•  

    "Et l'enfant dut comprendre qu'on pouvait s'excuser en demeurant le plus fort, céder sans être vaincu." (p.178)

    (Les amitiés particulières, Roger Peyrefitte)

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  • "Qu'importe la vérité pourvu qu'elle convienne à ceux qui la cherchent." (p.180)

    (Prenez soin du chien, J.M. Erre)

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  • « Refuge pour les oiseaux

     

    Entrez n’hésitez pas c’est ici ma poitrine

    Beaux oiseaux vous êtes la verroterie fine

    De mon sang je vous veux sur mes mains

    Logés dans mes poumons parmi l’odeur du thym

    Dressés sur le perchoir délicat de mes lèvres

    Ou bien encore pris dans la glu d’un rêve

    Ainsi qu’une araignée dans les fils du matin

    La douleur et la chaux ont blanchi mon épaule

    Vous dormirez contre ma joue les têtes folles

    Pourront bien s’enivrer des raisins de mon coeur

    Maintenant que vous êtes la je n’ai plus peur

    De manquer au devoir sacré de la parole

    C’est à travers vos chants que je parle de moi

    Vous me glissez des bouts de ciel entre les doigts

    Le soleil le grand vent la neige me pénètrent

    Je suis debout dans l’air ainsi qu’une fenêtre

    Ouverte et je vois loin

    Le Christ est devenu mon plus proche voisin

    Je remue des printemps en ramassant vos ailes

    Vous savez qu’il y a du bleu dans mes prunelles

    Et vous le gaspillez un peu dans tous les yeux

    Refermez les forêts sur moi c’est merveilleux

    Cet astre qui ressemble tant à mon visage

    Un jour vous écrirez mon nom en pleine page

    D’un vol très simple et doux

    Et vous direz alors c’est René Guy Cadou

    Qui monte au ciel avec pour unique équipage

    La caille la perdrix et le canard sauvage. »

     

    (René-Guy Cadou)

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  •  

    "Tous les désirs sont douloureux et il ne peut y avoir de bonheur que lorsque ceux-ci sont supprimés juqu'au dernier." (p.185)

    (Nous autres, Eugène Zamiatine)

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  •  

    "Il habitait avec bonheur la région la plus riche de l'amitié." (p.139)

    (Les copains, Jules Romains)

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  • "Ils auront passé leur vie à déguiser, sous de beaux noms, les sentiments les plus vils..." (p.243)

    (Le noeud de vipères, François Mauriac)

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  •  

    "Quand on dit  "Tu es grande" à quelqu'un de petit, c'est qu'on va lui donner quelque chose de trop lourd à porter." (p.207)

    (Une grande petite fille, Janine Boissard)

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  • "J'aurais voulu demander aux gens : "Etes-vous amoureux ? Que lisez-vous ?", mais je ne m'inquiétais pas de leur profession... souvent primordiale à leurs yeux." (p.22)

    (Un certain sourire, Françoise Sagan)

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  • "Il pensa qu'aux moments de crise, ce n'est pas contre un ennemi extérieur qu'on lutte, mais toujours contre son propre corps." (p.147)

    (1984, George Orwell)

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  • « Vingt ans

     

    Pour tout bagage on a vingt ans

    On a l'expérienc' des parents

    On se fout du tiers comm' du quart

    On prend l'bonheur toujours en r'tard

    Quand on aim' c'est pour tout' la vie

    Cett' vie qui dur' l'espac' d'un cri

    D'un' permanent' ou d'un blue jean

    Et pour le reste on imagine

     

    Pour tout bagage on a sa gueul'

    Quand elle est bath ça va tout seul

    Quand elle est moche on s'habitue

    On s'dit qu'on est pas mal foutu

    On bat son destin comm' les brêmes

    On touche à tout on dit: "Je t'aime"

    Qu'on soit d'la Balance ou du Lion

    On s'en balance on est des lions ...

     

    Pour tout bagage on a vingt ans

    On a des réserv's de printemps

    Qu'on jett'rait comm' des miett's de pain

    A des oiseaux sur le chemin

    Quand on aim' c'est jusqu'à la mort

    On meurt souvent et puis l'on sort

    On va griller un' cigarette

    L'amour ça s'prend et puis ça s'jette

     

    Pour tout bagage on a sa gueul'

    Qui caus' des fois quand on est seul

    C'est ç'qu'on appell' la voix du d'dans

    Ça fait parfois un d'ces boucans ...

    Pas moyen de tourner l'bouton

    De cett' radio, on est marron

    On passe à l'examen d'minuit

    Et quand on pleure on dit qu'on rit ...

     

    Pour tout bagage on a vingt ans

    On a un' rose au bout des dents

    Qui vit l'espace d'un soupir

    Et qui vous pique avant d'mourir

    Quand on aim' c'est pour tout ou rien

    C'est jamais tout, c'est jamais rien

    Ce rien qui fait sonner la vie

    Comme un réveil au coin du lit

     

    Pour tout bagage on a sa gueul'

    Devant la glac' quand on est seul

    Qu'on ait été chouette ou tordu

    Avec les ans tout est foutu

    Alors on maquill' le problème

    On s'dit qu'y a pas d'âg' pour qui s'aime

    Et en cherchant son cœur d'enfant

    On dit qu'on a toujours vingt ans ... »

     

    Léo Ferré

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