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L'invention du père d'Arnaud Cathrine
De cet auteur j'avais lu « Les yeux secs » lorsque j'étais étudiante et quelques romans de littérature jeunesse (plutôt sombres) aux éditions de l'Ecole des Loisirs. Et puis dans ma bibliothèque il y a deux autres de ses romans pour adultes aux éditions Verticales que j'avais achetés en bouquinerie il y a pas mal de temps.
« L'invention du père » est la quête d'un fils qui n'a jamais connu son père et part à sa rencontre en route pour l'Espagne. Mais les intentions du fils sont floues. Il va là-bas, emmenant au passage une tante, sœur de son père, qu'il ne connaissait pas auparavant, mais refuse qu'on lui parle de cet homme, qu'on l'explique, qu'on le décrive. Lorsqu'ils arrivent dans le petit village de destination, Goyo Lasagual vient de mourir. Rafael, son fils, ne s'en émeut pas plus que ça mais décide de rester quelques temps au village pour régler les dernières affaires de son père. Bien qu'il refuse toujours d'entendre ce qu'on a à lui dire sur son père, il découvre les relations troubles qui le liaient à ce village (notamment pendant la guerre d'Espagne) et celles bienveillantes qui l'avaient fait s'attacher au jeune Marco, le gitan qui va mettre Rafael en garde. Cette quête est entrecoupée des lettres que Rafael envoie à sa mère dans lesquelles il « invente » son père et leurs retrouvailles. C'est donc aussi un livre sur l'écriture et la vérité.
Un livre dont on sort avec une sensation étrange mais dont j'ai bien aimé l'ambiance un peu « western ».