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"Le livre est un objet inégalable dans sa capacité à faire bouger le cerveua humain. Aucune drogue, aucun matériel électronique, aucun jeu vidéo ne peut à ce point s'imprimer différemment dans chaque cerveau, chaque mémoire, créer des étincelles et des ricochets avec des souvenirs pour chacun différents."
(Timothée de Fombelle pour Télérama n°3281)
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Gros coup de cœur pour ce volume des Annales du Disque-Monde qui est vraiment excellent d'un bout à l'autre !!!
On y retrouve le mage (MAJE) Rincevent, rappelé d'une île paradisiaque pour aller servir une cause diplomatique en Aurient. Les mages de l'Université de l'Invisible d'Ankh Morppkh ont effectué le transfert de personne à distance et Rincevent atterrit près de la grande Muraille. Il va y retrouver Gengis Cohen le Barbare à la tête de la Horde d'Argent, une petite bande de Barbares seniors !!!
Tout est très drôle : la façon qu'a Rincevent d'appréhender les aventures avec sa malchance proverbiale, ses retrouvailles avec Deux-Fleurs, la description de la civilisation aurientale sous le régime autoritaire du vizir Hong et puis tout ce qui touche aux Barbares. Dans la bande de Cohen, il y a Ronald Cervelas, professeur reconverti dans la barbarie qui essaye d'initier ses camarades aux bonnes manières et au savoir-vivre en espérant les faire entrer dans la Cité interdite incognito... Cela donne lieu à de truculentes scènes et à des quiproquos insolites.
Un excellent moment de détente !
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J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque. Je ne peux éviter la comparaison avec « Maus » d'Art Spiegelman dont l'influence est d'ailleurs revendiquée par l'auteur. Il s'agit en effet des relations entre un père et son fils, lorsque le père est rescapé des camps de la mort de la seconde guerre mondiale. Le traitement graphique est ici réaliste avec un trait agréable qui me fait aussi penser à « Petit Polio ». On découvre au fil des pages combien il était difficile pour l'auteur, enfant, de vivre aux côtés de ce père qui avait des exigences et un mode de vie forcément marqué par son passé mais refusait d'évoquer celui-ci. L'auteur essaye donc de traduire ce qu'il pouvait comprendre étant enfant et comment il avait reconstruit en imagination ce qu'avait pu vivre son père. Il explique ensuite comment les choses se sont éclairées au fil des ans par des événements où la parole a été libérée ou en recoupant les informations historiques en sa possession avec le parcours supposé de son père. Il est aussi question de la relation à la judéité, et des relations entre frères et sœurs mais c'est avant tout la relation père-fils qui est ici analysée.
J'ai trouvé cet album vraiment très intéressant par sa volonté de montrer comment chacun construit ses histoires de famille à partir des bribes qu'il arrive à en percevoir, parfois de manière déformée.
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Mon atelier de Noël n'a pas été aussi productif que celui de Cathdragonmais j'ai confectionné quelques cartes supplémentaires...
En utilisant des motifs que j'avais brodés l'an passé sans avoir le temps de les "finitionner". Ici du houx d'après Jean-Louis Grandsire.
Qui a rejoint deux autres tout petits formats.
Un essai de carte avec de petits sujets brillants (mais j'en ai bavé avec la colle).
Et une deuxième verte toujours.
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Voilà un autre roman pour adolescents traitant des troubles du comportement alimentaire et plus précisément de l'anorexie.
On y suit la vie de deux adolescents sur quelques années, le narrateur et sa sœur aînée de deux ans, dans une famille dont les parents se déchirent.
Donnie ne supporte pas que ses parents se disputent et Karen le protège comme elle peut. Par ailleurs, Donnie est marginalisé à l'école où il n'est absolument pas populaire. La complicité avec sa sœur va être perturbée par l'arrivée de voisins en face dont la fille, Amanda va devenir la meilleure amie de Karen.
On ne sait pas trop comment commence la maladie de Karen, sans doute à la réflexion d'un professeur faisant remarquer ses formes à l'adolescence et que la jeune fille traduit par « Je suis grosse » (on retrouve quelque chose de similaire dans Zouck de Pierre Bottero qui aborde le même thème). La suite c'est la descente aux enfers avec les ruses et stratégies pour ne pas manger, le carnet qui tient la liste des aliments ingurgités, la pression sur l'environnement familial qui lutte pour qu'elle mange, les séjours en service médicalisé...
Un des intérêts de ce roman est sans doute le point de vue de Donnie, le frère, qui essaye à la fois de comprendre sa sœur et de désamorcer sa chute. Il « disparaît » au profit de sa sœur qui monopolise l'attention de ses parents qui ne s'aiment plus et trouvent là un terrain de dispute supplémentaire.
J'ai aimé en parallèle la quête de Donnie pour exister (aidé par Karen d'ailleurs), sa rencontre avec les jumeaux qui vont devenir ses premiers amis et ouvrir l'avenir à un peu d'espoir.
C'est néanmoins un livre dur qui ne cache pas la mortalité de l'anorexie poussée à son terme.
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J'ai choisi de broder plusieurs petits motifs du livre Rouge pour de petits cadeaux de Noël cette année...
Un cheval à bascule.
Une poupée russe.
Et dans la foulée en blackwork mais sur une grille de Jaffy, un marque-page, toujours avec un fil nuancé de blanc sur l'aïda rouge que j'aime tant.
Les deux petits motifs ont été montés en pendouille.
Je profite de cet article pour vous montrer aussi le dernier chèche que j'ai confectionné pour offrir à mon amie Isa...
Dans les teintes rouges ! Il est un peu plus grand que les précédents et je pense que c'est mieux pour l'enrouler autour du cou.