fiche de lecture sur leur livre préféré en leur promettant que la fiche la plus enthousiasmante offrirait une belle récompense à celui qui l'aurait rédigée. Mais il n'avait pas imaginé que l'auteur à faire venir puisse être... Victor Hugo !!!

Conseillé par sa jeune et belle collègue Elsa, Nathan va alors se mettre en quête d'un sosie de l'auteur pour jouer le jeu malgré tout même si tous les élèves savent désormais qu'il est mort.

C'est ainsi qu'il va rencontrer un ancien instituteur qui aurait aimé être écrivain et qui, suite à ces déconvenues est désormais SDF, portrait craché de l'auteur, il s'appelle... Hugo Victor !!!

Il y a aussi une histoire d'hologramme et la partie du récit où les Victor entourent Nathan est particulièrement savoureuse.

Une lecture pleine d'humour et de fantaisie, avec un brin d'amour;-)

J'avais envie de voir quelle direction allait prendre ce manga en lisant le deuxième volume.

Mori est encore partagé entre l'envie de grimper en solo en toute liberté et celle de rejoindre le groupe du club d'escalade pour en apprendre plus sur les techniques afin d'atteindre ses objectifs face à la montagne. Myiamoto qui jalouse et admire Mori va finalement le prendre un peu sous son aile pour lui apprendre quelques trucs – en lui expliquant qu'il est sont moteur et que plus il ira haut plus lui-même pourra espérer progresser. En sauvant sa camarade Shiraï qui accompagnait le club d'escalade en montagne et était tombé sur un rebord, Mori va ouvrir une voie difficile sur une falaise... sous les regards d'un téléobjectif dont personne ne soupçonnait la présence !

Je ne pense pas que je lirai la suite (à moins de la trouver à la médiathèque), j'ai été déçue par le graphisme qui m'a semblé moins agréable que dans le premier tome (avec des personnages qui par moment sont dessinés comme de gros « monstres » musclés...) mais j'avoue que l'histoire est toutefois intéressante et les relations que nouent les personnages gagnent en complexité.

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque sur le thème d'un secret de famille.

Marie est une lycéenne de 16 ans au teint bronzé et aux longs cheveux noirs. Elle cherche depuis toute petite à ce que sa mère, qui l'élève seule, lui parle de leurs origines, de cette grand-mère népalaise... mais sa mère refuse. Marie a fait beaucoup de recherches sur le Népal, sa culture, sa civilisation mais ça ne l'éclaire pas sur sa vie personnelle et ce manque la travaille. Un soir, elle se fait accoster par un vieil homme qui lui remet un carnet rouge en disant que sa grand-mère y a consigné ses souvenirs... c'est le début d'une découverte bouleversante et Marie va comprendre pourquoi sa mère n'avait jamais rien voulu lui révéler.

Je ne veux pas dévoiler ce mystère ici mais c'est un récit de vie plutôt sombre que Marie lit dans le carnet de sa grand-mère.

J'ai finalement lu toutes  les Aventures de Melle Charlotte sur lesquelles j'ai pu mettre la main ! En plus j'adore les illustrations de Tony Ross.

« Une fabuleuse femme de ménage » n'est pas mon préféré mais on y retrouve le goût de l'héroïne à l'imagination fertile pour aider les enfants avec une conception très généreuse de l'éducation, de la fantaisie et de la liberté dont ils ont besoin. Elle va ainsi aider Alexia, Eduardo et Justin à trouver une solution suite à la destruction de leur skate-parc pour construire un Méga Centre Culturel.

Dans « Une drôle de ministre », Melle Charlotte, en route pour de nouvelles aventures, échange sans s'en rendre compte son précieux sac en poil d'éléphant plein de souvenirs contre celui, identique, du Premier Ministre... plein de documents officiels très importants. En voulant rapporter le sac à son propriétaire dont elle a trouvé l'adresse à l'intérieur, notre héroïne va faire la connaissance de Gustave-Aurèle, le fils modèle du ministre qu'elle trouve très triste pour un enfant... elle va donc appliquer sa méthode éducative, à la Mary Poppins il faut bien l'avouer et...

Que du bonheur dans cette lecture que je vous recommande.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un volume des  Annales du Disque-Monde...

Cet épisode met en scène Victor, apprenti mage à Ankh Morpokh, qui se trouve mystérieusement appelé, comme bien d'autres habitants, vers Olive-Oued, ville nouvelle en bord de mer où les alchimistes ont inventé une curieuse activité à base d'images animées...

Victor va ainsi être embauché comme acteur vedette de nombreux « clics » d'action romantiques aux côté de la belle Ginger. Mais ils vont ensemble découvrir ce qui se cache derrière cet engouement anormal et l'ambiance électrique qui règne en ce lieu.

J'ai trouvé très amusantes toutes ces références au cinéma et aux films classiques. Le personnage de Gaspode le chien savant accompagné du Gentil Lazzie, les Trolls et toutes les inventions de La Gorge sont aussi hilarantes. Bref, un excellent moment de détente, inrésumable !

Je ne suis pas très attirée par les romans historiques mais en littérature jeunesse il m'est arrivé de me laisser happer. Sur fond de préhistoire j'avais adoré la trilogie de « Châân la rebelle » par exemple.

Je me suis donc laissé tenter par ce récit dont l'héroïne est une jeune fille rousse aux yeux clairs, orpheline, élevée par le chef d'un clan qui pourtant la repousse (le clan pas le chef;-))

Lors d'une chasse au bison, elle est accusée d'être à l'origine de l'accident du chef et de la disparition du cœur sacré du bison qui seul pourrait sauver celui-ci. Akouti part donc en quête des voleurs de cœur. Elle fait ainsi la découverte d'une communauté d'hommes, de femmes et d'enfants qui vivent ensemble après avoir été mis à l'écart de leurs clans respectifs pour diverses raisons. Ensemble ils vont aider Akouti à retrouver son honneur... et lui offrir une nouvelle famille.

Très beau texte sur la tolérance et la discrimination, le courage et la liberté.

J'ai poursuivi ma découverte des Aventures de Melle Charlotte.

Dans « La nouvelle maîtresse », notre grande héroïne pas comme les autres arrive dans une école pour remplacer une institutrice. Les élèves n'en croient pas leurs yeux : une maîtresse qui parle à un caillou et qui ne semble pas vouloir les faire travailler mais leur demande ce qu'ils aiment faire et leur raconte des histoires extraordinaires ! Elle a décrété que si on se concentre bien trois heures le matin sur les leçons et exercices de français et de mathématiques, il reste plein de temps dans la journée pour monter des projets personnels, faire des expériences et des activités ludiques... et même si cela fait bondir le directeur, ses collègues et les parents d'élèves, il faut avouer que les élèves y apprennent presque mieux qu'avant avec de nouvelles motivations.

Dans « Une bien curieuse factrice », Melle Charlotte va remplacer le facteur à sa manière, doublant la distribution du courrier de relations sociales dont elle a le secret. Elle décide d'ouvrir une lettre par jour accompagnée d'une petite voisine et intervient dans la vie des villageois pour en modifier les trajectoires personnelles. Elle va même tomber amoureuse !

C'est décidément une excellente série et j'ai été surprise qu'on suive le fil de ces aventures qui ne se contentent pas d'être des épisodes distincts mais se tiennent les uns aux autres par des détails et le fond des « missions » de Melle Charlotte elle-même.

Ce court roman pour enfants fait partie de la la série « Une aventure de Mlle Charlotte ».

L'histoire en est bien réjouissante et m'a beaucoup plu.

Mademoiselle Charlotte, grande vieille dame maigre à l'accoutrement un peu passé de mode, arrive à la mairie de Saint-Anatole pour se proposer d'occuper le poste vacant depuis toujours de bibliothécaire. Elle découvre que sa bibliothèque se résume à un placard dont les 60 ouvrages sont tous plus ennuyeux les uns que les autres. Elle va obtenir des fonds pour acheter des ouvrages plus attractifs et va gérer sa bibliothèque d'une manière assez peu orthodoxe... mais réussir à passionner tous les enfants du village pour la lecture !

Il faut absolument aller découvrir son « grenier » aux points de lecture très originaux.

Dans le même genre mais pour un peu plus grands (à partir de 12 ans), je vous recommande « Le vampire du CDI » de Susie Morgenstern.

Dans ce volume, on repart en « fil rouge » sur les relations que Fujimoto, le livreur d'Ikigami entretient avec la belle Melle Kubo par laquelle il est attiré. Partagé entre l'envie de partager avec elle ses doutes et sa méfiance (Et si elle appartenait à la police spéciale comme agent infiltré?) il va finalement se décider mais je vous laisse découvrir la suite !

Sinon, les deux histoires autour des deux livraisons d'Ikigami que contient ce volume sont les suivantes.

Un jeune garçon orphelin élevé – et maltraité – par sa tante et son mari qui, une fois majeur va vivoter en dormant le soir dans un genre de cybercafé où on loue un minuscule bureau avec ordinateur et siège inclinable. Il communique avec une blogueuse qui traverse une galère similaire à la sienne et va « profiter » de son Ikigami pour essayer d'agir pour les personnes défavorisées.

Dans la seconde histoire, on suit un jeune homme membre de « L'union » organisation secrète qui lutte contre les injustices de cette société. Il est le fils d'un célèbre journaliste télé qui a sacrifié sa vie personnelle à son métier et en veut à son père de ne même pas être venu assister sa mère mourante dans ses derniers instants. Il va utiliser son Ikigami à la fois pour servir sa cause en lançant un message à la télévision et pour essayer de se venger de son père...

Deux récits qui creusent un peu plus le fonctionnement de cette société future imaginée par l'auteur.

Je trouve très intéressant de suivre le questionnement des personnages, notamment du héros, confronté aux injustices de cet Ikigami aléatoire et ses conséquences et enjeux dans la vie des citoyens.

Comme personnage secondaire j'aime aussi beaucoup le chef de bureau de Fujimoto, ancien livreur, qui n'approuve pas non plus totalement le système et soutient son jeune collègue moralement à sa façon discrète.