• Dragon bleu Dragon jaune

    Le texte de cet album du Père Castor édité par Flammarion a été rédigé par Ré et Philippe Soupault et illustré par Li Zhong Yao.

    C'est un conte, une parabole sur le beau et la patience aussi.

    Un puissant empereur décide de faire orner la salle du trône de son palais du plus magnifique paravent qui soit, représentant deux dragons, l'un bleu et l'autre jaune pour symboliser à la fois la puissance et la paix de son royaume. Il fait alors appeler le plus célèbre peintre de sa contrée qui demande que l'on tisse la plus fine soie. Il se retire dans une caverne pour étudier et préparer son chef-d'oeuvre.

    Cela dure très longtemps, trop longtemps aux yeux de l'empereur qui l'envoie chercher à plusieurs reprises au cours des années qui suivent. Lorsqu'enfin le peintre accepte de suivre le messager pour venir décorer le paravent, il ne brosse que deux grands traits sinueux, l'un bleu et l'autre jaune...

    J'aime cette histoire car j'ai mis, tout comme l'empereur, longtemps avant de comprendre la beauté et la puissance qui pouvaient résider dans l'épure, la simplicité. Par exemple, j'ai toujours été extrêmement prolixe, à la limite du verbiage mais je n'admire rien plus qu'une pensée fulgurante véhiculée par quelques mots là où l'économie de moyens peut servir l'intensité de l'émotion.

    cela peut s'appliquer au langage, au dessin ou à la peinture, aux collages, à la décoration... Je pense que c'est une forme de sagesse d'âtre capable de laisser les fioritures et le superflu en discernant l'essentiel. C'est aussi une question d'harmonie et d'équilibre.

    Blogmarks Pin It

    Tags Tags : , , ,